La course à l'espace des années 1950 à l'arrivée de nouveaux acteurs
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre en quoi la course à l’espace est un des enjeux majeurs de la Guerre froide.
- Connaitre les nouveaux acteurs de la conquête spatiale depuis l’effondrement du bloc de l’Est.
- Les premières réussites de la conquête spatiale sont soviétiques avec l’envoi des satellites Spoutnik (1957) et la réussite de la mission Vostok 1 (1961).
- La création de la NASA en réaction aboutit aux premiers pas de l’homme sur la Lune en 1969
- La conquête spatiale est un miroir des relations entre les deux blocs (Détente, « guerre fraîche »).
- De nouveaux acteurs apparaissent à la chute de l’URSS (UE, pays émergents, acteurs privés).
HG G SP (Tle) : « Océan et espace : quelles spécificités ? »
La conquête spatiale dans les années 1950
s’inscrit dans un contexte de rivalités
entre les deux grandes puissances : les
États-Unis et l’URSS.
Elle poursuit un double objectif : militaire et
idéologique.
Tout d’abord, la conquête spatiale est
liée à un enjeu militaire et
s’inscrit dans la course aux armements.
Les années 1950 voient naitre les
premières fusées américaines et
soviétiques.
Dès la fin de la guerre, les États-Unis comme l’URSS comprirent l’intérêt de profiter des technologies allemandes en la matière. Les Américains exfiltrent von Braun, ingénieur allemand à l’origine des fusées V2.
En 1955, Américains et Soviétiques
annoncent leur intention d’envoyer un satellite
dans l’espace. L’URSS y parvient en
1957 : c’est l’envoi réussi du
premier Spoutnik. Ils sont aussi les premiers
à envoyer dans l’espace un être
vivant, la chienne Laïka à bord du
Spoutnik 2.
Les États-Unis, conscients de leur retard,
créent la NASA en 1958.
Dans les années 1960, la compétition
entre les deux Grands s'accélère avec la
multiplication des satellites d’observation
permettant d’espionner l’adversaire.
À partir de 1957, l’URSS lance le programme
Vostok qui aboutit en 1961 au premier vol habité
avec le cosmonaute russe Youri Gagarine.
Nommer les « voyageurs de l’espace » :
- Le cosmonaute désigne les membres de l'équipage de véhicules spatiaux russes. Youri Gagarine est donc appelé « cosmonaute » en 1961.
- Les États-Unis préfèrent le terme d’« astronaute », utilisé par eux dès 1961.
- La France ainsi que l’ESA utilisent le terme de « spationautes ».
- Les voyageurs de l’espace chinois sont appelés « taïkonautes ».
L’administration Kennedy réplique aux
réussites soviétiques avec un programme
spatial ambitieux, « Apollo », dont
l’objectif est l’envoi d’hommes sur la
Lune.
Le 21 juillet 1969, 500 millions de
téléspectateurs assistent en direct aux
premiers pas sur la Lune de Neil Armstrong et Buzz
Aldrin.
Dans le contexte de la Guerre froide, la conquête spatiale est également un moyen de mobiliser les populations dans le développement des idéologies propres à chacun des deux blocs.
Le 12 septembre 1962, John Fitzgerald Kennedy prononce un discours sur la conquête spatiale, dans lequel il exalte l’esprit d’entreprise américain. JFK y explique que les États-Unis se rendront sur la Lune « non pas parce que c'est facile, mais bien parce que c'est difficile ».
La compétition marque une pause en raison du cout des programmes spatiaux et des difficultés économiques et sociales que connaissent les deux camps, ouvrant ainsi la voie à la coopération internationale.
La mission Apollo-Soyouz du 15 juillet 1975 voit pour la première fois l’amarrage d’un vaisseau américain (Apollo 18) à un vaisseau soviétique (Soyouz 19).
Mais à partir de 1975, la « guerre fraîche » entraine la reprise de la course.
On parle de « guerre fraîche » pour désigner la dégradation des rapports entre les deux blocs, à partir de la seconde moitié des années 1970.
Le président des États-Unis, Ronald Reagan, annonce en 1983 son « initiative de défense stratégique » (IDS) plus connue sous le nom de « guerre des étoiles ». Ce programme consiste en la création d’un bouclier spatial, composé d’un réseau de satellites capable de détecter et de détruire les missiles balistiques ennemis.
Le programme « Star wars » est abandonné en 1993, suite à l’effondrement de l’URSS.
Parallèlement, les deux puissances se lancent dans de nouveaux projets telles que la station orbitale ou la navette spatiale avec pour objectifs l’exploration de l’espace et son exploitation.
La priorité devient une présence humaine longue dans l’espace avec les stations spatiales américaines (Skylab) et soviétiques (Saliout, Mir) de plus en plus dédiées à la recherche scientifique.
Le 19 avril 1971, la première station orbitale permanente, Saliout 1, décolle de Baïkonour dans le Kazakhstan et le 14 mai 1973, la fusée Saturn V place en orbite Skylab, le 1er laboratoire spatial.
La NASA développe également un autre projet, le Space Shuttle, qui est une navette spatiale réutilisable.
Le premier vol de Columbia a lieu le 12 avril 1981 depuis Cap Canaveral en Floride. Quatre autres navettes suivront : Challenger, Discovery, Atlantis et Endeavour.
- La France a créé le CNES (Centre national d'études spatiales) en 1961 et lancé son premier satellite en 1965. Elle est aussi à l’origine du programme européen Ariane en 1973. Avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA) créée en 1975, Arianespace développe des satellites d’observation et de télécommunications. Le succès d’Ariane et du centre spatial guyanais de Kourou est incontestable, puisque Arianespace est le leader des lancements commerciaux grâce à Ariane 5 en service depuis 1996.
- La Chine multiplie les lancements de satellites depuis 1970 et devient le troisième pays à envoyer un homme dans l’espace en 2003 avec le premier vol d’un taïkonaute à bord de la navette spatiale Shenzhou.
- D’autres pays sont entrés dans la course : l’Inde et le Brésil. Si seuls les États-Unis, la Russie, le Japon, la Chine et l’Inde possèdent la capacité de produire et de lancer des satellites de manière autonome, 50 pays possèdent au moins un satellite.
La suprématie américaine reste une réalité : les États-Unis consacrent 33 milliards d’euros à la conquête spatiale. L’Europe a un budget de 6 milliards. Loin derrière, on trouve la Chine (2 milliards), la Russie (1,5 milliards) et l’Inde (1 milliard).
Pour des raisons politiques et économiques, l’espace est à nouveau l’objet d’une compétition entre les puissances. Les États restent rivaux dans le domaine des lanceurs (Ariane pour l’Europe, Atlas pour les États-Unis), des satellites et dans celui des systèmes de navigation.
Pour contrer le GPS américain, les Européens ont développé le système Galileo.
Face aux enjeux scientifiques, les États
collaborent dans le cadre de grands projets comme celui
de la Station spatiale internationale (ISS) qui
résulte de la coopération entre la NASA,
l’ESA et les agences spatiales russe, japonaise et
canadienne. Habitée en permanence depuis 2000,
elle est dédiée à la recherche dans
un environnement spatial.
Il faut également compter avec les
opérateurs privés, comme Space X qui a
fêté en août 2020 son
100e vol. Fondée en 2002 par
l’entrepreneur américain Elon Musk, il
s’agit d’un des deux prestataires
privés à qui la NASA a confié un
contrat de fret vers la Station spatiale
internationale.
L'entreprise développe par ailleurs des projets
d'exploration spatiale vers la Lune et Mars. De plus,
d’après Elon Musk, son programme Starlink
permettra l’accès mondial à Internet
grâce à l’envoi de nombreux
mini-satellites.
L’essor actuel du tourisme spatial constitue un autre volet de la coopération, mais à but commercial, avec des séjours sur ISS estimés entre 25 et 30 millions de dollars.
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