La conscience
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Connaitre les différentes significations de la notion de conscience
- La conscience signifie vigilance psychique, qui permet la perception et l'adaptation au monde.
- La conscience signifie aussi la réflexion sur soi, qui caractérise le sujet humain doté de pensée.
- La conscience est aussi sens moral, dans le sens où elle rend l'être responsable et permet de distinguer le bien du mal.
- Au XIXe siècle, c'est l'inconscient qui déterminerait pensées et actions, invalidant ainsi la notion de sujet conscient de lui-même.
Étymologiquement, le terme de conscience – l'un des termes majeurs de la philosophie occidentale – provient du latin cum scientia, qui signifie « accompagné de savoir ». Mais il possède plusieurs significations, qu'il faut savoir distinguer.
Tout d'abord, conscience signifie vigilance
psychique, c'est-à-dire éveil et
attention. En ce sens, elle n'est pas exclusivement
réservée à l'être humain, la
plupart des animaux manifestent au cours d'une même
journée différents degrés de
vigilance, allant du sommeil le plus profond à
l'état de veille le plus intense. L'augmentation
de la vigilance a des répercussions mesurables sur
la qualité du comportement. La conscience, dans
cette perspective, est une propriété du
cerveau : elle semble inséparable d'une
réalité matérielle, celle dont se
préoccupent la médecine et la biologie.
Cette activité spontanée est propre aux
êtres vivants. Elle conditionne la
perception des objets et situations, elle assure
l'adaptation au monde extérieur et elle
détermine l'efficacité des gestes ou
des choix, qu'il s'agisse de gestes instinctifs ou de
choix intelligents.
La conscience, en un second sens, signifie la
réflexion sur soi, qui caractérise
le sujet humain doté de pensée. C'est le
philosophe français Descartes (1596-1650) qui
formule cette idée lorsqu'il déclare
qu'« avoir conscience, c'est penser et
réfléchir sur la pensée qu'on
a » (Entretien avec Burman). Dans cette
perspective, l'homme, grâce à la
pensée et à la puissance de
réflexion, montre sa supériorité
spirituelle sur l'animal.
La culture occidentale sera profondément
marquée par cette conception à laquelle
tous les philosophes des siècles suivants se
réfèreront. Le philosophe allemand Kant
(1724-1804) soutiendra ainsi que cette puissance de
réflexion, propre au sujet pensant, fait de
l'être humain un être d'exception :
(Anthropologie du point de vue pragmatique, livre I, 1798)
L'acception de la conscience comme sens moral, en
usage dans la langue française des XVIe
et XVIIe siècles, est celle
qu'adopte, notamment, le philosophe suisse Rousseau
(1712-1778) lorsqu'il déclare que tout homme, de
manière immédiate, entend parler en lui la
voix de sa conscience. Or cette voix intime est
« juge infaillible du bien et du
mal » (Émile ou De
l'éducation, livre IV :
« Profession de foi du vicaire
savoyard »).
L'inconscience, dans cette perspective, irait de
pair avec l'irresponsabilité morale. Elle
mettrait en évidence le refus ou l'impuissance de
l'homme à s'approprier les règles
universelles de la moralité. Cette inconscience
signalerait la faiblesse ou la déficience de la
volonté.
Seul un être doté de réflexion, apte
au retour sur soi, s'avère capable de
distinguer le bien et le mal. L'animal,
dénué de conscience morale, se borne
à ressentir le plaisir et la douleur, liés
à la satisfaction ou à la non-satisfaction
de ses besoins.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la
réflexion philosophique occidentale posera l'homme
comme sujet conscient apte à se déterminer
volontairement lui-même. Cette conception sera
fortement ébranlée par la philosophie de
Nietzsche (1844-1900) et par l'œuvre
psychanalytique de Freud (1858-1939).
En effet, Nietzsche, qui entend célébrer la
sagesse et la valeur du corps,
récuse la suprématie de la pensée
consciente et volontaire. Selon lui, la conscience
réfléchie ne serait qu'un
phénomène secondaire et superficiel.
Freud, partant de l'étude des troubles et
souffrances psychologiques, élabore une
théorie posant l'activité d'un psychisme
inconscient, qui déterminerait pensées
et actions, à l'insu du sujet conscient. Cette
théorie, très novatrice, a une visée
thérapeutique : c'est en effet par
l'intermédiaire de la cure psychanalytique que
l'individu pourra rendre conscients ses pulsions et ses
désirs refoulés - puisque l'activité
de refoulement, inhérente à celle du
psychisme, produit un état névrotique,
c'est-à-dire pathologique. L'individu n'est donc
plus tout à fait maître de lui-même.
C'est grâce à cette cure que le sujet pourra
recouvrer sa liberté.
Paul Ricœur écrit en ce sens :
(Philosophie de la volonté, t. I, 1950)
Nietzsche et Freud vont remettre en cause la suprématie du sujet conscient de lui-même et volontaire. Ils proposent, chacun à leur manière, une tout autre conception du sujet humain. Nietzsche écrit à sa sœur Elisabeth :
(Lettre du 26 décembre 1887)
Ce sont d'une manière plus générale,
toutes les valeurs traditionnelles, depuis Platon,
que Nietzsche remet en cause.
Pour Freud, il s'est agi d'établir de
manière scientifique l'existence de
l'inconscient. Dans un texte paru en 1917, il compare
la révolution provoquée par celle de la
psychanalyse à celles de Copernic ou de Darwin. En
prouvant l'existence de l'inconscient au sein du
psychisme humain, Freud prouve en même temps que le
moi (la conscience) n'est plus « maître
en sa maison ».
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !