La Chine, puissance mondiale : des ressources et environnements sous pression
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaitre les facteurs qui expliquent la pression environnementale que subit le territoire chinois.
- Connaitre les conséquences de cette pression et les alternatives proposées par les autorités chinoises.
- La Chine est la 2e puissance économique mondiale. Pour occuper ce rang et conserver son rôle de leader économique mondiale, la Chine a exploité de façon intensive ses ressources. Cette exploitation intensive a eu des conséquences désastreuses sur le paysage chinois.
- La Chine est le plus grand pollueur mondial et l'un des principaux acteurs du dérèglement climatique.
- Face aux pressions environnementales et internationales, les autorités chinoises ont mis en place un plan quinquennal qui repose sur l’essor des énergies renouvelables, des écocités et de la reforestation.
- Pour autant, la Chine souhaite conserver son rôle de leader économique, ce qui nécessite une consommation d’énergie toujours plus importante.
Jusqu’au début des années 80, la Chine impressionne par son poids démographique et inquiète par sa puissance militaire.
Aujourd’hui, c’est par sa puissance économique qu’elle inquiète.
Au lendemain de la mort de Mao Zedong, Le parti communiste chinois, tout en maintenant une emprise politique sur le pays, a opté sur le plan économique pour le libéralisme et l’ouverture aux échanges mondiaux.
Cette transformation économique accélérée repose sur des fortes pressions exercées sur les milieux et les ressources, elles font de la Chine un acteur majeur du dérèglement climatique.
De 1980 à 2010, la Chine connaît une croissance économique de l’ordre de 9 à 10 % par an.
Depuis 2015, elle s’est stabilisée autour de 6 %. Le pays produit une grande partie des produits de consommation courants à très bon marché (vêtements, chaussures, jouets). Mais elle produit aussi des tracteurs, des téléphones portables, des ordinateurs, des téléviseurs, etc.
Des « villes-ateliers », spécialisées pour la plupart, sont réparties sur tout le littoral. Ainsi Suzhou produit 65 % des souris d’ordinateurs commercialisées dans le monde.
Dans le secteur de la recherche et du développement, la Chine se situe au 2e rang mondial derrière les États-Unis. Les infrastructures nécessaires à cette croissance ont fait l’objet de programmes ambitieux dans le domaine des télécommunications, des équipements de transports (ports, aéroports et réseau ferré) sans oublier les réalisations gigantesques comme le barrage des Trois-Gorges qui est la 1re centrale hydroélectrique mondiale.
Dans l’enseignement supérieur, près de 1 300 universités forment chaque année un demi-million d’ingénieurs.
La Chine est un vaste territoire qui s’étend sur 9 596 960 km² et possède des milieux naturels variés :
- des montagnes et hauts plateaux au Tibet,
- de vastes plaines cultivables (grandes plaines du Nord),
- des forêts,
- de grands fleuves (tel que le Yangzi Jiang ou le fleuve Bleu, qui est le plus long d’Asie)
- des déserts comme celui de Gobi.
La diversité des milieux s’accompagne également de richesse en ressources naturelles : minerais, charbon, pétrole et gaz, etc. Or, face à l’essor économique considérable du pays et à l’importante demande de la population, cette richesse des sols et milieux n’est plus suffisante.
Cette insuffisance des ressources est dûe à l'exploitation intensive dont ont été l'objet les milieux.
Celle-ci commence dès le XIXe siècle, lors de la mise en place de la politique du Grand Bond en avant.
Cette politique est un échec, l’économie du pays s’effondre.
Depuis, une nouvelle politique économique a été mise en place. L’ensemble des ressources naturelles du pays et les milieux sont exploités.
2e économie mondiale, la Chine est un foyer de peuplement – 1,4 milliard d’habitants en 2020 – et un pays producteur ouvert à la mondialisation : sa consommation énergétique est particulièrement élevée puisqu’elle représente 23 % de la consommation globale en énergie à l’échelle mondiale.
Le pays s’est donc appuyé sur une ressource qu’il détenait en abondance dans le Nord de ses terres : le charbon. Ainsi, en 2016, la Chine est le plus grand consommateur de charbon au monde. Les centrales à charbon sont un véritable fléau pour la qualité de l’air et des sols, elles polluent énormément. Pourtant, la Chine détient à elle seule la moitié des capacités des usines à charbon à l’échelle mondiale.
La Chine détient actuellement 1 000 gigawatts de charbon, les États-Unis, 2e consommateurs, n’en consomment que 239 gigawatts et l’Inde, 3e consommateur, en détient 221 gigawatts.
Malgré un impact environnemental désastreux, on estime que la Chine devrait accroître de 30 % la capacité de ses usines de charbon.
Entre 2014 et 2016, la consommation de charbon était en légère baisse en Chine.
L’exploitation des ressources et sols est multiple. Les produits liés aux technologies de l’information et de la communication, nécessitent une extraction du sol de « terres rares ». Au même titre que le charbon, cette extraction est polluante et contribue à la dégradation environnementale.
L’urbanisation et la production massive nécessitent d’importants besoins en eau – les nappes phréatiques sont surexploitées – et ont conduit à la déforestation d’une grande partie du territoire.
Beijing est une métropole très peuplée (18 millions d’habitants) qui produit beaucoup de richesses. Les besoins en eau sont donc colossaux. Puisqu’il est extrêmement coûteux d’importer de l’eau d’autres régions, les nappes phréatiques, situées en dessous de la ville, sont surexploitées. Ainsi, chaque année la ville s’affaisse de 11 cm en moyenne. Elle menace de s’effondrer dans quelques années.
Afin d’assurer sa transition économique, la Chine a exploité intensivement ses sols. Désormais, elle ne dispose plus des ressources nécessaires pour répondre à ses besoins. Ainsi, des études estiment qu’en 2030, 80 % du pétrole et 50 % du gaz seront importés ce qui fragiliserait considérablement la balance commerciale, pour le moment excédentaire, du pays.
Depuis 2007, la Chine est le 1er émetteur de gaz à effet de serre. En 2017, ses émissions dépassent celles des États-Unis et du continent européen réunis, la Chine représente 27 % des émissions à l’échelle mondiale.
Elle occupe également le 49e rang des tonnes de dioxyde de carbone rejetés par habitant en 2018. 8 des 15 villes les plus polluées au monde sont chinoises.
Ces chiffres alarmants prouvent que la Chine est un des acteurs majeurs du dérèglement climatique.
Tout comme les États-Unis, dont l’ancien président Georges W. Bush avait révoqué l’accord de Kyoto de 2005, la Chine a longtemps été méfiante à l’égard des mesures mises en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette dernière craignait que cela ne ralentisse son essor économique.
Désormais, malgré son statut de pays émergent, la Chine doit devenir un acteur de la lutte contre le dérèglement climatique. Le gouvernement chinois s’est engagé à ralentir l’émission des gaz à effet de serre et à les diminuer dès 2030.
La Chine doit donc se tourner vers des énergies alternatives moins polluantes.
L’exploitation massive des milieux et des ressources naturelles a des conséquences désastreuses sur les paysages.
Les usines à charbon et l’extraction des « terres rares » ont favorisé la pollution de l’air, des sols et de l'eau. Ainsi, on estime que le seuil de particules fines de certaines villes chinoises est 100 fois supérieur aux normes internationales fixées par l'OMS.
Il est donc fréquent de voir des Chinois porter des masques anti-pollution et purificateurs d’air.
La pollution des sols est telle qu’en 2016, les autorités chinoises ont alerté la population sur la qualité de l’eau. Un rapport révélait ainsi que 80 % de l’eau des puits souterrains n’était pas potable à cause de l’agriculture intensive et des industries.
L’urbanisation et l’agriculture ont conduit à une déforestation inquiétante de certaines régions du pays depuis plusieurs décennies. Catastrophique pour la faune et la flore, la déforestation s’accompagne de l’érosion des sols et d’une hausse des inondations, puisque les arbres ne protègent la population et les habitations de la mousson, et favorise la désertification.
En 2016, la préfecture de Ya’an indique que 3 200 hectares de forêt ont disparu au profit du commerce international. Elle met en péril la survie de l’espèce des pandas géants.
La Chine est particulièrement concernée par la désertification. La pollution et l’émission de gaz à effets de serre ont contribué à la hausse des températures. Les vents en provenance du désert de Gobi, nord de la Chine, ne sont plus arrêtés par les arbres. Or, ces vents contribuent à la désertification du territoire.
Ce phénomène contribue au déplacement forcé de la population vivant dans ces zones géographiques et à l’assèchement des sols.
Selon diverses études, la pollution de l’air a un impact direct sur la santé de la population. Celle-ci réduirait en moyenne de 3 ans et demi l’espérance de vie d’un individu.
Dans les villes très polluées comme Chengdu, Beijing et Shanghai, l’espérance de vie serait réduite de plus de 6 ans.
Dans certains villages, la consommation d’eau polluée a gravement nui à la santé des habitants puisqu’elle est responsable des nombreux cas de cancers.
Face à l’urgence environnementale à laquelle doit faire face le pays, les autorités ont mis en place diverses politiques environnementales afin de promouvoir une « civilisation écologique ».
La désertification du pays inquiète la population et les autorités chinoises. La Chine a donc décidé de se lancer dans une politique de reforestation importante. Ainsi, on estime qu’en 5 ans, 338 000 km² de forêt ont été replantés.
Par ailleurs, la Chine lance son premier projet d’écocités en 2007. Celles-ci sont de plus en plus nombreuses et alimentées grâce aux énergies renouvelables. Toutefois, elles restent réservées aux classes sociales aux revenus élevés et sont encore peu habitées car elles sont excentrées des villes.
Liuzhou Forest City est une écocité forestière dont la construction a été amorcée en 2017. Elle doit loger 30 000 individus. Les infrastructures seront alimentées grâce aux énergies solaire et thermique. Excentrée, celle-ci sera entourée de plusieurs milliers d’arbres qui devraient assurer la pureté de l’air.
La Chine est un pays émergent, et la 2e puissance mondiale. L’énergie consommée par le pays ne cesse d’augmenter. Si la Chine reste le 1er consommateur de charbon au monde, les autorités encouragent fortement l’essor des énergies renouvelables et du nucléaire.
En 2009, le charbon représentait 70 % du mix énergétique du pays, en 2017, il en représente 60 %.
On estime qu’en 2040, le charbon ne sera plus l’énergie primaire majoritairement utilisée, elle ne représentera plus que 35 % du mix énergétique.
Ainsi, les énergies renouvelables ne représentent que 3 % du mix énergétique en 2017, on estime qu’en 2040 leur part s’élèvera à 17,5 %.
En 2017, la plus grande ferme solaire flottante du monde a été installée à Huainan, au nord-ouest de Shanghai. Elle s’étend sur une surface de 86 hectares, regroupe 120 000 panneaux photovoltaïques et peut alimenter 15 000 maisons.
Un constat similaire peut être fait pour le nucléaire, il passerait de 2 % à 7 % du mix énergétique en 2040.
En 2017, une centrale nucléaire de 3e génération, a été installée à Fuqing, au sud de Shanghai.
Ces autres énergies primaires permettraient à la Chine de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de limiter l’usage des énergies fossiles (charbon et pétrole). Toutefois, le plan quinquennal amorcé en 2015 est un réel défi : si les autorités et la population souhaitent amorcer une transition énergétique, ils souhaitent également conserver leur statut de leader économique mondial.
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