La biodiversité et son évolution
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Etre capable d’estimer la biodiversité (richesse des espèces et/ou abondance relative de chaque taxon).
- Quantifier l’effectif d’une population ou d’un taxon plus vaste à partir de résultats d’échantillonnage.
- Estimer une abondance par la méthode de capture, marquage, recapture, fondée sur le calcul d’une quatrième proportionnelle.
- Comprendre la notion de fluctuation d’échantillonnage.
- Comprendre et utiliser le modèle de Hardy-Weinberg.
- Expliquer les écarts entre les fréquences observées sur une population naturelle et les résultats du modèle de Hardy-Weinberg.
- Montrer l’impact de la dérive génétique sur un faible effectif de population et l’évolution rapide des fréquences alléliques.
- Identifier les conséquences de la fragmentation d’une population.
- Comprendre les mesures de protection de populations à faibles effectifs.
- Identifier des critères de gestion durable d’un écosystème afin d’envisager des solutions pour un environnement proche.
- ll existe sur Terre un grand nombre d’espèces (=biodiversité spécifique) dont seule une faible proportion est effectivement connue.
- La biodiversité se mesure par des techniques d’échantillonnage (spécimens ou ADN) qui permettent d’estimer le nombre d’espèces (richesse spécifique) dans différents milieux.
- Il existe plusieurs méthodes permettant d’estimer un effectif à partir d’échantillons (exemple : méthode de “capture-marquage-recapture”).
- À partir d’un seul échantillon, l’effectif d’une population peut également être estimé à l’aide d’un intervalle de confiance.
- Le modèle mathématique de Hardy-Weinberg utilise la théorie des probabilités pour décrire le phénomène aléatoire de transmission des allèles dans une population.
- Les écarts entre les fréquences observées sur une population naturelle et les résultats du modèle s’expliquent notamment par les effets de forces évolutives (mutation génétique, sélection naturelle, dérive génétique).
- Les activités humaines ont des conséquences sur la biodiversité et ses composantes (dont la variation d’abondance) et conduisent à l’extinction d’espèces.
- La fragmentation d’une population en plusieurs échantillons de plus faibles effectifs entraîne par dérive génétique un appauvrissement de la diversité génétique d’une population.
- La connaissance et la gestion d’un écosystème permettent d’y préserver la biodiversité.
- Gène : unité définie sur un chromosome grâce à laquelle se transmet un caractère héréditaire.
- Allèle : version possible d’un même gène.
- Sélection naturelle : mécanisme moteur de l’évolution qui permet de sélectionner les individus les plus aptes à survivre et donc à se reproduire.
- Mutation génétique : modification rare, accidentelle ou provoquée de l’ADN.
- Dérive génétique: évolution d’une population par des événements aléatoires (hasard).
- Savoir faire un calcul de probabilités et de fluctuation d’échantillonnage.
Sur notre planète, elle est fabuleuse.
En effet, il existe sur Terre un grand nombre
d’espèces dont seule une faible
proportion est effectivement connue. Les composantes de
cette biodiversité peuvent être
décrites;nbsp&:
- par l’abondance (nombre d’individus) d’une population ;
- par l’abondance d’une espèce ;
- par l’abondance d’un plus grand taxon (par exemple : les insectes).
La biodiversité se mesure par des techniques
d’échantillonnage (des spécimens
ou de leur ADN).
Ces techniques permettent d’estimer le nombre
d’espèces, c'est-à-dire la
richesse spécifique, dans différents
milieux ainsi que le nombre d’individus
représentant chaque espèce.
L’échantillonnage permet
d’évaluer cette biodiversité bien
qu’il ne soit pas envisageable d’en
observer tous les éléments.
Il faut tout d’abord choisir le plan d’échantillonnage : cela consiste à choisir de quelle manière les données seront recueillies sur le terrain. Les deux principaux types d'échantillonnage sont :
-
l’échantillonnage aléatoire
simple (au hasard) : on prélève au
hasard et de façon indépendante
«n» unités
d’une population de «N»
éléments ;
-
l’échantillonnage
systématique : on répartit les
échantillons de manière
régulière (tous les
«x» mètres
par exemple). On utilise un quadrillage pour le
réaliser.
Il existe deux types de méthodes d'échantillonnage :
- la méthode relative qui indique la présence ou non d’une espèce ou encore l’abondance d’une espèce par rapport à une autre ;
- la méthode absolue qui permet de calculer la densité d’une espèce (nombre d’individus par unité de surface).
Pour échantillonner, on peut par exemple récolter les petits animaux d’un milieu grâce à des filets ou des pièges (lumineux, à phéromones…).
Si l’on réalise un échantillonnage absolu, il faut que la collecte soit minutieuse : à la main, grâce à l’aspiration de tous les individus de la zone, grâce à la cage d’émergence (elle permet de récolter les individus volants qui émergent du sol ou de l’eau) ou encore grâce à l’appareil de Berlèse.
Les animaux qui vivent dans le sol fuient la lumière et la chaleur. Ils traversent alors le tamis et tombent dans un récipient rempli d’alcool. ll est alors possible de les récupérer, les identifier et les compter.
Grâce aux échantillonnages et aux mathématiques (statistiques) on peut quantifier l'effectif d’une population (ou d’un taxon). La méthode sera vue en partie 1. C.
Populations d'êtres vivants | Estimation de l'effectif |
nématodes (vers) | 1 à 20 millions |
acariens | 20000 à 500000 |
collemboles | 20000 à 500000 |
lombrics | 50 à 100 |
coléoptères | quelques uns |
myriapode | 250 |
cloportes | 100 |
Un des buts des explorations scientifiques du
XXe siècle était
d’évaluer et recenser des
biodiversités inconnues et/ou en danger.
Récolter des spécimens permettait ensuite
à toute la communauté scientifique de les
étudier dans des conditions de laboratoire, avec
les outils appropriés.
Les campagnes antarctiques françaises sont un
exemple d’exploration scientifique.
En 1961, Jean-Claude Hureau, chercheur au MNHN
(muséum nationale d’histoire naturelle),
mène les premiers travaux
d’échantillonnage dans les mers australes
et territoires antarctiques sur les poissons osseux
antarctiques.
Ces travaux ont repris récemment avec
d’autres équipes du MNHN et une
coopération internationale.
Expédition scientifique en Antarctique
Une des dernières expéditions,
nommée Mers Australes, avait pour
objectif de récolter les espèces vivantes
d’un secteur géographique encore
inexploré.
Au cours de cette mission, la biodiversité a
été échantillonnée
grâce à des chaluts qui remontent à
la surface toute la faune et la flore vivant
près et sur les fonds océaniques. Des
caméras ont permis d’observer la
biodiversité à distance.
Faune récoltée | Abondance |
Mollusque (céphalopodes, gastéropodes) | Très abondant |
Éponges | Très abondant |
Polychètes | Très abondant |
Crustacés décapodes | Rare |
Amphipodes et isopodes | Abondant |
Échinodermes (oursins, étoiles de mer...) | Très abondant |
Poissons osseux et cartilagineux | Très abondant |
Il existe plusieurs méthodes permettant d’estimer un effectif à partir d’échantillons. L’outil mathématiques est utilisé.
La méthode de « capture-marquage-recapture » (CMR) repose sur des calculs effectués sur un échantillon. Cette méthode est couramment utilisée en écologie pour estimer la taille d'une population animale.
On veut estimer la taille N d’une population.
On capture M
individus dans cette population. On marque ces
M individus
puis on les relâche dans leur milieu.
On note p la
proportion d’individus marqués dans la
population totale : .
Plus tard, on capture un échantillon de
n individus
et on compte le nombre m d’individus
marqués dans cet échantillon.
On note f la
proportion d’individus marqués dans
l’échantillon capturé
: .
On suppose que le nombre d'individus marqués
dans l’échantillon (seconde capture) est
proportionnel au nombre total d’individus
marqués dans la population totale.
Les proportions d’individus marqués sont
ainsi les mêmes dans l’échantillon
et dans la population totale.
f
= p donc : .
L’effectif de la population totale
s’obtient par le calcul d’une
quatrième proportionnelle :
Avec :
|
La durée entre la capture de marquage et la recapture doit être courte pour éviter naissances et décès, mais assez importante pour assurer un brassage des individus marqués parmi l’ensemble de la population (sans quoi, on ne peut pas supposer que f = p).
Cette méthode s’applique à certaines populations : insectes, banc de poissons localisé dans une zone précise, grenouilles implantées aux abords d’un étang, etc.
En mathématiques, lorsque l’on étudie un caractère sur plusieurs échantillons de même taille d’une même population, on peut observer que les résultats ne sont pas identiques selon les échantillons. Ce phénomène s’appelle la fluctuation d’échantillonnage.
Quand la taille de l’échantillon augmente, la fluctuation diminue. Plus la taille de l’échantillon est grande, plus la distribution des fréquences est resserrée, proche de la valeur théorique des fréquences de l’expérience aléatoire.
À partir d’un seul échantillon,
l’effectif d’une population
(N) peut
être estimé à l’aide d’un
intervalle de confiance.
Un théorème de mathématiques
permet de quantifier le niveau de confiance que
l’on peut accorder à l’estimation de
N en
fonction de la taille de n.
Pour de grandes valeurs de n, un intervalle de
confiance : Ic de
p, au niveau
de confiance de 95%, peut être donné par
la formule :
Cela veut dire que si on répète un grand
nombre de fois la capture d’un échantillon
de taille n,
alors dans au moins 95% des cas, p appartient à
l’intervalle de confiance.
Connaître l’intervalle de confiance
Ic permet
d’encadrer la valeur de p, puis celle de
N, avec un
niveau de confiance de 95%.
L’estimation de N est donc toujours
assortie d’un niveau de confiance strictement
inférieur à 100% en raison de la
fluctuation des échantillons.
Pour un niveau de confiance donné,
l’estimation est d’autant plus
précise que la taille de
l’échantillon est grande.
La loi de Hardy-Weinberg, découverte de
manière indépendante au début du
XXème siècle par deux scientifiques :
Hardy et Weinberg, décrit les relations entre les
fréquences génotypiques et les
fréquences alléliques.
Au cours de l’évolution biologique, la
composition génétique des populations
d’une espèce change de
génération en
génération.
Appliquons le modèle mathématique de
Hardy-Weinberg, qui utilise la théorie des
probabilités, pour décrire le
phénomène aléatoire de
transmission des allèles dans une population.
Prenons l’exemple de deux types
d’allèles, notés A et a, d’un même
gène.
Lors de la formation d’un nouvel organisme, ce
dernier reçoit, pour chaque gène, deux
versions ou allèles, chaque allèle
provenant d’un des deux parents.
La combinaison de ces allèles forme son
génotype qui peut être A//A, a//a ou A//a.
Pour simplifier l’étude, on retient les
hypothèses suivantes :
- la population est de grande taille ;
- le choix du partenaire sexuel se fait au hasard au sein de la population (panmixie) ;
- il n’y a pas de migration possible ;
- il n’y a pas de mutation génétique ;
- il n’y a pas de sélection naturelle ;
- les générations sont séparées (pas d’union possible entre des individus de générations différentes).
Nous allons étudier l’évolution du
génotype et des allèles d’une
génération à la suivante.
On étudie l’évolution des proportions
des trois génotypes et des deux
allèles.
On note :
- pn la proportion de génotypes A//A de la génération n ;
- qn la proportion de génotypes A//a ;
- rn la proportion de génotypes a//a.
Pour tout entier naturel n, les trois nombres
pn,
qn,
rn sont donc
compris entre 0 et 1 et vérifient pn + qn + rn = 1.
On note également :
- An la proportion d’allèles A de la génération n ;
- an la proportion d’allèles a de la génération n.
Pour tout naturel, les deux nombres An et
an sont donc
compris entre 0 et 1 et vérifient an + An = 1.
La transmission des allèles de la
génération n à la
génération n + 1 peut être
représentée par un tableau.
allèle du père allèle de la mère |
A | a |
A | A//A | A//a |
a | A//a | a//a |
Le génotype A//A à la
génération n + 1 ne peut provenir que de
deux allèles A et A de la
génération n.
La probabilité du génotype A//A à la
génération n + 1 est donc le
produit des probabilités de chaque allèle
A à la
génération n.
pn + 1= An
×
An =
An2
Pour la même raison : rn + 1=
an2
Et qn + 1=
2An × an
Soit N le
nombre total d’individus à la
génération n. Chaque individu
possédant deux allèles pour le
caractère, alors le nombre total
d’allèles à la génération
n est
2N.
La proportion d’individus A//A à la
génération n étant égale
à pn , il y a donc
pn × N
individus A//A, ce qui correspond
à 2 × pn × N
allèles A (puisque chaque
individu possède 2 allèles
A).
La proportion d’individus A//a étant
égale à qn, il y a donc
qn × N
individus A//a, ce qui correspond
à qn × N
allèles A (puisque chaque individu
possède 1 seul allèle A).
Le nombre total d’allèles A à la
génération n est donc égal
à :
2 × pn × N
+
qn × N.
D’où la proportion An
d’allèles A parmi la totalité
des 2N
allèles :
En raisonnant de même pour an :
On a finalement :
D’où les relations entre les proportions génotypiques de la génération n et de la génération n + 1 :
Selon le modèle de Hardy-Weinberg, les probabilités des génotypes sont constantes à partir de la seconde génération.
En assimilant les probabilités à des fréquences pour des effectifs de grande taille (loi des grands nombres), le modèle prédit que la structure génétique d’une population de grand effectif est stable d’une génération à l’autre sous certaines conditions (absence de migration, de mutation génétique et de sélection naturelle).
Cette stabilité théorique est connue sous le nom d’équilibre de Hardy-Weinberg.
Selon l’équilibre de Hardy-Weinberg, dans
une population de taille infinie, en l’absence de
sélection naturelle et de mutation
génétique, les fréquences
alléliques sont stables au cours des
générations.
Mais dans une population de taille finie, elles vont
varier de manière aléatoire.
Lors de la formation des gamètes, il y a une
variabilité du tirage aléatoire des
allèles.
En effet, lors de la séparation des chromosomes
homologues, il y a une répartition au hasard des
chromosomes dans chaque gamète.
Si un individu n’a qu’un seul descendant,
il lui transmet un seul des deux allèles de
chacun de ses gènes. Pour qu’il puisse
transmettre la totalité de ses allèles,
il faudrait que son nombre de descendants tende vers
l’infini.
A l’échelle de la population, certains
allèles vont donc être moins transmis que
d’autres, de manière aléatoire.
Certains allèles peuvent même ne pas
être transmis du tout et ainsi disparaître.
D’autres, au contraire, vont s’imposer. Ce
phénomène est caractéristique de
la dérive génétique.
La dérive génétique est un mécanisme aléatoire qui modifie la fréquence des allèles d’un gène dans la population en l’augmentant ou en la diminuant.
On peut simuler à l’aide d’un logiciel l’évolution de la fréquence allélique A sur une population de faible effectif ou de grand effectif sur 100 générations (Cf logiciel en ligne).
Paramètres de la modélisation :
- 2 allèles : A et B
- Fréquence initiale de l’allèle A : 50%
- Effectif : 25
- Nombre de générations : 100
- 4 simulations : 4 courbes de couleur différente
Capture d'écran d'un logiciel de simulation permettant de montrer l'impact de la dérive génétique sur une population de faible effectif
Source : https://www.pedagogie.ac-nice.fr/
Version HTML5/JS : Raphaël, Auteur : Philippe Cosentino
On constate que les courbes, qui représentent la
variation de la fréquence de
l’allèle A sur 100
générations, sont très
différentes les unes des autres. Chaque courbe
évolue de manière aléatoire.
Par ailleurs, l’évolution de la
fréquence allélique A est rapide.
Paramètres de la modélisation :
- 2 allèles :
A et B
- Fréquence initiale de l’allèle A : 50%
- Effectif : 10000
- Nombre de générations : 100
- 4 simulations : 4 courbes de couleur différente
Capture d'écran d'un logiciel de simulation permettant de montrer l'impact de la dérive génétique sur une population de grand effectif
Source : https://www.pedagogie.ac-nice.fr/
Version HTML5/JS : Raphaël, Auteur : Philippe Cosentino
On constate que chaque courbe évolue globalement de la même manière. La fréquence de l’allèle A sur 100 générations, dans une population de 10000 individus, s'éloigne peu de 50%.
Le phénomène de dérive génétique est d’autant plus marqué que l’effectif de la population est faible et conduit à une perte de diversité génétique de la population.
Si on ajoute au phénomène de dérive génétique, les possibles mutations génétiques dues au hasard et le phénomène de sélection naturelle, les écarts entre les fréquences alléliques observées sur une population naturelle et les résultats du modèle de Hardy-Weinberg s’expliquent.
Les micro-plastiques (fragments < 5 mm) flottent dans nos
océans. Ils peuvent provenir de la fragmentation
des macro-plastiques.
Ce type de pollution est peu visible, et les fragments
peuvent persister jusqu’à 1000 ans dans le
milieu marin. Ils libèrent donc longtemps dans
l’eau les substances chimiques nocives qui les
composent (additifs, polymères du plastique,
etc.).
Certains êtres vivants sont confrontés
directement à la pollution aux micro-plastiques.
Par exemple, une baleine filtre 70000 litres
d’eau chaque fois qu’elle ouvre la
bouche.
Les micro-plastiques sont aussi ingérés
par les premiers maillons de la chaîne
alimentaire (plancton, petits poissons, organismes
filtreurs) et les contaminent.
Ces derniers étant mangés par de plus
gros organismes, la contamination se fait via les
chaînes alimentaires car les micro-plastiques et
leurs substances toxiques ne se dégradent pas et
s’accumulent. Ce phénomène se nomme
la bioaccumulation.
La concentration en substances toxiques en fin de
chaîne est souvent plus élevée que
dans le milieu.
N’oublions pas que l’homme est au bout de
cette chaîne alimentaire et que cette
contamination aux substances toxiques contenues dans
les micro-plastiques pourrait avoir des
conséquences néfastes sur notre
santé.
Les macro-déchets ont eux un impact direct et
visible. Environ un million d’oiseaux marins et
100;nbsp&000 tortues et mammifères marins
meurent chaque année de cette pollution.
Ils succombent souvent après avoir
ingéré des éléments
plastiques en les confondant avec des proies (
exemple; : la tortue qui confond le sac plastique
avec une méduse).
La pollution causée par les différentes
formes du plastique a donc une influence
négative sur la biodiversité.
Bornéo, une île d'Asie du sud-est est un
des derniers endroits au monde où vivent encore
des orangs-outans à l'état sauvage
(actuellement ils ne sont plus que 70 000 à
100 000 individus).
Les orangs-outans de Bornéo figurent sur la
liste rouge des espèces menacées
d’extinction.
Femelle orang-outan et son petit, île de Bornéo
Une étude a démontré que
148 500 orangs-outans ont disparu entre 1999 et
2015.
La moitié aurait été
décimée à cause de la
déforestation et l’expansion
des cultures du palmier à huile.
Ces activités humaines participent à la
destruction de l’écosystème dans
lequel évolue les orangs outans.
25 % des forêts du territoire de Bornéo
auraient disparu depuis 1980.
Par conséquent, leur habitat étant
détruit, les orang-outans fuient, ne trouvent
plus leur nourriture et peuvent mourir.
Schwaner de l’ouest et de l’est sont des
zones ayant subi une forte déforestation depuis
1999. Les populations d’orangs-outans de ces
zones ont fortement diminué depuis 1999. Le
déclin va se poursuivre si l’homme ne
modifie pas ses actions.
Par certaines de ses actions, l’homme a donc un
impact négatif sur la biodiversité.
La surexploitation correspond au
prélèvement d’une ressource qui
dépasse sa capacité à se
régénérer naturellement.
La surpêche et la chasse excessive
d’animaux sauvages sont deux exemples de
surexploitation de la faune.
Le pangolin, petit mammifère très
prisé pour ses écailles qui auraient des
vertus médicinales en médecine chinoise,
est aujourd’hui l’animal le plus
braconné au monde. Plus d’un million ont
été tués ces dix dernières
années.
Victimes de surexploitation, les 7 espèces de
pangolin sont en danger et inscrites sur la liste rouge
des espèces menacées d’extinction.
Pangolin à la recherche de fourmis
Selon les scientifiques, la disparition des pangolins modifierait l’écosystème des forêts tropicales, en augmentant les populations de fourmis et de termites dont ils se nourrissent.
Les activités humaines, via la pollution, la destruction des écosystèmes, les combustions et leurs impacts climatiques, la surexploitation d’espèces, ont des conséquences sur la biodiversité et ses composantes (dont la variation d’abondance) et conduisent à l’extinction d’espèces.
La Tanzanie est très visitée pour ses parcs nationaux qui regroupent une grande diversité spécifique.
Il y a notamment 2 parcs proches l’un de l’autre : le parc du Serengeti et le parc de Ngorongoro (cratère d’un ancien volcan) qui abritent chacun une population de lions.
Lionceaux dans le Parc National du Serengeti en Tanzanie
Safari dans le Parc National du Ngorongoro en Tanzanie
Les lions du cratère Ngorongoro forment une population d’une centaine d’individus, tous issus à l’origine de la population voisine du parc du Serengeti.
Les lions du parc de Serengeti forment une population d’environ 3000 individus. Ils vivent isolés dans leur écosystème. Il n’y a aucun échange avec les lions du parc de Serengeti.
En 1962 une grave maladie décime une bonne partie de la population des lions du cratère du Ngorongoro. Seuls une dizaine d’individus survivent. La diversité génétique chute inévitablement.
En 1975, la population retrouve sa taille initiale. Cependant des études scientifiques ont constaté que la diversité génétique continuait de diminuer.
En 1990, on mesure les fréquences des allèles de 4 gènes chez les lions du Seregeti et chez ceux du Ngorongoro.
Grâce à des échantillons de sang,
les chercheurs ont estimé, pour
3 gènes, le nombre d’allèles
présents dans chaque population et la
fréquence de ces allèles.
Population Gène étudié |
Lions du Serengeti | Lions du Ngorongoro |
Gène A |
Allèle A1 : 0,79 |
Allèle A1 : 0,85 |
Gène B |
Allèle B1 : 0,74 |
Allèle B1 : 0,94 |
Gène C |
Allèle C1 : 0,85 |
Allèle C1 : 0,91 |
On constate que la diversité génétique des lions du parc du Ngorongoro est beaucoup plus faible que celle du parc du Serengeti.
Pourtant les 2 milieux de vie sont quasi identiques (donc pas de pression exercée par le milieu : pas de sélection naturelle).
Ces différences de diversité génétique s'expliquent seulement par le phénomène de dérive génétique.
La fragmentation d’une population en plusieurs échantillons de plus faibles effectifs entraîne par dérive génétique un appauvrissement de la diversité génétique d’une population.
La connaissance et la gestion d’un écosystème permettent d’y préserver la biodiversité.
La réintroduction d’espèces animales ou végétales dans leur milieu naturel est une des stratégies mises en œuvre par la biologie de la conservation. Elle a pour objectif de restaurer les populations ayant disparu de leur milieu naturel.
Le gypaète barbu est un grand rapace des régions montagneuses d’Europe. Il a disparu des Alpes au XXe siècle à cause de la forte pression humaine (chasse, empoisonnement, dégradation de son milieu, etc.).
Gypaète barbu
Gypaète barbu en vol
Aujourd’hui, l’espèce parvient à se reproduire dans son milieu naturel. Plus de 140 gypaètes seraient présents dans les Alpes.
Suite au déclin rapide d’une population, la mise en place d’un plan de renforcement a pour but d’éviter l’extinction de l’espèce.
Dans les Pyrénées, la population d’ours bruns a fortement chuté depuis le début du XXe siècle, à cause des actions humaines (chasse, destruction de son habitat…). En 1992, seuls une dizaine d’ours vivaient encore dans les Pyrénées occidentales.
Ours brun dans les montages pyrénéennes
Actuellement, on a recensé une quarantaine d’ours bruns. Mais cette population est très fragile. On estime qu’il faudrait au moins atteindre 50 ours bruns pour que la population soit viable.
Pour protéger les populations à faible effectif, d’autres mesures de protection sont prises :
- lutter contre le braconnage ;
- protéger l’habitat ;
- communiquer avec les populations pour expliquer l'intérêt de protéger l’espèce.
Le chimpanzé est une espèce protégée car sa population a chuté depuis le début du XXe siècle.
Le chimpanzé vit en communauté dans les savanes, les zones boisées, herbeuses et les forêts humides.
Chimpanzé dans la forêt en RDC
Au début du XXe siècle, ses
effectifs s’élevaient à
près de 2 millions. Aujourd’hui, ils ne
dépassent pas les 500 000 individus.
L’espèce est classée sur la liste
des espèces « en danger ». Son
déclin est causé par la
dégradation de son habitat
(déforestation pour permettre
l’exploitation minière,
l’agriculture, l’aménagement du
territoire) et par le braconnage (en Afrique, sa
viande est consommée).
Une étude menée au Congo a
montré que les prélèvements de
chimpanzé dépassent de 5 à 7 %
l’augmentation annuelle de la population.
Pour protéger les chimpanzés, des
associations mettent en œuvre de nombreuses
actions comme le renforcement et la gestion des zones
protégées ou encore
l’éducation et la communication avec les
populations pour limiter le braconnage.
Est-il possible d’inverser le processus de dégradation des écosystèmes tout en gérant les services qu’ils fournissent ? C’est un grand défi ! Mais réalisable.
Des critères de gestion durable ont été établis :
- Conservation et amélioration des ressources forestières.
- Maintien de la santé et de la vitalité des écosystèmes forestiers.
- Maintien et encouragement des fonctions de production des forêts.
- Maintien, conservation et amélioration appropriée de la diversité biologique dans les écosystèmes forestiers.
- Maintien et amélioration appropriée des fonctions de protection dans la gestion des forêts (sol et eau).
La connaissance et la gestion d’un écosystème permettent d’y préserver la biodiversité.
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