La bataille de France
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Pourtant, en l’espace de six semaines, cette armée est balayée par l’offensive allemande.
Comment expliquer cette défaite aussi soudaine ?
Après qu’Hitler ait lancé ses troupes sur la
Pologne le 1er septembre 1939, la France et le
Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne
le 3 septembre.
Sur le papier, les troupes sont globalement équivalentes,
tant en effectif (les avantages dans un secteur, la marine pour
les Alliés, s’équilibrant avec leurs
défaillances, l’aviation française trop peu
nombreuse) qu’en qualité du matériel.
1. La « drôle de guerre » septembre 1939 – avril 1940
Au début de la guerre, les Français tout naturellement se retranchent dans cette ligne, attendant sereinement l’offensive allemande. Contrairement aux doctrines de 1914, cette tactique défensive épargnait les vies humaines et rencontrait un large consensus dans la population française, traumatisée par la saignée du précédent conflit.
Elle s’inscrivait aussi dans une stratégie plus large de blocus de l’Allemagne ; en effet, celle-ci nécessitait des matières premières pour ses industries (du fer pour l’armement par exemple) et il suffisait de l’asphyxier, alors que la France et le Royaume-Uni pouvait s’appuyer sur leurs empires pour l’approvisionnement.
La Pologne du coup est écrasée sans aucune
réaction des Alliés, à l’abri
derrière leurs murs. Hitler ne renvoie pas ses
armées tout de suite contre la France,
préférant attendre un temps plus clément
et un meilleur plan d’attaque.
Les soldats français sont donc mobilisés,
prêts à se battre mais ne se battent pas. Cette
période est appelée
« drôle de
guerre » (le terme vient d’une
confusion avec l’expression anglaise « phoney
war » : guerre bidon, entendue en
« funny war » : guerre drôle).
Cette inactivité entraîne une
démoralisation progressive des troupes et une
démobilisation de l’opinion.
Contrairement à une légende fausse mais tenace, les soldats français résistent vaillamment. Il y a ainsi 92 000 tués en cinq semaines. Le matériel n’est pas plus obsolète chez les Français que chez les Allemands (certains avions français sont nettement supérieurs à leur équivalent ennemi ; de même, on trouve des voitures à chevaux dans les deux camps). La faute en revient surtout au commandement en dessous de tout. Souvent des « seconds couteaux » de la précédente guerre, les officiers supérieurs envisagent celle de 1940 selon leurs choix stratégiques de 1914.
Gamelin, chef d’état-major, commande ses troupes depuis le fort de Vincennes (bien éloigné des zones de combat) et donne ses ordres par téléphone (les Allemands comprennent rapidement qu’il suffit de couper les fils pour rendre muet l’état-major français). Ordres et contre-ordres se multiplient. Les erreurs stratégiques sont incalculables. Lors de la percée dans les Ardennes par exemple, un avion de reconnaissance français rapporte les embouteillages des blindés allemands sur la petite route forestière ; aucune réaction de la part du commandement français, persuadé que l’offensive aura lieu au nord.
La désorganisation est cependant totale. Civils (en juin, plus de huit millions de personnes sont sur les routes) et soldats fuient dans un désordre complet. Cet exode reste comme le symbole de l’écrasement militaire de la France.
Les Stukas (bombardiers allemands en piqué, aux ailes équipées de sirènes pour effrayer les populations) mitraillent les routes, rajoutant à la terreur générale. Début juin, les Anglais rembarquent leur corps expéditionnaire (et quelques troupes françaises) à Dunkerque, encerclée par les Allemands. Le 10 juin, l’Italie rentre à son tour en guerre contre la France, sans réussir toutefois à dépasser les Alpes.
- Paul Reynaud soutenu par le sous-secrétaire d’Etat à la guerre, le général de Gaulle, souhaite poursuivre le combat en évacuant le reste de l’armée française en Afrique du Nord et en s’appuyant sur la flotte (intacte) et sur l’Empire. Il faudrait pour cela que l’armée capitule, permettant une continuité du pouvoir politique et donc de la résistance française depuis l’Afrique du Nord.
- Mais les militaires (défaitistes dans leur
majorité), représentés par le
maréchal Pétain et par le nouveau chef
d’état-major Weygand, qui a remplacé
Gamelin le 19 mai 1940, refusent cette
solution. Ils imputent en effet la défaite au
pouvoir politique et souhaitent arrêter un combat
qui leur semble perdu d’avance. Ils sont favorables
à un armistice (c'est-à-dire un
arrêt des combats avant la conclusion d’une
paix).
Face à cette crise politique, Paul Reynaud
démissionne le 16 juin. Le pouvoir est libre pour le
maréchal Pétain qui prend la tête
du nouveau gouvernement, réfugié à
Bordeaux. Le 17 juin, il dit à la radio qu’il faut
« cesser les combats ».
Le général De Gaulle s’envole pour Londres ce même jour et lance le lendemain des studios de la B.B.C, son fameux appel du 18 juin où il incite au contraire à poursuivre le combat contre l’Allemagne. Dans le désordre du pays, peu de Français l’entendent.
Les conditions de l’armistice sont très dures.
Le gouvernement de Pétain conserve en théorie l’autorité politique sur le territoire mais en fait, la France est séparée en deux parties : au Nord, une « zone occupée » où les décisions de Pétain doivent être acceptées par les Allemands, et une zone sud dite « zone libre ». Entre les deux, est instituée une ligne de démarcation. L’empire colonial est conservé.
La France est désarmée et les troupes sont limitées à 100 000 hommes en zone « libre ». Sa flotte reste intacte à condition de rester neutre (dans les faits, les Anglais vont demander à l’escadre située à Mers-el-Kebir, en Algérie, de les rejoindre contre l’Allemagne ; face au refus français, ils vont la détruire le 3 juillet 1940). Un million et demi de prisonniers reste en Allemagne jusqu’à la conclusion d’une paix.
Une contribution journalière est exigée pour payer les frais d’occupation : 400 millions de francs par jour (somme augmentée à 500 millions en 1942). Le mark est aussi surévalué permettant un meilleur pouvoir d’achat aux soldats allemands en France.
Enfin, la France doit livrer à l’Allemagne les réfugiés anti-nazis. Cet armistice draconien n’est en fait qu’une première étape. En effet, il laisse craindre une paix future encore plus dure, qui vengerait le « diktat (traité) de Versailles ».
L’armée française, que l’on croit la
première armée du monde en 1939, est crainte.
Sa stratégie consiste au début de la
guerre à se protéger derrière la ligne
Maginot réputée infranchissable.
Mais Hitler, par la guerre-éclair et la percée de
ses chars d’assaut dans les Ardennes, bouleverse ces
schémas tactiques. Malgré leur bravoure,
les Français mal commandés sont vite
débordés, encerclés à
Dunkerque et contraints de reculer en désordre. Les
civils fuient sur les routes. C’est la
« débâcle ».
Le gouvernement s’oppose sur le fait de
poursuivre ou non la guerre. C’est le camp de
l’armistice, représenté par les militaires
dont le nouveau président du conseil le
maréchal Pétain, qui l’emporte.
L’armistice avec l’Allemagne est donc
signé le 22 juin 1940 à Rethondes et il
est très dur. Le pays est coupé en deux zones,
dont une est occupée par les Allemands.
En six semaines, la France a été
battue.
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