L'URSS, superpuissance dans la Guerre froide
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre la place de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale.
- Comprendre le contexte de la guerre froide.
- L’URSS, État totalitaire, est une des deux superpuissances consacrées par la Seconde Guerre mondiale, qui domine pendant la Guerre froide une grande partie du monde.
- De Staline à Brejnev, ses dirigeants tentent de consolider le bloc communiste et si possible de l’étendre en profitant des moments de faiblesse de l’adversaire.
- L’URSS apparaît cependant à bout de souffle dans les années 1980 et les réformes de Gorbatchev précipitent l’implosion du bloc, puis de l’URSS, qui signe la fin de la Guerre froide.
L’URSS de Staline est une des deux superpuissances consacrées par la Seconde Guerre mondiale. Après avoir vaincu l’Allemagne nazie, l’alliance contre-nature entre URSS et États-Unis ne survit pas longtemps.
Staline veut éviter à tout prix que ne se reproduise une nouvelle invasion venue de l’Ouest : dans les années qui suivent la guerre mondiale, il construit un glacis protecteur d’États satellites dans toute l’Europe de l’Est, libérée par l’Armée rouge, en soutenant partout l’arrivée des communistes au pouvoir.
L’expansion du communisme en Europe, mais aussi en Asie (la Corée du Nord devient communiste en 1945, l’URSS soutient les communistes chinois et indochinois), alarme les Occidentaux et constitue la principale cause du déclenchement de la Guerre froide. Celle-ci est lancée en 1947 par la doctrine Jdanov, qui répond à la doctrine du containment de Truman et au plan Marshall.
Andreï Jdanov, bras droit de Staline, présente l’URSS comme le champion du monde libre, qui défend, dans un monde bipolaire, le communisme, la véritable démocratie et la liberté des peuples contre l’impérialisme américain. Partout, les partis communistes sont incités à prendre le pouvoir pour faire triompher l’idéologie communiste. Ils sont coordonnés par Moscou, au sein du Kominform.
Derrière le modèle idéologique affiché, martelé par la propagande, l’État stalinien de l’après-guerre est plus que jamais totalitaire. C’est une démocratie de façade.
Dans les faits, Staline contrôle le Parti Unique, le PCUS, qui confond ses structures avec celles de l’État. Il a tous les pouvoirs et entretient un culte de la personnalité, poussé à son comble. Il est « le Petit père des peuples », le « Sauveur de la patrie ». Il est, avec le Parti et tout l’appareil d’État, au service de l’idéologie unique, le marxisme-léninisme, qui doit imprégner tous les esprits.
L’État stalinien s’appuie sur la pratique permanente de la terreur, qui vise les minorités nationales, les juifs, et tous ceux considérés comme les ennemis du prolétariat. Ces ennemis sont traqués par la police politique (qui deviendra en 1954 le KGB), éliminés ou envoyés dans des camps du Goulag, dont les effectifs continuent à gonfler de 1945 à 1953. La propagande, qui tord en permanence la réalité, permet cependant à Staline et au modèle soviétique de jouir d’une excellente image à l’étranger, du moins au sein des partis communistes.
En février 1948, les communistes arrivent au pouvoir à Prague, en Tchécoslovaquie. Cette nouvelle pousse les Occidentaux à réagir, en décidant de faire de l’Allemagne de l’Ouest une digue solide du containment.
Furieux de voir les Occidentaux fusionner leurs zones d’occupation en Allemagne, Staline décide d’instaurer le blocus de Berlin-Ouest. La crise de Berlin est la première grave crise de la Guerre froide. Or, elle aboutit à la première défaite de Staline, contraint de céder devant la détermination des Américains, qui organisent un gigantesque pont aérien pour ravitailler Berlin-Ouest. Staline lève le blocus.
Cet échec est compensé par l’entrée de la Chine de Mao dans le bloc communiste à partir de 1949, et par l’accession la même année de l’URSS à l’arme atomique. La course à l’armement se poursuit : les États-Unis surenchérissent avec la bombe thermonucléaire (bombe H) en 1951, mais l’URSS accède à cette technologie en 1953. On atteint l’équilibre de la terreur.
Staline veut poursuivre l’expansion du communisme en Asie, mais la guerre de Corée (1950-1953) s’achève sur un statu quo. Les négociations n’aboutissent qu’après la mort de Staline (en mars 1953), qui ne voulait rien céder sur la question coréenne. Il est adulé dans tout le monde communiste et pleuré par les communistes en Occident. Ils ne se pencheront sur ses crimes qu’à partir des années 1970.
Staline, plus paranoïaque que jamais à la fin de sa vie, n’a pas préparé sa succession. À sa mort s’ouvre donc une période de flottement pour sa succession. C’est finalement le Secrétaire général du PCUS, Nikita Khrouchtchev, qui écarte un à un ses rivaux et s’impose comme chef incontesté à partir de 1955. Il cimente le bloc à l’aide du Pacte de Varsovie en 1955.
À l'intérieur, il lance dès 1956 la déstalinisation, osant critiquer et remettre en cause une partie de l’œuvre de Staline – en entrouvrant par exemple les portes des camps du Goulag – ce qui déplaît notamment à Mao en Chine.
En politique extérieure, il lance la « coexistence pacifique ». Le monde reste bipolaire, mais chaque grand doit s’occuper des affaires internes à son propre bloc. Les Américains n’interviennent pas quand Khrouchtchev envoie l’Armée rouge réprimer un mouvement contestataire à Budapest (1956).
Pourtant, à long terme, l'objectif de l'URSS est toujours de permettre la diffusion mondiale du communisme. La « coexistence pacifique » n’exclut d’ailleurs pas de graves crises, comme la 2e crise de Berlin (la RDA commence à construire son mur dans la nuit du 12 au 13 août 1961), et surtout la crise des missiles de Cuba (1962).
Le bras de fer psychologique que Khrouchtchev mène avec Kennedy pousse le monde au bord de la guerre nucléaire, mais une fois encore, l’URSS cède. C’est en partie pour sa gestion de la crise, jugée trop molle, que Khrouchtchev est écarté du pouvoir par les cadres du parti.
Leonid Brejnev, secrétaire général du comité central du PCUS, entend revenir à une ligne dure, mais l’heure est à la Détente après la crise de Cuba. Les deux grands affichent une volonté d’apaiser leurs relations, mais la lutte continue et devient plus complexe. Les fissures au sein du bloc communiste se multiplient. La Chine a rompu l’alliance avec l’URSS, car elle ambitionne de prendre la tête du monde communiste. Les relations se dégradent tellement entre les deux États qu’à la fin des années 1960, les deux puissances sont au bord de la guerre.
En 1968, en Europe de l’Est, Brejnev ordonne la répression du printemps de Prague pour tuer toute velléité de changement politique au sein du bloc soviétique. Malgré les accords signés pour limiter la course à l’armement, l’URSS étoffe toujours plus son arsenal et dispose en effectifs de la plus grande armée mondiale. Après le fiasco américain au Vietnam, Brejnev relance une politique agressive pour profiter de l’affaiblissement de l’adversaire. L’URSS se tourne tout particulièrement vers l’Afrique, où elle soutient tous les mouvements communistes.
En 1977, elle fait installer en Europe de l’Est des missiles SS-20 capables de frapper n’importe quelle grande capitale d’Europe occidentale. En 1979, l’URSS envahit l’Afghanistan, pour s’ouvrir un accès à l’Océan Indien. Cette politique agressive de Brejnev fait entrer le monde dans la « Guerre fraîche » et l’URSS semble prendre le dessus sur les États-Unis.
Malgré les démonstrations de force sous Brejnev, les années 1980 révèlent bientôt une URSS à bout de souffle. Elle apparaît comme une grande machine rouillée. Les successeurs de Brejnev, Andropov puis Tchernenko, âgés, se signalent par leur immobilisme. On les appelle les « gérontocrates ».
La corruption règne à tous les étages, l’empire s’enfonce dans une crise économique. Le budget est plombé par des dépenses militaires colossales, en particulier à cause de l’enlisement en Afghanistan. La guerre afghane est un fiasco comparable à la guerre du Vietnam pour les États-Unis.
Au même moment, les Américains mènent avec Reagan une politique à nouveau agressive. Ils relancent la course à l’armement, avec le projet IDS (dit « Star Wars ») : l’URSS ne peut plus suivre la cadence.
Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir en 1985. Plus jeune que ses prédécesseurs, il entend mener une politique audacieuse pour sauver l’URSS de l’effondrement. Son programme tient en deux mots : Perestroïka (« restructuration ») et Glasnost (« transparence »). Il veut réformer le système, en y insufflant un peu de liberté, en politique comme en économie. À l’extérieur, Gorbatchev renoue le dialogue avec les États-Unis, désengage ses troupes d’Afghanistan (1988). Le monde entre dans une nouvelle détente.
Les réformes censées sauver l’URSS vont en fait en accélérer sa chute. Le relâchement du contrôle politique entraîne le renouveau des nationalismes en URSS, et en particulier au sein des démocraties populaires d’Europe de l’Est.
Les populations se saisissent de l'espace de liberté qu'on leur laisse enfin, après 40 ans de dictature, pour exprimer leur colère. Peu à peu, elles s'émancipent. Les premières brèches apparaissent dans le rideau de fer sans que Gorbatchev ne réagisse. Cette absence de réaction encourage le mouvement d’émancipation.
Gorbatchev laisse le mur de Berlin s’effondrer (9 novembre 1989). Le bloc s'écroule, et c'est bientôt au tour de l'URSS de s’effondrer. En 1990, les républiques fédérées proclament leur indépendance. En août 1991, les membres conservateurs du Parti communiste tentent un coup d’État à Moscou, mais une résistance populaire, encadrée par le président de la fédération de Russie, Boris Eltsine, le fait échouer. Eltsine devient le véritable maître du jeu. Il interdit le PCUS. En novembre, il crée la Communauté d’États Indépendants pour sauver les miettes de l’ancien bloc communiste. À Noël 1991, l'URSS éclate en 15 États indépendants. C’est la fin de la Guerre Froide.
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