L'histoire a-t-elle un sens ?
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Mais l'histoire signifie aussi l'étude de ces mêmes événements, c'est-à-dire l'étude de l'histoire : le mot a ici un sens « subjectif », en tant qu'il dépend du travail, de l'enquête (en grec : historia) menés par des sujets humains.
Mais il peut aussi désigner la « signification » (« quel est le sens de ce mot ? ») ; il s'agirait alors de se demander si l'histoire n'est qu'une suite absurde de hasards, ou si elle a une signification qu'il nous serait possible d'apercevoir, ou de reconstruire, grâce au travail propre de l'historien.
D'autre part, si l'histoire au premier sens n'a pas en elle-même et objectivement un sens, pouvons-nous, par l'étude que nous en faisons, lui en donner un ?
Ce progrès, selon Hegel, ne fait que manifester le développement de l'Esprit ou de la Raison. L'histoire humaine doit alors être conçue comme progrès de la raison et de la liberté, qui constituent sa fin et son sens propres : « l'histoire universelle, écrit Hegel, s'est développée rationnellement » (La Raison dans l'histoire).
D'où une possible objection : ne voit-on pas, au cours de l'histoire, nombre d'événements dramatiques se produire (guerres, génocides par exemple) qui marquent bien davantage une régression vers la barbarie qu'un progrès ?
Car la rationalité de l'histoire ne se manifeste pas par un progrès linéaire, mais de façon contradictoire ou dialectique : c'est en dépassant ou en s'opposant à un mal préalable le plus souvent que l'humanité progresse vers davantage de rationalité et de liberté.
Les périodes de stagnation ou de régression ne sont donc telles qu'en apparence et constituent en réalité un moyen pour la Raison de faire advenir par la suite un plus grand bien – la chute de l'Empire romain, par exemple, permettant l'avènement de régimes démocratiques plus libres en Occident. Les événements dramatiques, les actes passionnés, intéressés et égoïstes de certains individus (des « grands hommes » de l'histoire) ne sont ainsi qu'autant de « ruses » dont se sert la Raison pour mieux se réaliser au sein de l'histoire.
D'une part, l'affirmation d'une telle fin objective de l'histoire n'est-elle pas dogmatique et non justifiée si en effet l'histoire n'est pas achevée mais toujours encore à venir ?
D'autre part, cette vision finaliste ou téléologique ne nous amène-t-elle pas à méconnaître la singularité des événements et des personnages historiques en interdisant de les étudier en et pour eux-mêmes, mais en les considérant seulement comme un moment ou un moyen de réalisation d'une prétendue fin de l'histoire ?
Ainsi Kant remarque que, si l'on présuppose que l'histoire tend vers des « buts raisonnables et certains », on risque fort de ne construire alors qu'un « roman ». Mais il reconnaît qu'une telle idée, posée à titre d'hypothèse heuristique, c'est-à-dire d'hypothèse de recherche, est utile en tant qu'elle peut « nous servir de fil conducteur pour nous représenter ce qui ne serait sans cela qu'un agrégat des actions humaines, comme formant, du moins en gros, un système » (Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique, proposition IX), c'est-à-dire un ensemble d'événements non pas purement désordonnés, mais liés entre eux de façon cohérente et compréhensible.
Ainsi cette idée d'une finalité historique ne vise pas tant un progrès déjà accompli, que le progrès qu'il nous faut encore accomplir : « Sans cette espérance en des temps meilleurs, écrit Kant, aucun désir sérieux de faire quelque chose d'utile au bien général n'aurait jamais échauffé le cœur humain » (Sur l'expression courante : il se peut que ce soit juste en théorie, mais en pratique cela ne vaut rien).
En nous fixant nous-mêmes des buts, et en les réalisant, nous faisons notre propre histoire, et ainsi, par notre liberté, nous lui donnons nous-mêmes sa fin tout autant que sa signification.
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