L'évolution de la structure professionnelle
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Comprendre les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle (salarisation, tertiarisation, élévation du niveau de qualification, féminisation des emplois).
- La structure sociale est la répartition de la population en groupes sociaux différenciés au sein d’une société donnée.
- Le salariat désigne le régime salarial, caractérisé par un lien de subordination du salarié à l'égard de l'employeur, le versement d'un salaire et le financement des droits sociaux. La salarisation correspond donc à la généralisation du statut de salarié dans la société.
- La tertiarisation détermine l’importante évolution du secteur tertiaire (services, commerces, etc.) dans le secteur économique.
- La féminisation de l’emploi désigne la hausse significative du pourcentage de femmes sur le marché du travail depuis 1960. Cette hausse s’explique par la remise en question de « l’incapacité juridique » des femmes et l’obtention de nouveaux droits.
- Les « professions et catégories socioprofessionnelles » (PCS) sont une construction statistique pour étudier les modifications des comportements sociaux induits par le changement de la structure sociale, en regroupant des individus socialement proches. Il en existe huit.
- La stratification sociale est le fait, pour toute société, d'être composée de groupes sociaux différenciés et hiérarchisés.
- La qualification désigne principalement la capacité à exercer un métier ou un poste déterminé. Cette qualification est essentielle pour assurer l'employabilité des personnes actives. Elle est « mesurée » par les diplômes acquis ou l'expérience des personnels.
La première révolution industrielle donne naissance à la centralisation de la production, qui remplace alors l’artisanat. Cette transformation s’accompagne d’une mécanisation accélérée du travail qui génère des gains de productivité et pousse ainsi à une massification de l’emploi et du salariat.
Le salariat implique plus de dépendance envers les employeurs, compensée par les acquis sociaux (sécurité sociale, retraite, chômage, etc.).
À partir des années cinquante, l’émergence d’une société salariale offre un compromis social et solvabilise la demande intérieure. De plus, la montée de l'individualisme pousse l'individu à s’affirmer en recherchant son intérêt propre et sa protection : le salariat apparaît comme la meilleure solution. Cependant ce modèle va profondément être remis en cause à partir du milieu des années soixante-dix, marquées par le ralentissement de la croissance et la montée du chômage.
Évolution du salariat en France
On peut constater que le salariat concernait environ 70 % de la population active en 1970 contre 90 % aujourd’hui.
Une entreprise ou une administration participe à un des trois grands secteurs d’activités de production élaborés par Jean Fourastie.
En 1950, la répartition entre les trois secteurs étaient encore équilibrée. Mais aujourd’hui, l'économie française est principalement une économie de services, la prédominance du secteur tertiaire est nette : il regroupe plus de trois quarts des emplois. En 2017, le secteur tertiaire occupait 75,9 % de la population active, tandis que le secteur primaire n'en représentait plus que 3,8 %, et le secteur secondaire 20,3 %. En conséquence le secteur primaire a perdu 86 % de son effectif et le secondaire 37 %, tandis que le secteur tertiaire a gagné plus de 160 % d’effectif depuis les années cinquante.
Il existe plusieurs explications à ce phénomène :
- d’abord, la mondialisation des pays développés a poussé les industries à se délocaliser vers des pays où la main d’oeuvre est moins onéreuse. Parallèlement, les activités de commerce liées aux importations ont augmenté, engendrant un transfert de mains d’oeuvres entre les secteurs secondaire et tertiaire ;
- ensuite, le progrès technique a permis aux activités agricoles et industrielles de se mécaniser, de s’informatiser et d’accroître leurs gains de productivité. Ainsi, les travailleurs ont eu plus de temps et d’argent pour pratiquer des activités de loisirs. Les activités de services se sont développées ;
- enfin la hausse des qualifications et l’arrivée des femmes sur le marché de l’emploi ont participé au processus de tertiarisation. Les femmes représentent aujourd’hui 85,7 % des actifs du tertiaire et 80 % des personnes sur le marché du travail sont qualifiées aux besoins du secteur tertiaire.
Évolution des secteurs d'activité
On observe que le secteur tertiaire représentait environ 40 % de la population active en 1962 et qu’aujourd’hui il s’élève à 75 %.
La proportion de personnes en emploi ayant un diplôme de niveau supérieur ou égal au bac est passée de 8,5 % à 51 % entre 1962 et 2007, avec un net avantage aux femmes. Depuis les années 1960, des générations d’actifs âgés et peu formés ont été remplacées par des plus jeunes, globalement plus diplômés.
Enfin, l’évolution des qualifications a fait évoluer la société vers une hiérarchie de l’emploi. Plus on est qualifié et plus on accède à des emplois stables et mieux rémunérés. De ce fait, la hausse des qualifications est aussi source d’inégalités.
Répartition de l'emploi par niveau de diplôme
On peut voir ici que 80 % des actifs sont qualifiés.
La féminisation de l’emploi joue un rôle important dans le bouleversement de la structure sociale, et va de paire avec la tertiarisation. L’étude de l’emploi de l’Insee précise que parmi les 12,2 millions de femmes ayant un emploi, près de la moitié appartiennent à la catégorie sociale des employés, et occupent trois quarts de ces emplois. En revanche, elles ne représentent que 18,9 % des ouvriers et 39 % des cadres.
On parle de féminisation de l’emploi car la quantité de femmes dans le monde du travail a augmenté de 86 % depuis 1960. En 1962, à une époque où les femmes devaient demander l'autorisation de leur mari pour travailler, seulement 40 à 45 % des femmes ayant entre 30 et 50 ans étaient déclarées actives. Désormais, la proportion de femmes actives à ces âges est supérieure à 80 %.
Cette hausse s'explique par trois causes distinctes :
- une meilleure reconnaissance de l'activité professionnelle ;
- la participation croissante des femmes au marché du travail avec une baisse du nombre de femmes au foyer et une augmentation de l'emploi salarié des femmes ;
- de nombreux emplois, essentiellement féminins d'ailleurs, créés pour assurer un service de garde d'enfants répondant à ce nouveau besoin.
L’arrivée tardive des femmes sur le marché de l’emploi est liée à leur place dans la société et les droits qu’elles n’ont obtenus que tardivement. Ce n’est en 1938 que l'article 213 du Code civil de 1804 est réformé et supprime « l'incapacité juridique des femmes », actant alors qu’elles ne sont plus soumises à l’autorité de leur époux. En 1944 elles obtiennent le droit de vote et d’éligibilité et ce n’est qu’en 1999 que la loi pour la parité est votée.
Ce n’est réellement qu’à partir des années soixante-dix qu’elles obtiennent un statut de femmes indépendantes et peu à peu de travailleuses. Par ailleurs, l’obtention de leurs droits coïncide avec la période de massification scolaire, leur permettant de hautes qualifications. Aujourd'hui 55 % des femmes étudient dans le supérieur. Ainsi, en arrivant sur le marché de l’emploi, les femmes ont transformé la structure sociale vers une meilleure répartition des postes et ont permis de répondre aux besoins de la tertiarisation.
Le taux de féminisation de l'emploi de 1960
On peut voir que le taux des femmes employées est passé de 35 % en 1962 à 47 % en 2007.
En conclusion, la structure sociale a évolué avec les besoins de l’activité économique, qui a nécessité des salariés plus qualifiés pour répondre aux attentes des nouveaux secteurs tels que les services, l’informatique, la communication, etc.
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