Fiche de cours

L'État providence

Lycée   >   Terminale techno   >   Economie   >   L'État providence

  • Fiche de cours
  • Quiz et exercices
  • Vidéos et podcasts
Objectif

Connaître les concepts de welfare state et workfare state.

Points clés
  • Le welfare state (État providence) est un concept polysémique. Il recoupe des degrés de solidarité et de redistribution différents.
  • Les systèmes de redistribution horizontale ou verticale sont des conceptions complémentaires mais assez éloignées.
  • Le système horizontale consiste à cotiser pour les principales caisses d'assurance, à savoir le chômage, la maladie et la retraite.
  • Le système verticale consiste à prendre aux riches pour donner aux pauvres (impôts et taxes).
  • Le workfare state est un concept selon lequel les bénéficiaires d’aides sociales seraient astreints à un travail d’intérêt général pour « compenser » l’aide touchée par la collectivité.

Depuis le XIXe siècle, l’État intervient plus fortement dans le domaine économique mais aussi social. Cette intervention peut prendre des formes différentes et peut être sujette à controverse aujourd’hui.

1. Assistance ou assurance ?

Dans l’Allemagne du XIXe siècle, le chancelier Bismarck met en place un système de protection sociale collectif. Les salariés peuvent cotiser pour s’assurer contre des risques sociaux (la maladie notamment à l’époque).

Ce système s’est généralisé après la Seconde guerre mondiale dans les pays occidentaux. Le financement est basé sur des cotisations sociales qui sont prélevées sur les salaires (bruts). Les principales caisses d’assurances sociales sont la maladie, le chômage et la retraite (depuis les années 60). Cette redistribution est dite horizontale car même si les cotisations et les revenus redistribués dépendent en partie du niveau de salaire, toute la population y a droit. Les remboursements maladie ne dépendent pas des cotisations versées.

C’est en Grande Bretagne, à la fin de la seconde guerre mondiale, que naît le concept de Welfare state (État providence). Cette conception est plutôt basée sur l’assistance aux populations les plus démunies, il y a donc une redistribution verticale (des plus riches vers les plus pauvres). Les revenus ainsi redistribués sont financés par les impôts et les taxes. En France, le RSA (Revenu de Solidarité Active), les bourses d’études ou encore le minimum vieillesse sont des revenus d’assistance.

2. Les différents modèles d'État providence

Ces deux types de redistribution (horizontale et verticale) coexistent dans la majeure partie des pays développés mais sous des degrés divers ce qui donne la typologie suivante :

Modèle résiduel ou minimal Modèle assurantiel ou corporatiste Modèle universaliste
Ce type d’État providence est basé sur des principes libéraux. La protection sociale doit y être minimale pour ne pas désinciter les personnes à trouver du travail…
Les systèmes de protection existant assurés par l’État sont donc minimes, tout le reste étant laissé au secteur privé où les individus ont le choix de cotiser un non.
Dans ce système, l’individu dispose d’une protection collective s’il cotise (et donc a un emploi rémunéré).
Ce système est complété par des assurances privées ou mutualistes.
Les revenus d’assistance existent mais ne forment qu’une partie marginale du système (20% en France).
Un haut niveau de protection sociale est assuré dans ce modèle essentiellement basé sur l’assistance.
C’est le principe du « à chacun selon ses besoins » (et non pas ses moyens).
Cela nécessite cependant un haut niveau de prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales).
Système individualiste Système collectif mais aussi en partie individuel Système essentiellement collectif
États-Unis, Grande Bretagne… France, Allemagne, Italie… Pays nordiques (Suède, Norvège…).


Les États-Unis, malgré la réforme de leur système de santé, restent un pays très libéral du point de vue de la protection sociale. Le système de santé financé par l’État est très marginal (pour les plus pauvres et les personnes âgées), l’essentiel étant géré par des assurances privées extrêmement coûteuses et contraignantes. Pratiquement un salarié américain sur quatre n’a donc pas de protection contre la maladie ou une protection très insuffisante.

À l'opposé, les pays scandinaves sont les « champions » de la protection sociale, la plupart des revenus de transfert étant versés sans contrepartie de cotisation, de durée de présence sur le territoire ou de nationalité. La contrepartie réside dans un coût très élevé (plus de 50% du PIB) et donc des prélèvements obligatoires importants. Les pays scandinaves, pourtant moins riches que les États-Unis, sont des pays plus développés (meilleur niveau de santé et d’éducation) et avec moins d’inégalités.

3. Welfare ou workfare state ?

La protection sociale connait une crise de légitimité sous l’influence des idées libérales. Un haut niveau de protection sociale coûte cher et doit être efficace aujourd’hui pour être bien accepté. Pour les libéraux les revenus de transferts n'incitent pas les individus à faire des efforts (chercher un travail, accepter un emploi même mal rémunéré…), ils doivent donc être réduits au minimum ou ne pas être sans contrepartie.

Depuis quelques années, s’est donc répandu le concept d’un workfare state où les bénéficiaires d’aides sociales seraient astreints à un travail d’intérêt général pour « compenser » l’aide touchée par la collectivité.

Cela a été mis en place dans certains états américains (avec plus ou moins de réussite) notamment pour les chômeurs. Cette idée  fait l’objet de vifs débats en France depuis mai 2011 lorsqu’un membre du gouvernement a proposé que le versement du RSA soit soumis à une obligation de fournir 5 à 10 heures de travail « collectif ».

Cette conception du workfare state remettrait en cause, selon certains, l’idée de solidarité et de lien social inhérente à l’État providence.

4. Synthèse visuelle

 

Évalue ce cours !

 

Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon

La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.

S’abonner

 

Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer

Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !

Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.

S’abonner

 

Des quiz pour une évaluation en direct

Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.

myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.

S’abonner

Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment

Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.

Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !

S’abonner

 

Des podcasts pour les révisions

La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.

Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.

S’abonner

 

Des vidéos de cours pour comprendre en image

Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !

S’abonner

Découvrez le soutien scolaire en ligne avec myMaxicours

Plongez dans l'univers de myMaxicours et découvrez une approche innovante du soutien scolaire en ligne, conçue pour captiver et éduquer les élèves de CP à la terminale. Notre plateforme se distingue par une riche sélection de contenus interactifs et ludiques, élaborés pour stimuler la concentration et la motivation à travers des parcours d'apprentissage adaptés à chaque tranche d'âge. Chez myMaxicours, nous croyons en une éducation où chaque élève trouve sa place, progresse à son rythme et développe sa confiance en soi dans un environnement bienveillant.

Profitez d'un accès direct à nos Profs en ligne pour une assistance personnalisée, ou explorez nos exercices et corrigés pour renforcer vos connaissances. Notre assistance scolaire en ligne est conçue pour vous accompagner à chaque étape de votre parcours éducatif, tandis que nos vidéos et fiches de cours offrent des explications claires et concises sur une multitude de sujets. Avec myMaxicours, avancez sereinement sur le chemin de la réussite scolaire, armé des meilleurs outils et du soutien de professionnels dédiés à votre épanouissement académique.

Fiches de cours les plus recherchées

Economie

L'intervention de l'État et la politique économique

Economie

L'inflation et la politique de stabilité du niveau général des prix

Economie

Les politiques conjoncturelles au sein de l'Union Européenne

Economie

Économie d'endettement et économie de marchés financiers

Economie

La mondialisation : un phénomène multiforme

Economie

Le processus d'ouverture internationale

Economie

La nature et la mesure des échanges

Economie

Les stratégies des firmes transnationales (FTN)

Economie

Libre-échange, protectionnisme et croissance

Economie

Les formes de protectionnisme