L'essai- Seconde- Français
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Proposer une argumentation construite.
- Développer une réflexion personnelle.
- Reprendre la thèse de l’auteur dans une première partie.
- Défendre une thèse différente dans
une seconde partie.
- Analyser les stratégies argumentatives développées dans un texte
L'essai est un genre argumentatif qui parle de la réalité et rejette la fiction. Il est toujours écrit en prose, et répond à une ambition modeste. Il ne prétend pas, comme le traité, épuiser la totalité du sujet : il en donne seulement un éclairage subjectif et partiel.
En principe, l'essai n'a pas vocation à être polémique — même si, dans la pratique, certains essais s'opposent violemment à des personnes ou à des idées qu'ils dénoncent. Dans tous les cas, il présente une opinion sur un sujet donné, étayée à l'aide d'arguments et d'exemples.
L'essai n'est pas, par définition, un genre littéraire. En effet, s'il a pu être pratiqué par de grands écrivains, l'essai est aussi le fait d'auteurs qui ne sont pas des professionnels de l'écriture : journalistes, juges, hommes politiques, médecins, etc.
Le principal but de l'essai est d'exposer des idées. Les qualités littéraires de l'ouvrage peuvent éventuellement s'ajouter à cette exigence de contenu.
Les sujets abordés par l'essai sont extrêmement variés : politique, société, culture, morale, religion, etc.
La dimension d'un essai est variable d'un ouvrage à l'autre, de même que son organisation : on peut choisir de traiter d'un sujet unique ou, au contraire, de fragmenter la réflexion pour la faire porter sur de multiples objets.
C'est pourquoi, dans les titres, on pourra trouver le mot « essai » au singulier ou au pluriel.
Montaigne est considéré comme l'inventeur du genre. Pour lui, l'essai est le lieu d'une réflexion nécessairement partielle, inaboutie, dont le principal sujet est l'auteur lui-même. Le mot « essai » doit donc être compris tout d'abord au sens de « tentative ».
La modestie affichée par le choix du mot « essai » doit également se comprendre en un autre sens : les Essais de Montaigne ne sont pas organisés de façon rigoureuse, mais évoluent librement en fonction de l'état d'esprit de l'auteur. Pour qualifier sa démarche, Montaigne lui-même parle d'une allure « à sauts et à gambades » (Essais, livre III, chapitre 9, « De la vanité »).
L'esprit de liberté qui règne dans les
Essais a également des
répercussions sur le plan stylistique, puisque
Montaigne choisit une langue familière, proche
de celle qu'on utilise dans la conversation :
« Le parler que j'aime, c'est un parler simple et
naïf, tel sur le papier qu'à la bouche.
» (Essais, livre I, chapitre 26, «
De l'institution des enfants »).
L'essai passe de mode au XVIIe siècle, supplanté par d'autres genres argumentatifs comme le traité (Traité de l'éducation des filles, publié par Fénelon en 1687), ou le dialogue (Conversations morales de Madeleine de Scudéry, publiées en 1686).
Il revient au premier plan au XVIIIe siècle, sous l'influence des philosophes anglais comme John Locke (Essai sur l'entendement humain, 1689) ou David Hume (Essais philosophiques sur l'entendement humain, 1748), fort admirés par les philosophes des Lumières.
Ces derniers se mettent alors à pratiquer l'essai. Parmi eux, citons Diderot, auteur d'Essais sur la peinture (publication posthume en 1795) qui apprécie la liberté de ton qu'autorise ce genre. D'Alembert (Essai sur les éléments de philosophie, 1759), Voltaire (Essai sur les mœurs et l'esprit des nations, 1756) ou encore Rousseau (Essai sur l'origine des langues, publication posthume en 1781) livrent également des essais, qui n'échappent pas toujours à la polémique.
De nombreux essais sont publiés à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Ils portent notamment sur des sujets historiques et politiques, ce qui s'explique par l'ampleur et le nombre de bouleversements subis par la France dans ce domaine.
Les sujets privilégiés sont également d'ordre artistique ou culturel, car les débats font rage dans ces domaines également : en témoigne par exemple Racine et Shakespeare (1823) de Stendhal.
Avec la Révolution industrielle et scientifique, des essais visant à vulgariser les découvertes récentes de la science et de la technique voient le jour.
Au XXe siècle, l'essai aborde des sujets politiques (Retour de l'URSS d'André Gide, 1936), moraux (Le Mythe de Sisyphe d'Albert Camus, 1942), artistiques (L'Œil vivant de Jean Starobinski, 1961) ou encore scientifiques (Le Jeu des possibles : essai sur la diversité du vivant de François Jacob, 1981).
L'essai peut porter sur tous les domaines, et s'avère être un genre particulièrement populaire.
L’essai du baccalauréat fait suite à la contraction de texte et partage le même thème que le texte à contracter.
Ce thème est commun entre le texte proposé à l’épreuve, et l’œuvre et le parcours étudiés durant l’année dans l’objet d’étude « La littérature d’idées ».
Il s’agit donc d’être capable, après avoir analysé la thèse d’un auteur pendant l’exercice de contraction, de formuler une opinion personnelle et de la défendre grâce à une argumentation construite.
Pour trouver des arguments, il faut faire appel au travail réalisé sur l’œuvre et le parcours étudiés en classe, ainsi qu’à ses connaissances et lectures personnelles.
Chaque argument est illustré par un exemple, là aussi tiré de l’œuvre et des extraits étudiés avec le professeur.
L’essai est un écrit construit qui comprend :
- une introduction, dans laquelle on rappelle la question posée et les enjeux de cette question, et où l’on annonce le plan ;
- un développement, qui comprend une partie qui reprend la thèse du texte étudié et une partie réfutant cette thèse ;
-
Remarque
La réfutation ne consiste pas à dire le contraire exact de la thèse adverse, mais à proposer une nuance, un autre point de vue. - une conclusion, qui reprend les étapes du développement et propose une ouverture.
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