L'entreprise : entre coopération et conflits- Première- SES
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre les relations dans une entreprise (coopération et conflits).
- Les entreprises ont besoin de la coopération de leurs salariés mais aussi des agents en relation avec elle (État, clients, fournisseurs…) pour être efficaces.
- Mais cette coopération, si elle peut être favorisée par des mesures concrètes ou des instances particulières, ne se décrète pas et peut mener à des conflits. Les conflits liés aux relations avec les salariés qui sont menés par les syndicats ont évolué ces dernières années notamment car les entreprises sont en position de force avec la crise et l’ouverture des frontières.
Les relations dans l’entreprise sont marquées par une hiérarchie et une organisation particulière. Les entreprises cherchent l’adhésion des salariés aux valeurs, aux conditions de travail en vigueur mais cela ne se fait pas toujours sans conflits. Les relations de l’entreprise avec le milieu économique, social et juridique peuvent aussi mettre en avant des intérêts différents.
L’entreprise entretien des relations
d’agence avec l’ensemble de ses membres
mais aussi avec son environnement économique,
juridique ou social. Dans ce type de relation, le
principal (le donneur d’ordre)
contrôle ses subordonnés (les
agents) pour leur faire exécuter leurs
tâches.
Cette relation se retrouve notamment :
- entre les dirigeants et les salariés, les relations sont institutionnalisées par un contrat de travail qui définit précisément les droits et les devoirs du salarié,
- entre les actionnaires et les dirigeants. Les actionnaires sont les propriétaires du capital et à ce titre orientent la politique globale de l’entreprise (par exemple la répartition des bénéfices sous forme de dividendes ou de réserves pour des investissements futurs),
- entre l’entreprise et ses sous-traitants, fournisseurs, distributeurs… où des contrats commerciaux concrétisent les relations.
Le contrat (de travail, commercial…) est un moyen de faire respecter les engagements, les rôles et tâches de chacun. La loi prévoit donc qu’il y ait systématiquement un contrat (de travail notamment) signé entre les parties.
La coopération des salariés est
indispensable à l’entreprise si elle veut
être efficace. Certaines firmes se
préoccupent donc fortement du bien-être de
leurs salariés (les entreprises de nouvelles
technologies américaines comme Google par
exemple) pour qu’ils soient efficaces et
fidèles à leur entreprise.
La coopération des salariés peut
s’obtenir :
- par la contrainte, selon Marx, les salariés n’ont pas le choix et sont soumis à l’entreprise car ils doivent conserver leur emploi pour vivre. C’est particulièrement vrai en période de fort chômage,
- par adhésion à la politique de l’entreprise, ses valeurs…
- par intérêt car le
salarié a de bonnes conditions de travail, des
perspectives de carrière intéressantes,
un bon salaire…
Pour favoriser cette coopération,
l’entreprise héberge en son sein un
certain nombre d’institutions pour favoriser le
dialogue avec les salariés.
On peut trouver :
- les délégués du personnel (dans les entreprises de plus de 10 salariés) : ils sont le maillon entre les dirigeants et les salariés, ils portent les revendications de ces derniers,
- la section syndicale d’entreprise : elle représente les salariés qui le désirent dans un cadre syndical. Elle négocie les accords collectifs et porte les revendications des salariés. Les entreprises de plus de 50 salariés ont droit à un délégué syndical (avec des locaux, une décharge horaire…),
- les comités d’entreprise (dans les entreprises d’au moins 50 salariés) : ils gèrent les activités sociales et culturelles mais aussi la formation des salariés. Ils sont consultés lors des plans sociaux (licenciements collectifs).
Selon Marx, les salariés et les possesseurs du
capital ne peuvent s’entendre car les uns (les
« prolétaires »
chez Marx) ne possèdent que leur force de
travail et sont exploités par les
« bourgeois » qui
détiennent les « moyens de
production ». Cela conduit donc à
des conflits généralisés
(« la lutte des
classes »).
Plus généralement il y a une lutte pour
le partage de la valeur ajoutée notamment
en période de crise où les tensions pour
capter une plus grande partie des gains que fait
l’entreprise sont plus fortes. On oppose souvent
les salariés, dont les salaires stagnent, avec
les actionnaires qui demandent des dividendes de plus
en plus élevés et certains dirigeants qui
gagnent plusieurs milliers d’années de
salaire minimum.
Doc. 1. Manifestation de syndicats |
Les dirigeants de l’entreprise peuvent aussi
être en conflit avec les détenteurs du
capital (ici les actionnaires) en ce qui concerne la
gestion à plus ou moins long terme des
intérêts de l’entreprise.
Enfin l’entreprise a aussi des
intérêts divergents avec ses fournisseurs
(elle veut acheter les produits le moins cher
possibles), ses distributeurs (elle veut augmenter le
prix de vente pour consolider ses marges) mais
aussi l’État (elle veut payer le moins
possible de prélèvements
obligatoires).
Les conflits entre l’entreprise et ses
salariés sont souvent menés par les
syndicats. Ceux-ci défendent les
intérêts des salariés et sont leur
porte-parole. Les syndicats mènent des
négociations collectives au niveau de
l’entreprise ou au niveau national pour conserver
les avantages acquis ou en négocier de
nouveaux.
Les conflits ont changé de nature ces
dernières années. Ils sont d’abord
moins nombreux et les syndicats ont perdu de
leur influence (seuls 7 à 8 % des
salariés sont syndiqués). Ensuite ils
sont plus défensifs (sur les avantages
acquis, contre les licenciements collectifs…)
qu’offensifs (augmentation de salaires,
négociation de nouveaux droits…). Enfin
ces conflits sont plus localisés (au
niveau d’une entreprise ou d’un bassin
d’emploi) alors que pendant les trente glorieuses
ils mobilisaient une grande partie des ouvriers en
France. Les conflits de classe de type marxiste
ont disparu.
Les entreprises peuvent être aussi en conflit
avec l’État car les dirigeants sont contre
certaines mesures (augmentation systématique du
salaire minimum, prime aux salariés dont les
entreprises ont distribué plus de
dividendes…) ou veulent payer moins de
prélèvements obligatoires. Ces conflits
sont rarement ouverts, ils se passent dans
l’ombre (avec des groupes de pression)
mais depuis quelques années les entreprises font
du chantage à l’emploi en
menaçant de délocaliser leur
production.
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !