L'enjeu de la connaissance
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Comprendre la notion de « connaissance ».
- La connaissance est l’ensemble des savoirs humains.
- Peter Drucker a développé la notion de « société de la connaissance ».
- La connaissance découle de la recherche et de la communauté scientifique.
Le terme « connaissance » vient du latin « cognescere » qui signifie apprendre, connaitre, savoir.
La connaissance se transmet : elle correspond
à une sorte de « patrimoine »
construit par les générations
précédentes.
Cependant, la connaissance évolue : les
savoirs humains sont discutés, font
l’objet de recherche, sont remis en question.
Dès lors, il convient de distinguer
« connaissance » et
« savoir ».
Peter Drucker est un consultant américain en management d’entreprises né en 1909. Il publie en 1969 un ouvrage clé, The Age of Discontinuity, dans lequel il utilise pour la première fois l’expression « société de la connaissance ».
Pour Drucker, une société de la connaissance est un type de société dans lequel l’accumulation des savoirs constitue le facteur de production le plus décisif.
Sous l’effet des nouvelles technologies, et
compte tenu des transformations profondes qu’il
constate dans la société de la fin des
Trente Glorieuses, Drucker détermine que
l’accès au savoir est devenu la clé
nécessaire aux entreprises pour maintenir leur
productivité.
Dans son ouvrage, il insiste ainsi sur le rôle de
la formation, de l’école et de
l’accès au savoir tout au long de la vie
professionnelle. Pour obtenir des individus productifs,
il est nécessaire de former des travailleurs
aptes à apprendre.
Cette approche nouvelle de la productivité des entreprises est à lier à la notion d’innovation.
Dans cette optique, Drucker insiste sur le fait que chaque individu doit être au cœur de son savoir et de l’acquisition de nouveaux savoirs. Ainsi, il convient d’individualiser les apprentissages.
La figure du « savant » apparait durant la Renaissance. Le terme est encore flou. Il désigne un érudit versé dans l’étude de différentes disciplines. Le savoir est alors transmis dans les universités.
Les premières universités sont fondées en Europe de l’Ouest dès le XIe siècle comme celle de Bologne, en Italie. L’université de Paris est fondée en 1150. Le terme « université » (universitas) signifie « communauté ».
Au XVIIe siècle, des princes mécènes soutiennent l’activité scientifique par le biais des académies. Ce sont des assemblées de savants, reconnus par leurs pairs, ayant pour but d’établir les usages de leurs disciplines.
L’Académie des sciences est fondée à Paris en 1666.
Au XVIIIe et surtout au XIXe siècle, l’Europe de l’Ouest voit l’essor des sociétés savantes. Ces associations de savants, unis par une même discipline, fonctionnent de façon collaborative : publication de travaux de recherche, rédaction d’une revue thématique, archivage, constitution de bibliothèques, etc.
La Société mathématique de France (SMF) a été fondée en 1872. Elle est toujours active aujourd’hui.
L’activité scientifique est dynamique au XIXe siècle. Les recherches circulent par le biais de publications, mais aussi de « moments » comme des congrès.
Le premier congrès Solvay se tient en 1911. Ces conférences scientifiques sont dédiées à la physique et à la chimie. Elles portent le nom d’Ernest Solvay, un chimiste et industriel belge, qui finance l’événement.
Jusqu’à récemment, l’histoire des sciences était une histoire des ruptures et des « hommes providentiels ». On percevait le savant comme un « génie », doué de capacités hors-normes et à rebours de son contexte social et historique (comme Léonard de Vinci, Einstein, etc.).
L’historiographie récente tend à remettre en question cette histoire des « ruptures ». L’histoire des sciences est une histoire fondamentalement sociale. En réalité, les avancées scientifiques procèdent d’un travail collectif. Les découvertes découlent des recherches d’institutions scientifiques. Il est donc nécessaire d’étudier la science dans son contexte historique, politique, social et économique.
Dès lors, la communauté scientifique désigne l’ensemble des chercheurs dont les travaux ont pour objet la recherche scientifique selon les méthodes reconnues par leurs pairs.
Ainsi, on parle de communauté scientifique à partir de l’instant où les scientifiques, chacun dans son champ de compétence, procèdent d’une démarche et d’une méthode communes (observation, expérience, raisonnement).
La circulation de la connaissance dépend de très nombreux canaux :
- Des publications scientifiques
L’écrit est un support majeur des échanges entre scientifiques, mais aussi un moyen de diffusion des recherches. L’essor de revues savantes, spécialisées ou « grand public », est un indispensable de la circulation de la connaissance.
La revue britannique Nature est fondée en 1869. C’est l’une des revues scientifiques généralistes les plus réputées au monde.
- Des lieux de science et de recherche :
- universités, centres de recherche
- archives, bibliothèques
Le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) est le plus grand organisme français de recherche scientifique.
- La transmission au grand public : médias
traditionnels et internet
- multiplication des supports de vulgarisation scientifique : articles dans des revues « grand public », émissions télévisées, etc.
- internet permet à l’internaute d’aller chercher lui-même l’information et de se documenter
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