L'effondrement de la Quatrième République- Terminale- Histoire
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaitre le lien entre la guerre d'Algérie et l'effondrement de la Quatrième République.
- L'aggravation de la situation en Algérie révèle les faiblesses du régime politique.
- Après la chute du gouvernement de Guy Mollet, aucun gouvernement ne parait susceptible de redresser la situation.
- La crise du 13 mai 1958 précipite l'effondrement de la Quatrième République et ramène au pouvoir le général de Gaulle.
La guerre d'Algérie a
débuté en novembre 1954. Le
1er novembre 1954, le Front de
Libération nationale (FLN), mouvement
partisan de l'indépendance de l'Algérie,
déclenche l'insurrection. Le chef du
gouvernement Guy Mollet renforce la politique de
fermeté vis-à-vis du nationalisme
algérien. Pour renforcer la lutte contre les
indépendantistes, le gouvernement décide
l'envoi du contingent. En 1957,
900 000 soldats servent en Algérie.
L'armée prend de plus en plus de pouvoir,
notamment au cours de la bataille d'Alger
(janvier-septembre 1957) menée par le
général Massu. La torture et les
arrestations arbitraires deviennent des méthodes
courantes pour lutter contre les rebelles.
L'ordre est rétabli à Alger, mais le FLN
renforce son audience au sein de la population
algérienne. La France apparait en outre
très isolée sur la scène
internationale. Critiquée à l'ONU pour
les méthodes qu'elle utilise en Algérie
et humiliée lors de l'expédition de Suez
contre le leader égyptien Nasser, la France
semble s'être enlisée dans le
problème algérien.
D'autre part, les dépenses dues à la
guerre creusent le déficit budgétaire.
Les difficultés financières s'accumulent.
Enfin, la guerre d'Algérie divise l'opinion. La
droite, indignée des violences du FLN, est
sensible au sort des
« pieds-noirs »,
c'est-à-dire de la population d'origine
européenne habitant en Algérie. Elle
souhaite que l'Algérie reste française.
En face, des hommes de gauche, des chrétiens
progressistes et des intellectuels comme Jean-Paul
Sartre, réprouvent l'usage de la torture et
critiquent l'action de l'armée.
Le conflit algérien conduit à
l'éclatement de la majorité qui soutenait
le gouvernement de Guy Mollet. La politique de
fermeté menée par Guy Mollet est
critiquée au sein de son propre camp par les
communistes, par Mendès France et par des
socialistes comme Gaston Defferre. Le gouvernement est
renversé en mai 1957. Après cela, la
paralysie politique est manifeste.
Ses successeurs s'appuient sur des majorités
instables et se montrent totalement impuissants alors
que les difficultés financières
s'aggravent. Le radical Maurice Bourgès-Maunoury
conduit le gouvernement jusqu'en septembre 1957.
Puis, Félix Gaillard devient président du
Conseil jusqu'en avril 1958, où il est
renversé à cause de son impuissance en
Algérie. C'est la 22e crise
ministérielle de la
IVe République. Il ne parait
alors plus possible de constituer un gouvernement. Au
bout d'un mois, le président de la
République René Coty demande
à Pierre Pflimlin de constituer un gouvernement.
Le 13 mai 1958, celui-ci se présente
à la chambre pour être investi. Le
même jour, une émeute éclate
à Alger.
Le MRP, Pierre Pflimlin, avait fait connaitre son choix d'une solution négociée en Algérie. Les pieds-noirs se méfient donc de lui et craignent qu'on s'achemine vers l'indépendance de l'Algérie. Le 13 mai une manifestation à Alger contre l'investiture du gouvernement Pflimlin dégénère en émeute. Les activistes prennent d'assaut les bâtiments du gouvernement général, siège des autorités. Ils constituent un Comité de salut public. Le gouvernement Pflimlin, investi à Paris, n'a pas les moyens de se faire obéir en Algérie.
Totalement impuissant, divisé, il nomme le général Salan délégué général en Algérie avec tous les pouvoirs civils et militaires. L'armée gouverne donc en Algérie. Convaincu que le général de Gaulle est favorable au maintien de l'Algérie comme colonie française, Salan fait appel à lui le 15 mai 1958.
L'émeute du 13 mai 1958 a
révélé l'extrême
faiblesse du régime. La confusion
règne, on craint un coup d'État
militaire ; la guerre civile menace. Face à
la décomposition du régime, le
général de Gaulle fait savoir qu'il se
tient prêt à assumer les pouvoirs de la
République. Le 19 mai, lors d'une
conférence de presse, il affirme son attachement
à la démocratie et s'emploie à
rassurer les Français. Le 27 mai, il
déclare qu'il a entamé « le
processus régulier nécessaire à
l'établissement d'un gouvernement
républicain ». Cette affirmation a un
impact décisif sur l'opinion publique et sur
l'armée. Le 28 mai, conscient de sa
faiblesse, le gouvernement Pflimlin
démissionne.
La gauche organise une manifestation commune contre le
retour du général de Gaulle au pouvoir.
Mais Guy Mollet se rallie à lui, et le
président de la République, René
Coty, fait savoir qu'il démissionnera si le
général de Gaulle n'est pas investi comme
président du Conseil. Cette pression est
décisive et le
1er juin 1958, l'Assemblée
nationale vote l'investiture du gouvernement de Gaulle.
Le lendemain, il reçoit les pleins pouvoirs et
le droit de réviser la Constitution. La crise du
13 mai a suscité diverses
interprétations : une partie de la gauche y
a vu un coup d'État dont le
général de Gaulle aurait profité.
Les historiens mettent plutôt l'accent sur la
lente décomposition du régime. La
crise algérienne n'aurait fait que
précipiter l'effondrement de la Quatrième
République.
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