L'Éducation nouvelle
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre les idéaux mis en avant par ce courant de pensée.
- Les apports de l’éducation nouvelle par rapport à l’éducation traditionnelle.
- Les principaux penseurs en lien avec ce courant de pensée.
- Éducation et émancipation
- L’Éducation nationale
L’éducation nouvelle n’est pas si nouvelle que cela. Disons plutôt qu’elle présente une alternative, mais déjà assez ancienne, à une vision traditionnelle de l'apprentissage fondé sur la transmission des connaissances.
On peut en effet en déceler les prémices dès le XVIIIe siècle, voire dès la Renaissance, mais le mouvement de l'Éducation nouvelle ne s’est vraiment structuré et développé qu’au début du XXe siècle.
Si l’éducation nouvelle s’est, au début du XXe siècle, érigée en mouvement, son histoire intellectuelle n’est pas homogène et ne débute pas plus à cette époque qu’elle ne se conclut après la Seconde Guerre mondiale et le dernier congrès international de ce mouvement en 1946.
Plutôt que de favoriser la transmission, les courants pédagogiques alternatifs, qu’on peut regrouper sous cette appellation, se fondent sur la participation des élèves à leur apprentissage et sur une vision optimiste et bienveillante de l’être humain. L’élève est donc acteur de ses apprentissages et au centre du processus d’apprentissage.
Ces pédagogies peuvent éventuellement prendre un aspect contestataire et subversif par rapport aux systèmes d’éducation majoritaires, accusés d’éduquer les enfants dans le cadre d’une exploitation ultérieure et de façon uniformisante, en favorisant l’esprit de compétition plutôt que la coopération. Pour préparer les élèves à leur future vie de citoyen, ces pédagogies proposent aussi que les règles et la discipline émanent des assemblées collectives des élèves.
Enfin ces pédagogies promeuvent en générale une éducation tournée vers la vie en société et en situation “authentique” c'est-à-dire en lien avec des problèmes réels se posant hors les murs de l’école. Il s’agit de rétablir le lien entre l’école et la société.
On peut trouver la trace d’une éducation alternative à celle qui consiste à faire apprendre par cœur à l’enfant des connaissances qu’il ne comprend pas forcément, et dont il ne perçoit pas l’utilité, dès le mouvement humaniste.
Rabelais, Montaigne ou encore Erasme, écrivains humanistes du XVIe siècle, prônent une acquisition réfléchie des connaissances pour développer l’esprit critique des élèves et étudiants. Ils recommandent aussi la lecture des textes eux-mêmes et non la lecture des commentateurs de ces mêmes textes. En somme, ils recommandent d’examiner les sources des savoirs et des traditions notamment religieuses. Ils recommandent une éducation qui ne néglige ni les aspects physiques, hygiéniques et sociaux. Enfin, ils insistent sur l’importance de la morale et de la sagesse : les connaissances ne doivent pas seulement former l’esprit, elles doivent développer le cœur et rendre l’élève meilleur moralement.
Au XVIIIe, Rousseau publie un livre qui marque l’histoire de la pédagogie : Émile ou de l'Éducation (1762) est un traité entièrement consacré à l’éducation du jeune Émile, un enfant fictif dont Rousseau décrit l’éducation. Le traité s’organise par étapes en suivant l’évolution de cet élève.
Rousseau soutient l’idée d’une éducation libre qui se fonde sur la nature de l’enfant, sa sensibilité et sa capacité de juger. Pour la période de 2 à 12 ans notamment, il recommande de laisser s’épanouir librement le jugement de l’enfant à travers des observations et des expériences, mais sans leçons ni livres. Les leçons viennent plus tard, mais toujours en s’appuyant sur l’observation de la nature et de la société. Le rôle de l’éducation selon Rousseau est aussi de développer le sentiment moral et de faire de l’enfant un futur citoyen qui fuira la corruption et la perversion.
On le connaît pour ses grands romans comme La Guerre et la Paix, mais moins pour son œuvre de pédagogue. Pourtant Léon Tolstoï, un des romanciers russes les plus célèbres, fut aussi un précurseur à la fin du XIXe siècle de la pédagogie libertaire. Il mit en place ses préceptes dans une école qu’il fonda lui-même. Avant de fonder son école, il voyage dans toute l’Europe pour rencontrer des pédagogues et des professeurs. Malheureusement l’expérience ne dure que trois ans, car la police tsariste fait fermer son école.
Tolstoï commence par critiquer toute intervention de l’école ou des professeurs dans le domaine moral, artistique et culturel, contrairement à Rousseau entre autres. Sa pédagogie est présentée comme libertaire, car il souhaite que l’élève développe au maximum par lui-même sa pensée sans que les idées de la génération précédente l'influencent. Il refuse les punitions et les contraintes éducatives. Ces principes seront repris notamment par A. S. Neill lorsqu’il créa lui aussi une école libre en partant du principe que l’école traditionnelle pervertit davantage les enfants qu’elle ne les éduque.
J. Dewey (1859-1952) est un philosophe peu connu en France, mais il marqua beaucoup en revanche la pensée nord-américaine en pédagogie et en philosophie. C’est en effet, à l’origine, un philosophe pragmatiste qui ordonne sa pédagogie autour de l’utilité de ce qui est enseigné. Dans l’école qu’il fonde, les activités pragmatiques (coudre, cuisiner, construire, etc.) précèdent les enseignements théoriques et ces enseignements sont en lien avec ces activités. Ainsi, les élèves sont supposés percevoir l’utilité de ce qu’ils apprennent au niveau théorique. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage en situation authentique.
Un autre aspect de l’école, selon Dewey, est qu’elle doit être en lien avec les principes démocratiques. Les enseignants et les élèves doivent participer démocratiquement à la gestion des établissements scolaires. Il conçoit l’école comme une société miniature où l’élève doit se préparer à la société à venir.
Une figure française de l’Éducation nouvelle est le pédagogue Célestin Freinet (1896-1966), qui a fondé un mouvement existant encore actuellement en France et qui inspire de nombreux professeurs à travers l’ICEM (Institut Coopératif de l’École Moderne). Freinet appuie sa pédagogie sur ses convictions socialistes et son expérience pendant la première guerre mondiale comme soldat grièvement blessé au front. La fraternité, la coopération, l’entraide et le pragmatisme sont des valeurs essentielles de sa pédagogie.
Sa pratique, en tant qu'instituteur de l’école publique de 1920 à 1933, s’appuie principalement sur l’expression libre des élèves à travers, entre autres, des textes qu’ils écrivent et impriment. Freinet s’appuie sur les désirs des enfants, les acquis spontanés, la vie extérieure à l’école, et surtout veut éviter toute situation ou exercice uniquement scolaire. La pédagogie de Freinet est coopérative, c’est-à-dire que les élèves et l’instituteur travaillent ensemble, s’organisent et s’entraident collectivement.
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