L'année 1956 : un tournant dans les relations internationales
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Rendue nécessaire par les évolutions de l'année précédente (conférence de Bandung ; réconciliation soviético-yougoslave), cette déstalinisation est un virage majeur dans le cours de l'idéologie soviétique : Khrouchtchev et ceux qui l'entourent estiment que la rivalité avec les Etats-Unis doit prendre un autre visage que la confrontation militaire larvée et entendent privilégier les aspects économiques. Pour eux, alors que le Tiers Monde naissant semble opter pour une troisième voie, il importe de poser l'Union soviétique non comme un modèle autoritaire mais comme un modèle de réussite. Ainsi, Khrouchtchev entend que l'économie soviétique dépasse l'économie américaine au début des années 1980.
Dans les faits, la déstalinisation ouvre un relatif espace de liberté aux individus. Dans les démocraties populaires, on assiste à la libération de responsables emprisonnés au moment de la prise en main stalinienne et de la dénonciation du titisme. Symboliquement, l'organe de contrôle des partis communistes européens dont disposait l'Union soviétique, le Kominform, est dissous en avril 1956. Un certain vent de liberté semble souffler sur le monde communiste européen. Mais la tragédie hongroise et la crise polonaise rappellent au monde qu'il existe une certaine logique de blocs.
En Pologne, on assiste ainsi à la réhabilitation d'anciens responsables, dont Gomulka, ancien secrétaire général du parti ouvrier, arrêté en 1951 et emprisonné depuis cette date. En juin 1956, la ville de Poznan voit se dérouler une série d'émeutes ouvrières. La répression par l'armée fait cinquante morts. Quelques mois plus tard, après nombre de manifestations et d'agitations populaires, en octobre, Gomulka accède à la direction du parti communiste polonais et à celle du pays.
Les événements de Hongrie ont été
beaucoup plus dramatiques. Tout débute en
juillet 1956 lorsque les intellectuels du parti communiste
hongrois, profitant de la déstalinisation lancée
par Khrouchtchev, évincent le stalinien Rakosi de la
direction du parti. Son successeur, Janos Kadar, veut apaiser
l'opinion publique en réhabilitant Rajk, victime de la
stalinisation quelques années plus tôt. Mais en
octobre 1956, à la faveur des
événements polonais, les Hongrois se
soulèvent contre le pouvoir communiste. Un communiste
libéral, Imre Nagy, prend la tête du pays
où l'insurrection s'étendait. Après une
période de flottement et une série de
décisions du gouvernement de Nagy hostiles à
l'Union soviétique (annonce du départ de la
Hongrie du pacte de Varsovie et de la neutralité de la
Hongrie notamment), le 4 novembre 1956, les troupes
soviétiques pénètrent dans Budapest. La
répression fait 25 000 morts et entraîne
des dizaines de milliers d'arrestations, dont celle d'Imre Nagy
qui est exécuté en 1958.
Kadar reprend la tête du pays. L'ensemble des pays
communistes approuve l'intervention soviétique tandis
que l'Ouest n'a pas bougé d'un pouce : dans une
dynamique d'affrontement de bloc à bloc, l'insurrection
hongroise est une affaire interne au bloc soviétique...
Israël s'inquiète également des évolutions en cours en Egypte depuis la révolution égyptienne de 1952 et l'arrivée au pouvoir de Nasser en 1954. En effet, Nasser quoique se posant comme l'un des chefs de file de ce qui va devenir le non-alignement, entretient des liens étroits avec l'Union soviétique. Désireux de jouer une politique d'équilibre entre Etats-Unis et Union soviétique, tentant d'emprunter aux premiers de quoi financer le développement économique de son pays, soutenant la démarche anti-colonialiste des seconds, Nasser doit finalement constater que les Etats-Unis n'acceptent pas de lui apporter leur aide financière. Ainsi, ils lui refusent toute aide dans son projet de construction d'un gigantesque barrage à Assouan. Nasser se tourne alors de plus en plus vers l'Union soviétique qui lui fournit un matériel militaire de plus en plus conséquent.
En octobre 1956, dans la nuit du 29 au 30, les responsables israéliens, se sentant menacés par les ambitions de Nasser, lancent Tsahal, l'armée israélienne à la conquête du Sinaï, zone désertique égyptienne longeant le canal de Suez et frontalière d'Israël. En quelques heures, les troupes israéliennes balayent l'armée égyptienne. Mais les combats se déroulent à proximité du canal de Suez, zone déjà très sensible depuis juillet 1956.
Début novembre, après avoir lancé un ultimatum demandant aux belligérants, Egypte et Israël, de se retirer de la zone du canal, un corps expéditionnaire franco-britannique débarque finalement à Port-Saïd, Suez et Ismaïlia. Les troupes égyptiennes déjà désorganisées par l'attaque israélienne (dont on suppose généralement qu'elle fut concertée avec les Français et les Britanniques) laissent le contrôle du canal au corps expéditionnaire. L'Union soviétique soutient aussitôt l'Egypte et lance un ultimatum à Israël, au Royaume-Uni et à la France : si ceux-ci ne renoncent pas à leur agression contre l'Egypte, elle utilisera contre eux l'arme atomique. Les Etats-Unis, loin de soutenir leurs Alliés, font au contraire pression sur eux afin de faire retomber la tension. Finalement, Britanniques et Français renoncent et rappellent leurs troupes.
Leur influence au Proche-orient vient d'être balayée devant les impératifs des relations entre les deux Grands, peu désireux d'entrer en guerre l'un contre l'autre pour des questions qu'ils jugent secondaires. L'Union soviétique peut se poser en défenseur du monde arabe et Nasser, militairement vaincu, obtient un prestige international et semble vainqueur sur le plan politique. Mais surtout, France et Royaume-Uni comprennent que le jeu international est définitivement celui des deux Grands et qu'il n'y a plus de place pour les puissances moyennes qu'ils sont tous deux devenus.
La mise en place, en 1953, de la coexistence pacifique semblait permettre un nouveau cours des relations internationales. Mais en 1956, divers événements rappellent au monde la logique de blocs.
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