Karl Marx
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Karl Marx (1818-1883) est né à Trèves, en Allemagne, pays dans lequel il étudie le droit et la philosophie. Son œuvre maîtresse est Le Capital, œuvre composée de trois livres, dont seul le premier sera publié de son vivant. Marx a également eu une activité journalistique intense. Toute sa vie, il aura été un révolutionnaire, combattant pour que la classe ouvrière s'empare du pouvoir social, politique et économique. Ses idées lui auront valu l'exil, d'Allemagne, de France ou de Belgique. La célèbre formule : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » se trouve à la fin du Manifeste du parti communiste, (1848) dont il est, avec Friedrich Engels, le co-auteur. Elle symbolise sa lutte personnelle. Marx et Engels fixent leur programme : « L'histoire de toute société est l'histoire des luttes des classes. ». L'antagonisme existant entre la bourgeoisie et le prolétariat appelle à une révolution permanente, au terme de laquelle le communisme sera institué.
L'expression de « socialisme scientifique » est attribuée à Proudhon, philosophe et homme politique français, se définissant lui-même comme « anarchiste ». Proudhon est notamment l'auteur de Qu'est-ce que la propriété ? (1840) - question à laquelle il répond dès les premières lignes de l'ouvrage : « La propriété, c'est le vol ». Proudhon et Marx s'étaient rencontrés à Paris ; leur amitié prend fin lorsque paraît l'ouvrage de Marx intitulé La misère de la philosophie, en 1845, ouvrage dans lequel Marx dénonce l'ignorance de Proudhon concernant les questions économiques. Il va jusqu'à lui reprocher d'être un esprit « petit-bourgeois », et de propager un socialisme utopique. Rompant avec Proudhon, Marx rompt également avec la philosophie, laquelle, selon lui, ne s'occupe que des idées, et néglige la réalité. Dans les Thèses sur Feuerbach, qui datent également de 1945, se trouve cette formule fameuse selon laquelle « les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde », alors que ce qui importe, « c'est de le transformer ». La transformation du monde est inséparable du projet révolutionnaire qui occupa toute l'existence et toute l'œuvre de Marx.
Du marxisme, on retiendra qu'il s'est
initialement présenté comme
un matérialisme scientifique.
Contrairement au matérialisme utopique, que Marx
dénonce, et auxquels les noms de Proudhon, mais
aussi ceux de Saint-Simon (1760-1825) et de Charles
Fourier (1722-1837) sont liés, le
matérialisme scientifique envisage la
réalité comme pratique, comme
réalité humaine concrète. Il
ne s'agit pas, pour Marx, de bâtir une
société idéale, mais une
société réelle. Mais en quoi ce
matérialisme se distingue-t-il du
précédent ?
Le matérialisme scientifique est essentiellement
un matérialisme historique. Les seules
réalités dont il faut tenir compte, ce
sont les réalités des rapports
sociaux. L'histoire est elle-même construite
par les forces matérielles, lesquelles
président au fondement et au
développement des sociétés.
L'ensemble des événements historiques
sont déterminés par les rapports sociaux,
lesquels sont eux-mêmes
représentés, dans l'époque que
Marx considère, et qui est la sienne, par
l'antagonisme existant entre la classe
ouvrière et la bourgeoisie, ou, pour le dire
autrement, entre le capitalisme et le
prolétariat.
Marx aura retenu et
fait sienne l'une des
principales théories
développée par Hegel (1770-1831) :
elle concerne le processus ou la philosophie
dialectique. Le mouvement dialectique
présuppose que la contradiction présente
entre deux forces opposées (pour Marx, il s'agit
de l'opposition entre le capitalisme et le
prolétariat) permet le passage d'un état
à un autre : au règne de la
bourgeoisie doit succéder la dictature du
prolétariat. Dans ce cas, la lutte des
classes est réellement le moteur de l'histoire.
Mais la science sur laquelle Marx établit ses
thèses est la science économique.
Au sein de la société capitaliste du XIXe siècle, la bourgeoisie, qui détient les capitaux et les moyens de production industrielle, exploite les travailleurs. Cette exploitation a été rendue possible par la révolution industrielle en train de s'opérer, révolution elle-même inséparable du progrès des sciences et techniques. Ce siècle est celui de la déchéance progressive et inéluctable du monde ouvrier, provoquée par la transformation rapide des structures économiques et sociales. Les classes dominantes s'emparent du pouvoir politique, au sein des activités de commerce, de finance, des banques et l'industrie manufacturière. Le problème est, pour Marx, que ce nouveau prolétariat, constitué par des ouvriers de plus en plus nombreux et de plus en plus exploités, prend conscience de son asservissement. Sans cette prise de conscience, la révolution ne pourra advenir. C'est pourquoi la lutte personnelle de Marx est continuelle : la théorie économique, sociale et politique qu'il élabore doit se montrer capable de mobiliser les masses ouvrières, lesquelles seules peuvent s'emparer du pouvoir.
Marx distingue les forces productives,
c'est-à-dire la main d'œuvre
constituée par les ouvriers, des rapports de
production qui sont établis par les forces
exploitantes. Ces rapports sont eux-mêmes
fondés sur la propriété des
moyens de production, et sur la division sociale
du travail, la répartition des tâches
ayant été elle-même
organisée et commanditée par ceux qui
voulaient protéger leurs intérêts.
En effet, l'homme de la société
bourgeoise, explique Marx, est « l'homme
égoïste (...), c'est-à-dire l'homme
séparé de la communauté,
replié sur lui-même, uniquement
préoccupé de son intérêt
personnel » (La question juive,
1844). On peut encore notifier que Marx, dans cette
optique, se sera violemment opposé à la
philosophie présidant à l'institution de
la Déclaration des droits de l'homme de
1789 : pour lui, ces prétendus
« droits de l'homme » sont les
droits de l'homme bourgeois. La Révolution
française ayant été initiée
et réalisée par des bourgeois, il est
logique que ces droits soient des droits bourgeois. Le
concept de
« liberté », par
exemple, que la Déclaration hypostasie, est
typiquement bourgeois, selon Marx, puisqu'il se fonde
sur celui de propriété
privée. Au concept de liberté aurait
dû se substituer celui de
solidarité, que pourtant la
« fraternité »
était censée représenter.
Toujours est-il que pour Marx, les rapports de
production et les forces productives sont
contradictoires, ce que l'on comprend bien, puisqu'ils
représentent respectivement la classe dominante
et la classe dominée. Cette contradiction,
parvenue à son terme, dialectiquement,
débouchera sur la révolution.
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !