Information et propagande en temps de guerre : les médias et la guerre du Viêt Nam
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre en quoi la guerre du Viêt Nam constitue une rupture dans le traitement médiatique des conflits armés.
- Comprendre les particularités du journalisme de guerre.
- Connaitre les principaux événements de la guerre du Viêt Nam.
- Connaitre les principaux éléments du traitement médiatique de la guerre du Viêt Nam et leurs effets sur l’opinion publique.
3e (histoire) : « Un monde bipolaire au temps de la guerre froide »
La guerre est un sujet médiatique exceptionnel.
Elle entraine une forte mobilisation
médiatique.
C’est aussi le moment du journalisme de guerre.
Le journalisme peut aisément être instrumentalisé en temps de guerre :
- contrôle de l’information par les forces en présence ;
- risque de « sensationnalisme » avec des photos de victimes, dans un camp comme dans l’autre.
À l’inverse, le rôle du journalisme de guerre est fondamental pour informer les populations civiles, éloignées du conflit. Le reporter de guerre peut ainsi dénoncer des crimes de guerre.
Il est interdit de s’en prendre volontairement aux civils, aux blessés, aux prisonniers de guerre ou aux biens non militaires.
Le Viêt Nam, colonisé par la France au XIXe siècle, est indépendant depuis 1954 suite à la guerre d’Indochine. Le pays est alors divisé en deux États :
- le Nord-Viêt Nam (pro-soviétique) ;
- le Sud-Viêt Nam (pro-occidental).
Au Sud-Viêt Nam, une rébellion communiste
« viet-cong »
(« communistes vietnamiens »)
éclate et est soutenue par le Nord. Cela
entraine une guerre dans laquelle s’impliquent
les États-Unis et l’URSS dans le contexte
de la Guerre froide.
Kennedy envoie des troupes dès 1961. Il craint
la « théorie des dominos »
Lyndon Johnson lance, le 4 août 1964,
les premiers raids américains sur des positions
communistes au Sud-Viêt Nam et engage
militairement les États-Unis contre le
Nord-Viêt Nam.
En février 1968, a lieu l’offensive du
Têt.
L'armée nord-vietnamienne lance un brutal assaut contre une base américaine, près de la piste Hô Chi Minh et de la frontière laotienne. Les Américains font venir en défense leurs soldats du reste du pays. C’était le but recherché, car, 10 jours plus tard, dans la nuit du 30 au 31 janvier 1968, les Nord-Vietnamiens profitent des festivités du Têt (fête du Nouvel An vietnamien) pour lancer une offensive générale sur les villes du Sud-Viêt Nam.
La contestation du conflit progresse en Occident. Le
rôle des médias est d’ailleurs
déterminant. En 1970, Richard Nixon entame le
retrait des troupes.
En 1973, les accords de paix de Paris sont
signés. Les États-Unis s’engagent
à retirer leurs troupes et le Nord-Viêt
Nam s’engage à libérer les
prisonniers américains.
La guerre se poursuit entre le Nord-Viêt Nam et
le Sud-Viêt Nam jusqu’à la chute de
Saigon le 30 avril 1975. Le Sud-Viêt
Nam capitule et le Vietnam est réunifié
avec pour capitale Hô Chi Minh-Ville
(ex-Saïgon) sous l’autorité
d’un régime communiste.
Le bilan de la guerre est lourd :
- 3,8 millions de civils et militaires vietnamiens (soit environ 8 % de la population) ;
- de multiples blessés par armes ainsi que par le napalm et l’agent orange.
La guerre du Viêt Nam est la première guerre filmée en continu dont les images sont retransmises aux populations civiles (journaux télévisés de CBS Evening News).
Les États-Unis facilitent le travail des reporters de guerre dès le début du conflit. Ainsi, en 1968, plus de 600 journalistes sont présents au Viêt Nam. Moins de 80 sont réellement sur le terrain mais le fait qu’il s’agisse avant tout d’un conflit de guérilla limite la possibilité d’obtenir des images du camp adverse.
Cela n’empêche pas une grande volonté de contrôle de la part de l’administration. Les États-Unis créent en 1965 un ministère de l’Information, indépendant des forces américaines au Viêt Nam, le Joint United State Public Affairs Office (JUSPAO) qui se maintient jusqu’en 1972.
Les journalistes présents sur place montrent peu à peu des images du conflit qui jouent un rôle prépondérant dans la formation de l’opinion publique vis-à-vis du conflit.
L’offensive du Têt en 1968 est une
désillusion pour l’opinion publique
américaine : elle prend conscience de la
force militaire des Viet-congs. Le Têt marque une
rupture dans le traitement médiatique du
conflit. Par la suite, les États-Unis
restreignent la couverture médiatique des
combats.
Cela intensifie les mouvements d’opposition
à la guerre, déjà très
présents dans certains campus
américains.
Les médias révèlent
également des crimes de guerre du fait des
troupes américaines, qui font encore croitre la
contestation en Occident. Ils jouent un rôle de
dénonciateurs.
Le massacre de My Lai est un exemple majeur de ces révélations. Le 16 mars 1968, quelques semaines après l'offensive du Têt, 350 à 500 habitants des hameaux de My Lai et My Khé sont massacrés par une compagnie américaine.
L’administration américaine ne parvient
pas à maitriser l’afflux de photographies
d’envoyés spéciaux présents
au Viêt Nam : housses mortuaires de soldats,
photos montrant les horreurs du conflit, etc.
Des sit-ins s’organisent, de plus en plus
nombreux. On parle de la « consciousness
generation » (la génération de
la prise de conscience).
Parallèlement, la propagande communiste bat son
plein. Sur place, la radio nord-vietnamienne tente de
démoraliser les soldats américains :
diffuse de prises de parole en anglais appelant les GIs
à rentrer chez eux, listes radiodiffusées
des noms des GIs tués, etc.
À l’étranger, l’URSS a
joué un rôle important dans la diffusion
d’informations en faveur des troupes communistes.
Cependant, l’Union soviétique cherchait
avant tout une solution négociée au
conflit afin d’écarter tout risque de
conflit nucléaire ou de conflit direct avec les
États-Unis.
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