Freud et la cure psychanalytique
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Le psychanalyste doit avoir reçu une formation technique rigoureuse. Il ne doit pas nécessairement être médecin mais il doit impérativement avoir effectué une cure psychanalytique approfondie.
La cure requiert du temps, elle se déroule sur des mois ou des années; elle nécessite une participation financière régulière. Elle suppose un acte volontaire : le sujet qui souffre prend l’initiative de la cure et va consulter librement un thérapeute. Dans le cas des thérapies d’enfants l’intervention des parents doit accompagner une demande réelle de l’enfant.
La thérapie analytique ne peut s’imposer autoritairement : ce serait contrarier sa vocation même et nuire au bon déroulement de la cure.
Toutefois ce dispositif n’est pas un rituel rigide et immuable, il peut comporter des variantes, notamment dans le cadre des thérapies d’enfants. Le thérapeute peut innover : il juge, selon les soins à apporter, comment doit être mis en place le cadre spatial de la cure.
La cure engagée se compose d’une suite de consultations ou « séances » qui ont lieu à dates fixes, dans le cabinet du thérapeute : elles s’effectuent régulièrement, selon un calendrier mis au point préalablement, montrant le plein accord du patient. Une séance manquée est à la charge du patient, son règlement est requis - la thérapie analytique insiste sur la responsabilité financière et ne préconise pas la gratuité des soins - les enfants règlent aussi leurs séances, selon un mode réel ou symbolique, fixé par le thérapeute : cette manière de faire engage la participation du patient, quel que soit son âge.
Ce dispositif va de pair avec un certain nombre de règles techniques que Freud a mis au point progressivement, au fur et à mesure de ses travaux et recherche, grâce à l’expérience acquise au contact de ses patients.
Cette manière de faire permet, au fil des séances, de faire resurgir les désirs inconscients ayant joué un rôle dans la mise en place des souffrances qui ont amené le patient à consulter un thérapeute.
Ainsi la parole est au premier plan. Les mots employés, leur manière de se lier ou de se délier, de composer des phrases claires, confuses, ou apparemment absurdes, leur manière de s’interrompre, de faire place au silence et à l’émotion, tous ces procédés propres au patient, constituent le socle de la thérapie. Aussi Freud disait avec insistance : « Il n’y a de cure que par la parole » (dans La technique psychanalytique).
Le patient effectue sur lui-même, grâce à la parole libératrice, un travail de reprise et d’approfondissement. Il prend ainsi conscience de la dimension inconsciente de sa personnalité.
Au cours de la séance le thérapeute ne dialogue pas avec son patient selon les procédés sociaux ordinaires, il n’engage pas non plus avec lui une conversation, ni ne commente ses propos sur le mode de l’accord ou du désaccord personnel. Il doit rester distant et maîtriser ses émotions. Son écoute est pleine et entière : libre de préjugés, libre d’émotions personnelles partisanes, capable de recevoir toutes les paroles du patient. Telle est la règle de « l’attention flottante » - le terme « flotter » signale l’ouverture et la disponibilité de l’attention : l’attention du thérapeute doit intégrer de manière libre, non autoritaire, sans barrage du jugement personnel, tous les propos tenus par le patient.
Freud ne se borne pas à mettre en évidence l’importance du rêve, comme production de l’imagination et expression de forces irrationnelles ; il insiste sur le rapport essentiel du rêve au désir sexuel et au refoulement (voir fiche Freud). Il formule cette définition générale : « le rêve est l’expression déguisée du désir refoulé » (dans L’Interprétation des rêves). Le désir propre au sujet apparaît masqué et travesti par des images et des association d’images qui obéissent à une logique rigoureuse : le rêve met en place une manière de penser obéissant à des règles précises.
Freud dégage également deux procédés de l’inconscient, qui, pendant le sommeil, sont à l’œuvre dans l’élaboration du rêve :
- d’une part la « condensation » : plusieurs idées liées au désir refoulé sont rassemblées en une seule image ;
- d’autre part le « déplacement » : le désir masqué ou travesti se déporte sur le détail particulier d’une image.
L’ouvrage Le rêve et son interprétation, publié en 1900, expose de manière rigoureuse et complexe les mécanismes du rêve.
La thérapie analytique incite le patient lui-même à interpréter ses rêves. Le thérapeute n’analyse pas les rêves du patient, mais, par des interventions successives, il guide le déchiffrement des images, grâce à sa connaissance de la technique d’interprétation. Il aide le patient à mettre en rapport le contenu du rêve avec les désirs profonds, généralement refoulés, qui déterminent les orientations majeures de sa vie : le sens du rêve est ainsi progressivement dégagé.
Aussi il serait injuste de dire que le freudisme, parce qu’il montre la suprématie de l’inconscient dans la vie psychique, incite l’homme à rester prisonnier de ses pulsions : au contraire la cure ouvre des perspectives de libération et d’épanouissement.
Le philosophe français Paul Ricoeur (1913-2005), dans l’ouvrage « Le conflit des interprétations », montre très bien l’intérêt de cette démarche : il s’agit pour la conscience humaine de parvenir à l’approfondissement de soi, par un travail de reconstruction prenant en compte l’inconscient. En ce sens la conscience reste au premier plan, comme activité de maitrise de soi.
Dans cette perspective la cure psychanalytique rejoint la quête du philosophe grec Socrate
(470- 399 avant Jésus-Christ) qui avait fait sien ce précepte : « connais-toi toi-même ».
La connaissance de soi n’est-elle pas la connaissance la plus importante, permettant à l’homme d’accéder à la vérité et à la liberté ?
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !