Faire la paix par les traités : les traités de Westphalie (1648)
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre en quoi la paix de Westphalie instaure un nouveau système de relations internationales en Europe au XVIIe siècle.
- La guerre de Trente Ans est une guerre majeure des Temps modernes qui a concerné la quasi-totalité des grandes puissances européennes.
- La guerre de Trente Ans se déclenche sur fonds de rivalités religieuses et territoriales.
- Les traités de Westphalie mettent fin à la guerre en 1648 et modifient profondément l’équilibre des forces européen
Les deux traités de Westphalie (Osnabrück et Münster) sont signés en 1648. Ils mettent fin à la guerre de Trente Ans (1618-1648).
La guerre de Trente Ans est le premier grand conflit de l’époque moderne. C’est en réalité une série de conflits armés qui opposent les États et les populations européennes de 1618 à 1648 pour des motifs religieux et politiques.
La majeure partie des conflits ont lieu en Europe centrale, sur fond de querelles religieuses profondes.
Les princes électeurs élisent l’empereur du Saint-Empire romain germanique.
L’Allemagne est divisée religieusement. Depuis la paix d’Augsbourg signée en 1555, chaque prince allemand choisit sa religion (catholique, protestant luthérien, protestant calviniste), qui doit être adoptée par le peuple sur lequel il règne.
La paix d’Augsbourg est un compromis qui met fin aux conflits entre États luthériens et États catholiques au sein du Saint Empire Romain Germanique en 1555. Il est fondé sur le principe : « tel prince, telle religion » (cujus regio, ejus religio).
Les incidents entre catholiques et protestants sont fréquents. En 1609, les princes protestants forment l’Union évangélique, dirigée par Frédéric V (calviniste). Les catholiques réagissent en fondant la Sainte Ligue catholique dirigée par Maximilien de Bavière.
Le royaume de Bohême est une possession familiale de la famille des Habsbourg d’Autriche, catholiques. Le trône est électif mais revient systématiquement à un Habsbourg.
Les incidents entre catholiques et protestants y sont fréquents. Une part importante de la population est de confession calviniste.
C’est en Bohême que le réformateur religieux Jan Huss dénonce les abus du clergé catholique. Excommunié par le pape en 1410, il meurt sur le bûcher pour hérésie en 1415.
En 1609, les protestants de Bohême obtiennent de l’empereur Rodolphe II une « lettre de majesté » leur assurant une forme d’autonomie et de liberté religieuse.
En 1617, l’empereur Matthias de Habsbourg transmet le royaume de Bohême à son cousin Ferdinand, fervent catholique. Il souhaite le retour de la Bohême dans le giron catholique (fermeture d’un temple, destruction d’une église dissidente puis finalement, interdiction du parlement).
Le 23 mai 1618 eut lieu la défenestration de Prague : des Défenseurs de la foi protestante rencontrent deux émissaires catholiques de Ferdinand. Ces derniers sont jetés par la fenêtre. Leurs blessures sont mineures mais l’événement marque les esprits.
En 1619, Matthias meurt sans héritier mais il comptait sur son cousin Ferdinand pour lui succéder. Or, les Tchèques élisent à sa place Ferdinand V, un calviniste. La Bohème ayant toujours été gouvernée par un roi catholique, l’élection d’un calviniste serait un basculement. Au sein des 7 royaumes électeurs du Saint-Empire, cela donnerait pour la première fois une majorité aux protestants à raison de 4 sièges contre 3 aux catholiques.
La Ligue des princes catholiques ne tolère pas cette décision. Les protestants sont écrasés à la Montagne Blanche, aux portes de Prague, en novembre 1620. La Bohème perd son autonomie et devient propriété personnelle des Habsbourg.
Ferdinand V, vaincu 1 an après le début de son règne, est depuis surnommé « le Roi d’un hiver ». Il part en exil en Hollande, et ses territoires lui sont confisqués. Les responsables de la révolte à Prague sont condamnés à mort.
La guerre de Trente Ans touche progressivement toute l’Europe.
La France soutient d’abord financièrement le camp luthérien, à travers le roi de Danemark, dès le début de la guerre. En effet, Louis XIII et son ministre le cardinal de Richelieu s’inquiète de la puissance de l’empereur Habsbourg Les possessions Habsbourg encerclent le territoire français : Allemagne/Autriche, Espagne, Flandres…).
En 1635, la France rentre en guerre (contre l’Espagne). La guerre aura opposé de très nombreux belligérants et notamment les principales puissances européennes (à l’exception de l’Angleterre).
Elle prend fin en 1648 après la bataille de Lens, au cours de laquelle les Espagnols sont défaits par les troupes françaises. L’empereur Ferdinand III est contraint d’accepter la signature de la paix.
Deux traités sont signés pour mettre fin à la guerre de Trente Ans, en Westphalie :
- à Osnabrück entre le Saint-Empire, la Suède et les puissances protestantes ;
- à Münster entre le Saint-Empire, la France et les puissances catholiques.
La guerre de Trente Ans modifie profondément l’équilibre entre les puissances. De plus, c’est la première fois que ces puissances s’assoient autour de la table de négociation.
L’Allemagne subit un émiettement politique par l'affaiblissement de l’empereur. Son autorité devient symbolique. Les 350 principautés allemandes, plus ou moins grandes, peuvent indépendamment conclure des alliances (à l’exception d’une alliance dirigée contre l’empereur).
L’Allemagne perd tout rôle politique majeur en Europe jusqu’à la fin du XIXe siècle.
La Suisse et les Provinces-Unies deviennent indépendantes.
La France se voit confirmer certaines possessions dans l’est du pays (à l’exception de Strasbourg, qui sera annexée plus tard par Louis XIV).
Le calvinisme est reconnu dans l’Empire aux côtés du catholicisme et du luthéranisme. La règle du cujus regio, ejus religio n’a plus cours : le prince peut désormais changer de religion sans que cela n’affecte les populations.
Les traités de Westphalie mettent fin à la guerre en proposant des solutions en matière de relations internationales :
- un équilibre entre les puissances ;
- des pratiques diplomatiques ;
- une solution acceptée par le plus grand nombre en matière de tolérance religieuse.
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