Évolution de la biodiversité à l'échelle d'une population
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Savoir définir la diversité génétique.
- Comprendre les phénomènes de dérive génétique et de sélection naturelle au sein des populations.
- Il existe une certaine diversité au sein de chaque espèce, qu’elle soit animale ou végétale. Cette diversité est d’origine génétique.
- La dérive génétique est l'évolution d'une population ou d'une espèce provoquée par des phénomènes aléatoires qui sont impossibles à prévoir.
- La sélection naturelle est un mécanisme évolutif qui dépend du succès reproducteur des individus les mieux adaptés selon certaines conditions et différents génotypes.
- Charles Darwin présente la sélection naturelle comme le moteur de l'évolution des espèces.
- Notion d’espèce
- Phénotype - génotype - gènes - allèles
Au sein d’une même espèce, on constate une grande variabilité entre individus liée à l’existence des allèles. Cette diversité génétique peut être dépendante ou non de la zone géographique dans laquelle vit l’espèce.
Chez le pin sylvestre (comme pour de nombreux végétaux), on observe différentes populations que l’on retrouve soit dans le Sud de l’Espagne (Pinus sylvestris nevadensis), soit dans le Nord et le centre de l’Espagne (Pinus sylvestris iberica), soit dans les Pyrénées orientales (Pinus sylvestris catalaunica), etc.
Pinus sylvestris
Ces variétés se distinguent par la forme et la couleur de leurs aiguilles. Ces populations sont le plus souvent interfécondes.
Les caractères qui déterminent une espèce sont exprimés à partir des gènes. Chaque espèce est caractérisée par un nombre précis de chromosomes et le positionnement des gènes sur les chromosomes que l’on appelle caryotype.
Chaque individu de l’espèce humaine
possède 46 chromosomes, portant toujours les
mêmes gènes. Pour chaque gène, il
existe un ou plusieurs variants appelés les
allèles. Chaque allèle va
présenter une fréquence allélique
ce qui exprime le taux de présence de
l’allèle dans une population qui est
donné avec la formule suivante :
Fréquence allélique = nombre
d’individus possédant
l‘allèle d'intérêt / le
nombre d'individus total dans la population
Dans une population constituée de trois individus diploïdes (2 exemplaires du chromosome) avec deux homozygotes (deux fois le même allèle (a/a)) et un hétérozygote (deux allèles différents (a/b)), les fréquences alléliques sont les suivantes :
- fréquence de a : 5/6 = 0,83
- fréquence de b : 1/6 = 0,17
Combinaisons d’allèles possibles pour le groupe sanguin dans l’espèce humaine
L’étude de la fréquence des allèles ABO dans le monde montre que leur distribution géographique n'est pas homogène. L’allèle B est très fréquent dans les populations humaines européennes et asiatiques et est plus rare dans les populations humaines américaines (moins de 5 %).
À l’inverse, l’allèle O est le plus fréquent sur les continents américains (plus de 50 %) et beaucoup plus rare en Eurasie. Ainsi, au sein des populations d’Amérique du Sud, la transmission de l’allèle O à la descendance sera plus fréquente que celle de l’allèle B. À l’inverse, au sein des populations d’Europe de l’Est, c’est l’allèle B qui sera le plus fréquemment transmis à la descendance.
Comment vont évoluer les fréquences alléliques de générations en générations ?
Tous les individus d’une population ne se
reproduisent pas ou du moins ne donnent pas le même
nombre de descendants et ce de façon
aléatoire. Plus les individus porteurs d’un
allèle ont la possibilité de se reproduire,
plus on retrouvera cet allèle dans la
génération suivante. Il aura
été transmis au cours de la
reproduction.
Ainsi, au fil des générations, les
fréquences alléliques peuvent être
modifiées. Elles augmentent si les individus qui
les portent se reproduisent facilement et diminuent si
les individus porteurs se reproduisent peu ou pas,
migrent ou meurent. Cette variation des allèles
est totalement aléatoire car elle
dépend de facteurs non prévisibles comme
une catastrophe naturelle, une modification brutale du
milieu, etc. Ce phénomène sera
d’autant plus marqué que l’effectif de
la population sera faible et conduit à une perte
de diversité génétique de la
population.
Fréquences alléliques et dérive génétique
- F(allèle 1) = 41 / 45 = 0,91.
- F(allèle 2 ) = 4 / 45 = 0,09.
- F(allèle 1) = 14 / 29 = 0,48.
- F(allèle 2) = 15 / 29 = 0,52.
On comprend donc qu’au sein d’une même espèce, le processus de dérive génétique n’aboutira pas à la même fréquence allélique dans deux populations géographiquement isolées. Les paramètres des 2 populations : milieu de vie, prédation ou taille de la population étant différents.
Aujourd’hui, on compte au sein de la population d'éléphants du parc national Addo, 90 % de femelles sans défenses alors qu’elles étaient seulement 15 % en 1900 et 50 % en 1931. Cette espèce a été la cible d’une chasse intensive au début du XXe siècle qui a fortement réduit son effectif. On ne comptait plus que 11 représentants en 1920 (8 femelles et 3 mâles). Le parc Addo fût créé en 1931 pour protéger ces individus en voie de disparition qui donnèrent naissance aux individus actuels. Le parc compte actuellement 450 éléphants.
Dérive génétique chez les éléphants du parc Addo
Le concept de sélection naturelle a
été proposé par Charles Darwin dans
son ouvrage : L’origine des
espèces, publié en 1859. Il avait
constaté qu'une sélection artificielle
était effectuée par les éleveurs
pour modifier les caractéristiques d’une
espèce. Ils sélectionnaient les individus
les mieux adaptés à leurs besoins pour la
reproduction et pour une meilleure production.
Darwin se demanda si cette sélection artificielle
existait à l’état naturel ?
Au cours d’un voyage autour du monde, Darwin
constate qu’au sein des écosystèmes
les espèces coexistent en équilibre sans
qu’aucune ne prennent le dessus sur les autres. Il
en déduit qu’il existe des facteurs limitant
leur développement. De plus, il constate que des
modifications physico-chimiques du milieu peuvent
influencer la reproduction des espèces.
Darwin observe la présence sur les îles de deux types de pinsons : des pinsons à gros bec capables de briser les fruits les plus durs dont ceux d’un arbuste résistant à la sécheresse et le pinson à bec moyen qui a du mal à se nourrir avec ce type de fruits. Les populations de pinsons varient d’une île à l’autre dans l’archipel. Il constate aussi que la végétation est différente d’une île à l’autre. Il existe en fait un lien entre la taille du bec des pinsons et le type de ressources alimentaires disponibles sur l’île.
Différentes formes de becs chez deux espèces de pinsons
Ainsi, les conditions du milieu de vie agissent comme un moteur de la sélection naturelle. Dans des conditions données, ce sont les individus qui présentent un avantage sélectif qui vont dominer au sein de la population. Ils seront plus aptes à se reproduire. Si les conditions du milieu changent, un autre groupe d’individus avantagés peut dominer. L’avantage sélectif est conféré par des caractères issus de l’expression des allèles.
La sélection naturelle est un mécanisme évolutif non aléatoire, à l'inverse de la dérive génétique.
Plus une population possède une forte diversité génétique plus elle est capable de faire face à des modifications du milieu et donc de s’adapter et de survivre.
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