Étude de cas : la Chine, un État émergent- Première- Géographie
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre et être en mesure d’expliquer pourquoi la Chine est un pays émergent.
- Être en mesure d’expliquer les facteurs du développement économique du pays.
Communiste depuis 1949, la Chine a commencé à s’ouvrir au libéralisme économique sous la houlette du Premier ministre Deng Xiaoping en 1978.
En 2019, la Chine est considérée comme le plus puissant des États émergents, elle est une puissance montante avec laquelle les pays riches et industrialisés doivent désormais compter.
La Chine, qui couvre 9 677 009 km2, réunit les principaux critères qui font d'elle un pays considéré comme émergent :
- elle est à la tête des pays formant les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
- son PIB par habitant (Produit intérieur brut) reste très inférieur à celui des pays développés. En 2018, il s’élève à 9 770 dollars.
Par comparaison, en 2018, le PIB par habitant de la France s’élève à 36 465 dollars et celui de la Norvège atteint les 73 808 dollars. Le PIB/habitant est indicateur de la qualité de vie dans un pays.
- sa croissance économique est extrêmement rapide. En 2018, la Chine est la 2e puissance économique mondiale après les États-Unis.
- son niveau de vie commence à converger vers celui des pays riches des Nords.
En 2017, l’IDH, l’indice de développement humain de la Chine s’élève à 0,752 contre 0,594 en 2000. La Chine est donc une force économique en expansion.
Plusieurs facteurs expliquent l'importante croissance économique de la Chine.
L'insertion de la Chine dans l'économie mondiale après 1978 a permis le décollage économique d'un pays très longtemps replié sur lui-même.
Ce sont les exportations qui tirent la croissance de la Chine. En 2009, la Chine est devenue le premier exportateur mondial, devant l'Allemagne et les États-Unis. En 2018, elle est le 1er exportateur mondial de biens et le 5e exportateur de services. Par ailleurs, les importations chinoises ne cessent pas non plus d'augmenter : le pays est également devenu le 2e importateur mondial en 2018.
La création de ZES a permis à la Chine de gagner en attractivité. En 2015, les IDE (Investissements directs étrangers) étaient de 72 milliards de dollars. Ils s’élèvent désormais à 111,6 milliards de dollars et sont en progression constante. Les ZES ont été un franc succès. Elles ont permis le développement du commerce extérieur, les échanges de technologie avec l'étranger et l'arrivée d'investissements étrangers.
Le niveau de vie de la population a globalement augmenté.
Le RNB chinois (revenu national brut) s'est nettement amélioré. Selon la Banque mondiale, il a été multiplié par 3 entre 2005 et 2019. La Chine a maintenant un revenu par habitant deux fois plus important que l'Inde.
En 2018, le RNB de la Chine s’élève à 18 170 dollars contre 5 050 dollars en 2005. En Inde, le RNB est désormais de 7 680 dollars contre 3 020 dollars en 2005. L’évolution du niveau de vie y est donc plus lente qu’en Chine.
Le développement économique de la Chine s'est fait grâce à une main d'œuvre bon marché et peu exigeante. En Chine, le secteur des ressources humaines est encore très peu implanté. Les employés et les ouvriers n'ont pas véritablement vu leurs salaires augmenter alors qu'ils étaient les principaux acteurs de la croissance.
Les entrepreneurs privés, chinois ou étrangers, ont jusque-là bénéficié d’une main d’œuvre à des prix bas. Mais on assiste à une hausse du salaire minimum : entre 2008 et 2017, le salaire moyen dans le monde connaît une hausse de 22 %. Celle-ci est majoritairement due à la hausse des salaires en Chine.
Entre 2000 et 2011, le salaire annuel moyen a été multiplié par 4,5.
La population se forme de plus en plus, faisant ainsi évoluer le statut du pays qui n’est plus « l’atelier du monde ».
Le salaire minimum n’est pas le même sur l’ensemble du territoire. Il varie en fonction des régions et du niveau de vie dans celles-ci. Le salaire minimum est en constante augmentation sur l’ensemble du territoire. En 2016, il s’élève à 306 euros par mois à Pékin contre 133 euros par mois dans le Guangxi, au Sud du pays.
La hausse du revenu moyen ne s'est pas répercutée uniformément sur la population chinoise.
D'un côté les quelques millions de personnes qui bénéficient des effets du boom économique, de l'autre des millions d'individus privés du minimum vital.
Entre les deux, ceux qui, grâce à l'intégration de leur pays dans la mondialisation, ont trouvé du travail, et parviennent à consommer, sans trop faire de folies cependant.
En 1990, la Chine était très majoritairement rurale. Depuis, le développement économique du pays s’est accompagné d’une urbanisation importante. Ainsi en 2019, un tiers des ruraux sont pauvres. 58 % des Chinois habitent en ville et 9,5 % des actifs sont des travailleurs pauvres.
On compte ainsi 340 millions de Chinois pauvres. Parmi eux, plus de 100 millions de personnes (soit autant que la population du Japon) se contentent de vivre avec moins de 2 dollars par jour.
Si le constat de ce grand écart est exact, il ne faut pas cependant, masquer une autre réalité, une avancée sociale incontestable en Chine : le recul de la pauvreté.
Certes, il reste 340 millions de pauvres, mais depuis le début des années 1980, des centaines de millions de Chinois ont pu sortir de la misère grâce au développement économique de leur pays.
Ainsi, entre 2006 et 2016, le nombre de chinois possédant plus de 100 millions de yuans (l'équivalent de 13 millions d'euros) disponibles pour l'investissement est passé de 10 000 à 120 000.
Entre 2010 et 2016, le nombre de chinois en état d'extrême pauvreté (c'est-à-dire touchant un revenu de moins de 2 300 yuans par an) est passé de 166 millions à 45 millions.
Les fruits de la croissance n'ont pas été équitablement répartis à l'ensemble du territoire chinois. Il existe dans ce pays de très grandes inégalités spatiales car les autorités ont opté pour un modèle de développement privilégiant certaines régions à d'autres en espérant que les laissés pour compte finiraient, à terme, par bénéficier à leur tour des effets de l'ouverture.
L'ouverture du territoire sur l'extérieur s'est donc limitée aux provinces côtières, qui sont devenues les moteurs de l'économie chinoise. Les activités et le commerce se concentrent, pour l'essentiel, à l'Est, sur la façade maritime.
Ce sont ces régions qui, à 88 %, attirent les IDE (Investissements directs étrangers). Poussées par la nécessité de se rapprocher des lieux d'exportation, des ports, les entreprises tournées vers le commerce international ont choisi de se localiser sur la côte plutôt que dans les villes intérieures (avantages fiscaux, pas de coûts de transports inter-régional...). Ces régions concentrent 43 % de la population sur 18 % du territoire.
L'intérieur du pays est devenu une périphérie, plus ou moins intégrée à la Chine dynamique des échanges et de la richesse :
- Le centre de la Chine regroupe 44 % de la population sur 20 % du territoire. C'est une périphérie en voie d'intégration, une vaste région à dominante agricole, qui compte quelques grandes villes dynamiques.
- La Chine de l'Ouest est la Chine oubliée. Pauvre, désertique, elle est essentiellement peuplée par des minorités ethniques (Tibétains, Mongols, Ouïgours...). Elle comptabilise 13 % de la population sur 61 % du territoire. Son peuplement est très discontinu et les villes y sont rares.
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