Étude de cas : L'immigration et la société française dans les années 1970 et 1980
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre en quoi la santé économique de la France a un impact sur les politiques migratoires mises en place.
- Depuis le XIXe siècle, en période de croissance économique, la France fait appel à une main d’œuvre immigrée, tandis qu’en période de crise et de chômage, ses portes se ferment et la xénophobie augmente.
- Après une accélération de l’immigration dans les Trente Glorieuses, la récession des années 1970 entraîne une nouvelle crise de l’immigration.
- Dans les années 1980, sur fond de récession et de chômage élevé, la question de l’immigration et de l’intégration des immigrés et des Français issus de l’immigration deviennent des enjeux politiques majeurs.
Dès la seconde moitié du XIXe siècle, la France devient un pays d'immigration. Dans les années 1920, elle est même l'une des principales terres d'accueil à l'échelle mondiale.
Une minorité d’immigrés vient en France pour des raisons politiques, la grande majorité s’y rend pour des raisons économiques. Or, on s’aperçoit dès la seconde moitié du XIXe que le système capitaliste offre sur le temps long une croissance de la richesse, mais une croissance cyclique : les phases de croissance alternent avec des récessions.
On note qu’en période de croissance, l’économie française a besoin de faire appel à une main d’œuvre étrangère, mais qu’en période de crise, de récession, de chômage, les portes se ferment et la xénophobie augmente.
La crise des années 1930 a nourri une montée de la xénophobie et provoqué un net ralentissement de l’immigration, tandis que la période de forte croissance des Trente Glorieuses, après la Seconde Guerre mondiale, explique l'amorce d'un nouveau cycle d'arrivées. Les besoins en main d'œuvre font grimper le nombre d'arrivées à 3,4 millions en 1975 (soit 7,5 % de la population). Mais le choc pétrolier de 1973 et l’entrée dans une récession change à nouveau la donne.
Au début du XXe siècle, les immigrés venaient principalement des pays voisins ou relativement proches : Belgique, Suisse, Italie, Pologne.
Dans les années 1960, l’origine des migrants se diversifie. Des immigrés européens – en particulier espagnols et portugais – continuent d’affluer, tandis que l’immigration en provenance du Maghreb explose.
La décolonisation et les liens privilégiés qui se nouent entre les anciennes colonies et l’ex-métropole favorisent ce phénomène. À partir du milieu des années 1960, une immigration en provenance d’Afrique subsaharienne débute.
À partir de 1974, les effets du premier choc pétrolier de 1973 et de l'entrée dans la crise se font sentir. La France s'engage dans une politique stricte de contrôle des flux migratoires.
Pour les populations issues de l'immigration, l'augmentation progressive du chômage rend également plus difficile les chances d'intégration.
Dès juillet 1974, les pouvoirs publics décident de suspendre l’immigration de travailleurs. La population active étrangère baisse sensiblement à partir de cette date. Entre 1975 et 1982, la part des étrangers parmi les actifs passe de 7,2 % à 6,6 %.
Le septennat de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981) marque un contrôle plus systématique des entrées sur le territoire et des séjours. Les retours volontaires dans le pays d’origine sont par ailleurs encouragés.
En 1977, une prime de retour de 10 000 francs est accordée : « le million Stoléru », du nom du secrétaire d’État auprès du Ministre du travail. Seuls les étrangers concernés par le regroupement familial et les réfugiés politiques sont autorisés à s’installer.
Désormais, la crise et le développement du chômage ne permettent plus le recours à une immigration de masse. Cependant, le vieillissement de la population conjugué avec les besoins en main d’œuvre dans certains secteurs (bâtiments, travaux publics ou hôtellerie) poussent les pouvoirs publics à recourir à une immigration contrôlée.
Les années 1980 et le premier septennat de François Mitterrand marquent le retour d’un assouplissement législatif. La gauche, qui a séduit la population immigrée durant la campagne présidentielle de 1981, régularise 130 000 des 300 000 immigrés clandestins à son arrivée au pouvoir. En revanche, le droit de vote des étrangers aux municipales, qu’elle avait proposé, n’est pas accordé.
En 1982, le nombre d’étrangers atteint 3,6 millions de personnes. Alors que monte dans les années 1980 la xénophobie, classique en période de crise et de chômage, l’immigration devient un enjeu des luttes politiques.
En 1983, en réaction à des violences policières s’organise la « Marche des Beurs », pour l’égalité et contre le racisme.
En 1984, l’association SOS Racisme, proche du Parti Socialiste, voit le jour pour lutter contre la xénophobie, le racisme, l’antisémitisme. Le Front National, à l’inverse, exploite le climat xénophobe pour se démarquer aux élections. Le slogan « 3 millions de chômeurs, 3 millions d’immigrés de trop » séduit une partie de l’électorat.
Le difficile accès au marché du travail est à l’origine de problèmes plus larges d’intégration à la société française. Les problèmes d’accès au logement, notamment, deviennent préoccupants.
Durant les Trente Glorieuses, les populations étrangères se sont souvent logées en périphérie des villes, dans des banlieues qui présentaient encore une mixité sociale.
La crise empêche ces populations d’accéder à la propriété et d’acheter un pavillon individuel hors de ces quartiers. Une ghettoïsation de certaines banlieues se développe dans les années 1980.
À partir des années 1990, l’assouplissement législatif des années 1980 cède le pas à une série de lois plus restrictives. Celles-ci illustrent également le rapport difficile que la France entretient désormais avec l’immigration.
En 1993, le code de la nationalité est voté. Désormais, les enfants nés en France de parents étrangers devront faire une demande de naturalisation entre 16 et 21 ans. Après les années 1980, la diversification de l’origine des immigrés se poursuit (Afrique subsaharienne, Asie, etc.), mais le pourcentage d’étrangers est toujours resté inférieur à celui de 1982.
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