Éthique et organisation du travail

Le bureau international du travail - BIT - fait partie de l’organisation internationale du Travail - OIT -. Il est rattaché à l’organisation des Nations Unies - ONU -. Il fut créé après la Seconde Guerre mondiale pour accompagner la gouvernance mondiale et la coopération entre les pays dans le cadre de la mondialisation.
Le but premier est de faire respecter les droits fondamentaux des individus ainsi que leurs libertés dans le cadre du travail. La lutte contre la misère, les pratiques injustes doit permettre de créer un cadre de travail « humain » : « le travail ne doit pas être considéré simplement comme une marchandise ou un article de commerce » (extrait du préambule de la charte de l’OIT).
Le BIT fonctionne comme une démocratie. Les États membres votent pour adopter les lois et normes internationales qui deviennent alors contraignantes. En effet, les travailleurs peuvent saisir le BIT pour porter plainte s’ils jugent que certaines normes ne sont pas respectées par un État membre.

Les conventions de l’OIT sont adoptées par les États membres et créent ainsi un cadre commun à l’échelle internationale en matière de droit du travail. Ce sont des « normes internationales du travail » qui sont votées et qui se révèlent contraignantes pour les États membres, car l’OIT a un pouvoir de sanction.

Les domaines d'intervention de l’OIT sont les suivants :

• la liberté syndicale et d’association et la négociation collective ;
• la suppression du travail forcé et obligatoire ;
• la lutte contre toute forme de discrimination par la promotion d’une égalité des chances ;
• la protection des enfants et des adolescents par l’abolition du travail en dessous d’un âge minimum.

En matière de recrutement, les entreprises doivent sélectionner les candidats sur les diplômes nécessaires pour occuper une fonction, mais aussi les années d’expérience ou encore certaines compétences personnelles comme le sens de l'accueil pour un vendeur. Les critères de sélection doivent être objectifs. Ainsi, il est interdit de tenir compte de l’origine sociale, de critères religieux ou encore d’une situation familiale pour motiver l'acceptation ou le refus d’une candidature. Ceci constituent des pratiques discriminatoires qui sont illégales.

Une démarche éthique consiste aussi à promouvoir la parité salariale et un équilibre homme-femme dans les effectifs. La parité salariale consiste à rémunérer le salarié en tenant compte de critères objectifs en termes de qualification, d’expérience et de poste occupé. On parle d’équité salariale. La masse salariale doit aussi tendre vers une juste répartition, voire une égalité, en termes de nombre entre les hommes et les femmes. Il s’agit aussi de promouvoir l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, c’est-à-dire offrir les mêmes opportunités de développement de carrière indépendamment du sexe.

Assurer un cadre de travail propice à de bonnes conditions de travail et un bon climat relationnel témoigne là aussi d’une démarche éthique.
Ainsi, un style de direction participatif plutôt qu'autoritaire favorise la cohésion d’équipe et le respect des individus.
De même, améliorer de manière continue les conditions physiques de travail permet de diminuer la pénibilité des tâches à accomplir.

L’aménagement des espaces de travail doit aussi tenir compte de la diversité de population salariale notamment concernant celles souffrant de handicap. L’entreprise éthique s'attache à accueillir les personnes en situation de handicap en fournissant les éléments nécessaires à leur bonne intégration.