État et territoire
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Savoir définir la géopolitique et connaitre ses objets d’étude principaux
- Comprendre la notion d’État et d’État souverain
- Connaitre des exemples de tensions géopolitiques actuelles
- L’État est une notion spatiale et politique. Il désigne une communauté d’individus vivant sur un territoire avec les mêmes lois.
- Un État ne se conçoit que s’il est reconnu par d’autres États à l’échelle internationale.
- L’État possède un territoire borné par des frontières.
- La géopolitique s’intéresse aux conflits politiques, réels ou potentiels. Elle s’attache à l’étude des frontières et de la puissance qui s’y exerce.
Le mot « État » vient du latin stare, qui renvoie à l’idée de stabilité et de permanence.
Un État est une construction sociale et politique, faisant intervenir une population et des concepts politiques et juridiques.
L’État dans ce sens politique s’écrit systématiquement avec une majuscule. Le mot « état » avec une minuscule n’a pas le même sens (exemple : un appareil en mauvais état).
Cependant, le mot est polysémique. Ainsi, il peut désigner directement le gouvernement, le pouvoir exécutif d’un pays.
L’État ne doit pas entraver les décisions du conseil municipal.
Le terme d’État-nation est un concept politique qui désigne les territoires dans lesquels l’État et la nation sont concordants. En effet, les deux termes ne sont pas synonymes.
La nation renvoie à un sentiment d’appartenance, voire identitaire. Les membres d’une nation ont conscience d’appartenir à un peuple.
L’État est un concept purement politique : il peut intégrer différentes « nations », différents peuples.
Un État est qualifié d’État souverain en politique internationale. Cela signifie que sa souveraineté est reconnue et qu’elle s’exerce à l’intérieur de frontières définies.
En effet, pour qu’un État puisse exercer sa souveraineté pleine et entière sur la scène internationale, il doit être reconnu diplomatiquement par les autres États.
Aujourd’hui, l’ONU (Organisation des Nations Unies) reconnait l’existence de 193 États. Cependant, il est impossible d’établir le nombre d’États dans le monde de façon exhaustive et consensuelle.
Certains États sont membres de l'ONU mais non reconnus par un ou plusieurs autres États-membres.
L’État d’Israël est membre de l’ONU depuis sa création en 1948. Cependant, il n’est pas reconnu par 21 États membres.
Certains États sont reconnus par divers pays mais ne sont pas membres de l’ONU.
Le Sahara occidental est reconnu par 23 membres de l’ONU et fait partie de l’Union Africaine. Sa souveraineté est contestée par le Maroc qui considère qu’il s’agit d’un territoire marocain.
Un État n’est ni membre de l’ONU ni reconnu par d’autres.
Un seul État est concerné : le Somaliland, en Afrique de l’Est. Il déclare en 1991 son indépendance d’avec la Somalie. Aucun État ne reconnaît sa souveraineté.
La géopolitique est une discipline qui mêle géographie, science politique et science militaire.
Géographie : la géopolitique s’inscrit dans l’espace et le territoire des États. La notion de « frontière » est fondamentale. Elle s’appuie sur des cartes.
Science politique : la géopolitique a comme objet d’étude l’État et les conflits, réels ou potentiels, entre États. En outre, elle s’intéresse à la notion de puissance dans son acception la plus large (puissance internationale, régionale, locale).
Science militaire : la géopolitique étudie les conflits, dont certains font intervenir les forces armées des différents États.
Le géopolitologue Stéphane Rosière définit la géopolitique comme la science de « l’espace considéré comme enjeu ».
Le terme de « géopolitique » a été fortement mis en avant par les théories nazies dans l’entre-deux-guerres. Ses théoriciens mettaient en avant la spoliation de l’Allemagne lors de la Grande guerre et la nécessité de la « revanche ». Cela explique que la discipline ait quasiment disparu après-guerre.
Il ne faut pas confondre le terme « géopolitique » avec celui de « géographie politique ». En effet, la géographie politique étudie le fait politique dans l’espace. Cependant, elle n’étudie pas nécessairement les conflits ni les luttes d’influence.
Pendant longtemps, la géopolitique était une science des conflits entre États, dans une définition stricte du terme « politique ».
Aujourd’hui, elle ne s’interdit pas un champ d’études beaucoup plus large.
La géopolitique étudie les conflits potentiels entre États, militaires ou non. La « guerre économique » ou « guerre commerciale » appartient donc à son domaine d’étude.
La « guerre commerciale » que se livrent les États-Unis et la Chine dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) relève de la géopolitique. En mai 2019, le gouvernement Trump a interdit aux réseaux de télécommunications américains de se fournir en équipements auprès de sociétés étrangères jugées à risque, telles que l’équipementier chinois Huawei. Il n’y a pas de risque avéré de conflit ouvert et militaire. Cependant, il s’agit d’un conflit commercial visant à maintenir son influence sur un territoire virtuel, celui des télécommunications mondiales.
La géopolitique étudie les conflits politiques opposant différents types d’acteurs. Le terme « politique » est à prendre au sens large. Au sein d’un État, les conflits entre les différents échelons des collectivités locales au sujet d’un territoire relèvent de la géopolitique.
Le projet du Grand Paris est un projet de transformation de l’agglomération parisienne. Il vise à une réduction des inégalités socio-spatiales, une meilleure attractivité pour les investisseurs ou encore une meilleure offre de transports. La création de la Société du Grand Paris en 2010, détenue majoritairement par l’État, a été critiquée par un nombre important d’élus locaux qui accusent l’État d’imposer ses vues sur le projet. L’aménagement du territoire parisien est donc source de conflits entre les acteurs politiques. En conséquence, l’étude de ces luttes d’influence relève de la géopolitique.
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