Des libertés non garanties dans les régimes autoritaires
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaitre des exemples de libertés non garanties dans des États à régime autoritaire
- Les régimes autoritaires ne garantissent pas les libertés fondamentales. La liberté de la presse découle de la liberté d’opinion et est régulièrement menacée.
- Certains États disposent d’une législation très stricte envers les comportements jugés « déviants », tels que l’athéisme ou l’homosexualité. Cette législation peut aller jusqu’à la peine de mort.
- Certains États à régime autoritaire ne préservent pas leurs habitants de discriminations, plus ou moins fortes. Dans certains États, les femmes n’ont pas d’existence légale équivalente à celle des hommes.
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La liberté de la presse est un principe démocratique fondamental. Le pluralisme dans les médias permet de s’assurer que chaque courant de pensée de la société est représenté.
Ainsi, un État qui ne protège pas la liberté de la presse entrave la liberté d’opinion de ses concitoyens.
Dans les régimes autoritaires, la presse n’est pas libre : elle peut être soumise à la censure par les organes du pouvoir.
Chaque année, l’association Reporters Sans Frontières (RSF) publie un classement de la liberté de la presse dans le monde. Cela permet de mettre en lumière les pays dans lesquels la presse n’est pas libre.
Les journalistes peuvent être directement opprimés par le pouvoir (pressions, emprisonnements voire actes de torture).
La Turquie est régulièrement visée par RSF pour son non-respect de la liberté de la presse. L’association évoque une « chasse aux médias » sous le régime de Recep Tayyip Erdoğan. De nombreux journalistes sont placés en détention sans jugement et Internet est très contrôlé.
La liberté religieuse relève de la liberté de conscience et d’opinion. Dans de nombreux États, elle n’est pas assurée.
La liberté religieuse, tout comme la liberté d’opinion, est pourtant protégée par les grands textes internationaux relatifs aux droits de l’Homme, comme la Déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948.
Certains États privilégient une religion d’État au détriment des autres ou discriminent les pratiquants d’une religion.
En juin 2019, la Chine a reconnu l’existence sur son sol de camps de rééducation pour la minorité musulmane Ouïghour. Depuis le printemps 2017, le pouvoir chinois a développé leur internement à grande échelle. Certaines ONG estiment que 10% de la minorité Ouïghour vivraient dans ces camps dans la province du Xinjiang.
Certains États ne reconnaissent pas le droit de ne pas avoir de religion.
Aujourd’hui, 13 États musulmans dans le monde punissent l’athéisme par la peine de mort : Mauritanie, Soudan, Somalie, Nigeria, Yémen, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Iran, Pakistan, Afghanistan, Maldives et Malaisie.
Dans ces pays, l’apostasie et le blasphème sont considérés comme des crimes majeurs.
La notion de blasphème n’existe pas en France, ni dans la plupart des démocraties modernes, en raison de la liberté d’expression qui permet de critiquer les idées, même religieuses.
La Pakistanaise Asia Bibi, de confession chrétienne, a été condamnée à mort en 2009 pour blasphème envers l’Islam. Une femme musulmane ayant refusé de boire au même verre qu’elle, Asia Bibi a répondu qu’elle ne pensait pas « que le prophète Mohammed aurait été d’accord avec elle ». Emprisonnée jusqu’en 2019 en attente de son exécution, Asia Bibi a finalement été acquittée en raison de l’indignation internationale et autorisée à quitter le Pakistan.
Certains régimes autoritaires ne garantissent pas l’égalité entre les citoyens et citoyennes. Nous verrons deux exemples de discriminations : celles envers les femmes et celles fondées sur l’orientation sexuelle.
L’égalité entre les hommes et les femmes est un fondement des régimes démocratiques.
Certains régimes autoritaires garantissent cette égalité. Cependant, d’autres entérinent dans la loi de fortes distinctions de droit entre les hommes et les femmes.
En Arabie Saoudite, l’application de la loi islamique (charia) est stricte. Ainsi, certains parlent d’un « apartheid sexuel » pour désigner la séparation entre les hommes et les femmes dans tous les lieux publics. Les femmes y sont considérées comme mineures à vie, sous la domination d’un « tuteur » (mahrâm) appartenant à leur famille (mari, père, frère, etc.).
L’autorisation du « tuteur » est nécessaire pour travailler, poursuivre des études, se marier, quitter le pays.
Une femme ne peut pas se déplacer sur la voie publique sans la surveillance de son « tuteur ».
L’une des discriminations les plus fréquentes dans le monde concerne la question de l’héritage. En 2014, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a produit une étude sur 160 pays montrant que seuls 55 accordaient les mêmes droits aux hommes et aux femmes.
Dans certains pays, la loi garantit au frère une part d’héritage deux fois supérieure à celle de sa sœur. C’est le cas en Algérie, en Irak, au Qatar, aux Émirats arabes unis, mais aussi en Iran et au Liban.
La persécution des personnes en raison de leur orientation sexuelle est condamnée par tous les textes internationaux relatifs aux droits de l’Homme.
Pourtant, de nombreux pays conservent des lois condamnant l’homosexualité pouvant aller jusqu’à la peine de mort.
Aujourd’hui, 72 pays criminalisent l’homosexualité. Cela signifie qu’être homosexuel(le) y est considéré comme un crime et que la personne concernée peut être jugée et condamnée.
Cette criminalisation peut aller de peines de prison plus ou moins lourdes à la mise à mort.
Au total, 12 pays prévoient la peine capitale pour homosexualité : Afghanistan, Arabie saoudite, Brunei, Émirats arabes unis, Iran, Mauritanie, Qatar, Nigeria, Pakistan, Soudan, Somalie et Yémen.
Dans certains États, l’homosexualité n’est pas interdite, mais le pouvoir et une partie de la population restent profondément homophobes.
La Tchétchénie a mené des campagnes de persécutions envers les homosexuels. Selon certaines ONG, une quarantaine de personnes auraient été détenues et au moins deux seraient mortes après avoir été torturées dans une prison à une quinzaine de kilomètres de la capitale, Grozny.
En Égypte, l’homosexualité n’est pas interdite en tant que telle dans le code pénal. Cependant, les tribunaux utilisent les termes de « débauche » ou de « prostitution » pour condamner les homosexuel(le)s.
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