Des flux migratoires complexes (entre exil, transit et installation)
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre les flux migratoires en Afrique australe.
- Comprendre les enjeux des migrations.
- Les flux migratoires en Afrique australe sont anciens et mondialisés.
- Les flux migratoires en Afrique australe posent des défis à différentes échelles.
- La mondialisation
Les mobilités humaines ont marquées l'histoire de l'Afrique australe. Elles structurent encore aujourd'hui son territoire.
Dans un premier temps, l'expansionnisme zoulou et les guerres pré-coloniales ont vidé ou affaibli certaines régions.
Par la suite, la colonisation et l'apartheid ont, pour les besoins de l'économie minière, mis en place de vastes réseau migratoires internationaux. Si les besoins en main-d'œuvre ont d'abord entrainé des migrations en provenance des campagnes sud-africaines essentiellement, les bassins de main-d'œuvre se sont progressivement élargis à l'ensemble de l'Afrique australe. Les régions minières du Sud de l'Afrique ont ainsi accueilli des migrations en provenance des actuels Lesotho, Eswatini, Botswana ou Malawi.
La colonisation a aussi marqué l'espace par la création d'un vaste et dense réseau ferroviaire transnational à l'échelle de l'Afrique australe. La nécessité d'exporter les richesses minières et énergétiques a également suscité la création de grands ports, notamment en Afrique du Sud ( Port-Elizabeth et Durban), au Mozambique (Maputo) ou en Angola (Luanda).
Vue aérienne du port de Durban, en Afrique du Sud ǀ © iStock – michaeljung
Les politiques de ségrégation ont également servi à façonner le territoire en regroupant les travailleurs non-blancs dans les Bantoustans ou dans les townships à la périphérie des grandes villes.
Avec 6 millions de migrants internationaux, l'Afrique australe est un pôle migratoire pour tout le continent africain mais c'est également une région où l'immigration interne est très importante.
L'Afrique du Sud avec ses 4 millions d'immigrants en 2017, soit 7 % de la population du pays, est le premier pôle d'immigration d’Afrique australe. Ceux-ci proviennent majoritairement des autres pays de la région : 50 % des immigrants viennent du Mozambique et du Zimbabwe, ainsi que des autres pays du continent africain.
Les métropoles concentrent l'essentiel des flux migratoires, composés surtout d'hommes, mais aussi de femmes de plus en plus, avec des motivations le plus souvent d'ordre économique.
460 000 demandeurs d'asile et réfugiés résident également en Afrique australe, d'après le Haut commissariat aux réfugiés. Ils sont installés en particulier en Angola, au Malawi, en Zambie ou au Mozambique et proviennent notamment de pays politiquement plus instables comme la République démocratique du Congo, la Somalie ou le Burundi.
Les processus migratoires reflètent et renforcent, à l'échelle de l'Afrique australe, les inégalités territoriales et de développement. Car si l'Afrique du Sud est un pôle d'attraction migratoire qui concentre les mobilités, d'autres États de la région comme le Zimbabwe, le Lesotho ou l'Eswatini sont davantage répulsifs et leurs développements restent dépendant des remises qu'envoient de l'étranger leurs travailleurs émigrés.
Tous les pays d'Afrique australe sont cependant concernés par le « brain drain », y compris l'Afrique du Sud, dont une partie des jeunes qualifiés part chercher du travail en Australie ou en Europe.
Le Zimbabwe est particulièrement touché, puisqu'on estime à près d'un tiers la part de son personnel médical vivant au Royaume-Uni ou en Afrique du Sud.
Les migrations internationales peuvent en outre générer des tensions. Les pays attractifs pour l'immigration comme l'Afrique du Sud ou le Botswana se montrent réticents à l'ouverture des frontières et à la libre circulation des personnes que souhaite mettre en place la SADC en Afrique australe.
Craignant notamment une déstabilisation de leurs marchés du travail internes, ils cherchent à limiter l'immigration. Le Botswana a ainsi construit des barrières électrifiées sur sa frontières avec le Zimbabwe.
Entre 1994 et 2005 en Afrique du Sud, plus de 1,5 millions d'étrangers, principalement mozambicains, ont été reconduits à la frontière.
Les flux migratoires traduisent les inégalités entre campagnes et villes. Les provinces les plus dynamiques ont un solde migratoire positif et les mobilités creusent ces inégalités territoriales. Ces flux sont essentiellement à destination des grandes villes aux fortes opportunités économiques.
En Afrique du Sud, pays le plus attractif d'Afrique australe, c'est le Gauteng qui concentre les flux migratoires. Avec ses 13,4 millions d'habitants (2016), c'est la province la plus urbanisée du pays comprenant les villes de Pretoria et de Johannesburg.
Les métropoles littorales, Durban et Le Cap, sont également très attractives. Dans les villes, les travailleurs en provenance des régions les moins riches (provinces du Cap-Oriental, du Limpopo, du Mpumalanga et du Kwazulu-Natal) peuplent souvent des quartiers pauvres (anciens townships ou bidonvilles).
À l'échelle des villes, les mobilités pendulaires sont un réel enjeu. Elles s'accroissent en même temps que l'étalement urbain et la mise en service de transports en commun efficients, reliant les lieux d'emploi aux quartiers les plus éloignés qui sont souvent les plus pauvres, est un facteur de développement.
De plus, l'arrivée de travailleurs pauvres, souvent étrangers, dans les quartiers les moins riches génère de fortes tensions entre populations peu qualifiées qui entrent en concurrence sur le marché de l'emploi.
Des vagues de xénophobie et des conflits émergent ainsi régulièrement en particulier dans les grandes métropoles.
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