Des acteurs majeurs de la mondialisation : les FTN
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• Une FTN est une firme transnationale, c’est-à-dire une entreprise qui a un siège social dans son pays d’origine et exerce des activités dans un ou plusieurs États du monde. On parle de FTN dès lors qu’une société résidente dans un pays détient plus de 10 % du capital dans une autre société résidente dans un autre État. La première est appelée « société-mère » et la seconde est une « filiale ».
Par exemple, le groupe japonais Toyota a son siège au Japon (dans la ville éponyme) et possède, en 2017, 51 entreprises de fabrication réparties dans 28 pays. Quelques 360 000 personnes travaillent dans le monde pour cette FTN.
Le nombre des FTN a fortement augmenté depuis 50 ans : on en comptait 7 000 dans les années 1960 ; contre 83 000 en 2010. Les FTN contrôlent aujourd’hui plus de 810 000 filiales à l’étranger et emploient près de 80 millions de salariés dans le monde.
Les développements récents de la mondialisation sont liés à l'internationalisation des activités des entreprises. Les firmes transnationales, comme d'autres acteurs, jouent un rôle croissant dans la mondialisation. Elles nouent, à leur avantage, des liens de complémentarité, d'échanges et de concurrence entre les territoires.
► Des acteurs qui encouragent le processus de la mondialisation
Les grandes firmes multinationales (FMN) ou transnationales (FTN) jouent un rôle essentiel dans ce processus : elles dominent les échanges internationaux. Pour cela, elles s'appuient sur des centaines de milliers de filiales installées à l'étranger. En 2011, les 82 000 FTN que compte la planète ont réalisé plus de 1/4 du PIB mondial. Elles sont originaires à plus de 80 % des pays riches du Nord (même si le nombre de FTN du Sud est en constante augmentation). À elles seules, elles détiennent 1/3 de la production mondiale, 2/3 des IDE (investissements directs étrangers) et les 2/3 des échanges mondiaux.
Classement des 20 premières FTN cotées en bourse | |||
Entreprises |
Pays | Chiffres d'affaires (millions de dollars) | |
1 | Walmart | USA | 485,8 |
2 | State Grid | China | 315,1 |
3 | Sinopec Group | China | 267,5 |
4 | China National Petroleum | Chine | 262,5 |
5 | Toyota Motor | Japon | 254,6 |
6 | Volkswagen | Allemagne | 240,2 |
7 | Royal Dutch Shell | Pays-Bas | 240,0 |
8 | Berkshire Hathaway | USA | 223,6 |
9 | Apple | USA | 215,6 |
10 | Exxon Mobil | USA | 205,0 |
11 | McKesson | USA | 198,5 |
12 | BP | Royaume-Uni | 186,6 |
13 | UnitedHealth Group | USA | 184,8 |
14 | CVS Health | USA | 177,5 |
15 | Samsung Electronics | Corée du Sud | 173,9 |
16 | Glencore | Suisse | 173,8 |
17 | Daimler | Allemagne | 169,4 |
18 | General Motors | USA | 166,3 |
19 | AT&T | USA | 163,7 |
20 | EXOR Group | Pays-Bas | 154,8 |
Source : fortune.com/global500/, FT Global 500, 2017 |
► Une production « sans frontières »
Les FTN sont donc des entreprises qui ont internationalisé leur production. Sortant de leurs frontières nationales, elles ont étendu à la planète leur espace de production. Pour ce faire, elles ont profité de la révolution des transports et des technologies de l’information et de la communication (TICE) ainsi que de la libéralisation du commerce international : autant de points qui permettent des échanges à moindre coût.
► Le poids des FTN dans l’économie mondiale est très important
Ce sont les FTN qui dominent l’économie mondiale. Elles réalisent des échanges intenses entre leurs filiales et les marchés de consommation. En 2011, les sociétés-mères étaient à l’origine de plus de 25 % du PIB mondial, contre seulement 7 % en 1960, et elles assuraient les 2/3 du commerce mondial. Leur puissance est donc considérable.
► Des FTN plus riches que certains États
En 2017, de nombreux États avaient un PIB inférieur au chiffre d'affaire d'une FTN : sur les 193 pays recensés par le FMI (Fonds monétaire international), 169 avaient un PIB inférieur au chiffre d'affaires de la société Walmart (485,8 milliards de dollars). La même année, l'entreprise Toyota Motors (Japon) a pu se prévaloir d'un chiffre d'affaire de 254,6 milliards de dollars alors que le PIB de la Finlande était de 251,4 milliards de dollars.
► Les FTN jouent un rôle essentiel dans la mondialisation
- Sur le plan politique : elles ont une forte influence sur les pouvoirs publics, à toutes les échelles (locale, régionale, nationale, internationale).
- Sur le plan économique : elles créent beaucoup de richesse.
- Sur le plan des transports : elles participent fortement au processus d’intensification des échanges à travers la planète.
- Sur le plan social : elles font travailler 80 millions de personnes.
- Sur le plan technologique : elles investissent dans la recherche-développement, ce qui leur permet de concevoir de nouveaux produits et de nouvelles méthodes de fabrication.
► Des activités diversifiées
Les FTN sont présentes dans tous les secteurs économiques (primaire, secondaire et tertiaire). Elles se sont en effet lancées dans des activités extrêmement variées : pharmacie, grande distribution, extraction du pétrole, industrie cosmétique, agro-alimentaire, automobile, aéronautique, télécommunications, assurances, banque, dessin animé…
Investissement Direct Étranger de la France | 2010 | 2011 | 2012 |
Flux d'IDE entrants (millions USD) | 33 627 | 38 547 | 25 093 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 1 053 956 | 956 245 | 1 094 961 |
IDE entrants (en % de la Formation Brute de Capital Fixe) | 6,7 | 6,9 | 4,8 |
Stock d'IDE (en % du PIB) | 41,1 | 34,5 | 39,5 |
Source : CNUCED |
► Les FTN sont la source d’une grande partie des IDE (Investissements directs à l’étranger) distribués et reçus dans le monde
20 milliards de dollars d’IDE ont été investis dans le monde en 2012. Il apparaît à l’observation de cette carte que ce sont les pays de la Triade (États-Unis, Union européenne, Japon, 4 Dragons), ainsi que des pays émergents comme la Chine et le Brésil qui émettent et en perçoivent la majeure partie. L’Afrique et l’Asie de l’Ouest n’en émettent quasiment pas et se voient délaissées.
► Plusieurs raisons peuvent expliquer ce manque d’investissement en Afrique et en Asie de l’Ouest
La plupart du temps, les territoires où les FTN investissent des IDE sont ceux qui leur offrent des avantages fiscaux (ZES : zone économique spéciale, celle de Shanghai par exemple), des matières premières dont elles ont besoin ou bien des coûts de main-d’œuvre plus attractifs que dans leur pays d’origine.
► Le mal-développement éloigne les FTN
On évoque la notion de « mal-développement » pour désigner un processus de croissance sur un territoire donné (à toutes les échelles) qui ne bénéficie qu'à une minorité d'individus, alors que la majeure partie de la population demeure dans la misère. Le mal-développement constitue un frein majeur à l'intégration des territoires dans la mondialisation.
En effet, les territoires considérés comme mal-développés souffrent de problèmes tels que :
- Une instabilité politique chronique, la guerre (civile, le plus souvent) ;
- De graves difficultés économiques et financières (c'est le cas de nombreux États d'Amérique latine, et de la Grèce depuis 2011) ;
- Le manque d'équipements et d'infrastructures (axes routiers ou ferroviaires, ponts...) ;
- La pauvreté du plus grand nombre et donc la faiblesse des marchés de consommateurs potentiels ;
- Des épidémies (sida par exemple) ;
- L'absence de sécurité (misère et désespoir alimentent l'insécurité).
► L'enclavement constitue également un facteur répulsif
Des territoires se trouvant à l'écart des circuits de production et de distribution, des espaces mal reliés aux régions intégrées (faute de moyens ou d'axes de transports conséquents), faiblement peuplés et qui ne présentent que des marchés potentiels faibles et pauvres sont considérés comme « enclavés ». Ce sont, par exemple, les régions intérieures et occidentales de la Chine, les régions sahéliennes, la Sibérie orientale, le Nord-Est du Brésil, le désert du Sahara ou de Gobi, les montagnes du Tibet, etc.
Par leurs investissements, les FTN intègrent certains territoires à la mondialisation : ils peuvent continuer ou commencer à se développer. Certains territoires reçoivent en effet des IDE, échangent, sont traversés par toutes sortes de flux : ce sont des interfaces (ports, grandes métropoles, espaces frontaliers...).
► Les FTN ne cherchent pas à rompre le cercle vicieux de la misère
Dans les espaces où les flux d'échanges ne parviennent pas à s'introduire et à se développer, sur les territoires qui n'intéressent pas les FTN, le développement économique et humain est quasiment impossible. Et si le développement est impossible, cela signifie que les FTN n'auront pas de raison d'investir car rien ne pourra leur garantir la sécurité dont elles ont besoin pour s'implanter et les bénéfices qu'elles attendent en échange de leur implantation.
Dès lors, cela signifie également que des flux de capitaux, de marchandises ou même de personnes n'atteindront jamais ces territoires qui auront beaucoup de mal à sortir de la misère. C'est un cercle vicieux : moins on est développé et plus on est évité ; plus on est évité par les acteurs de la mondialisation et plus on a de mal à sortir du mal-développement. Et de ce fait, plus d'un milliard d'êtres humains doit encore, en 2014, combattre la faim et la maladie.
Les flux d’IDE vers l’Afrique (du moins en République sud-africaine et dans les régions où il y a du pétrole) ont été multipliés par 7 en 10 ans. L'exploitation des richesses (minières, énergétiques) de ce continent finit par l'intégrer dans le marché mondial. Des territoires qui offrent des ressources minérales ou énergétiques (gaz naturel et pétrole) intéressantes, comme le Golfe de Guinée par exemple, sont très nettement intégrés à la mondialisation. Ce foyer de population de 250 millions d'habitants est très convoité par les FTN de l'Union européenne, des États-Unis et de la Chine. Ce sont, en 2014, des FTN des pays du Nord ou des NPIA qui contrôlent l'exploitation de ces gisements. Ces très puissantes entreprises, pour récupérer les marchés, assurent la prospérité des élites politiques des États riches en hydrocarbures, mais ne se préoccupent guère de celle des populations locales.
► Les FTN des pays émergents constituent une force économique majeure
Ces nouvelles venues sur le marché mondial connaissent une croissance très rapide, devenant ainsi des acteurs de taille dans le rapport de force international. Entre 2008 et 2011, la croissance annuelle de leur chiffre d'affaires a atteint en moyenne 16 %. En cinq ans, elles ont créé 1,4 million d'emplois.
Parmi les 500 plus grandes FTN de la planète, 23 étaient originaires d’un État du Sud en 2000, contre 73 sept ans plus tard. Leur nombre progresse très vite (+ 54 % entre 2006 et 2010).
► Des FTN mises en place sur le modèle de celles du Nord
Ces firmes, qui interviennent dans les domaines de l’information, des transports, de la finance, de l’énergie, de l’agro-alimentaire, de l’automobile… ont pris une grande importance en une quinzaine d’années à peine. C’est par exemple le cas de certaines sociétés pétrolières chinoises, russes ou brésiliennes.
Comme celles du Nord, elles ont leurs sièges sociaux dans leurs pays d’origine. Elles contribuent ainsi à leur émergence et leur intégration dans la mondialisation.
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