De la volonté au mouvement : l'élaboration et la conduction des messages nerveux
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Situer et interpréter l’activation de zones cérébrales impliquées dans le mouvement.
- Connaître le circuit nerveux mis en jeu lors d’un mouvement volontaire.
- Le fonctionnement du cerveau peut être appréhendé à l'aide de techniques d'exploration de plus en plus élaborées.
- Cet organe, constitué de deux hémisphères cérébraux, est formé de substance blanche recouverte de substance grise qui constitue le cortex.
- Le cortex moteur, localisé dans le lobe frontal, est impliqué dans les mouvements volontaires.
- Il existe des aires motrices d’où partent des neurones qui stimulent les motoneurones de la moelle épinière.
- Cette voie nerveuse est directe et monosynaptique.
La preuve ? L’accélération du cœur pendant une émotion. Ce fut Galien, qui deux siècles après J-C, établit de manière expérimentale que c’était le cerveau qui était impliqué.
Il fallu attendre le 20e siècle et la mise au point de techniques expérimentales de plus en plus puissantes (rayon X, scanner, IRM, électrodes…) pour enfin tenter de mieux comprendre les processus mis en jeu lors des processus mentaux, et notamment les mouvements volontaires.
Lorsqu’un mouvement est volontaire, la commande des muscles impliquée dans la gestuelle est élaborée dans le cerveau. Puis le message nerveux circule le long de voies nerveuses pour parvenir jusqu’aux fibres musculaires.
- L’étude de cas cliniques fut l'une des premières méthodes d’investigation dans l’étude de l’organisation du cerveau. Elle est d’ailleurs toujours utilisée. Des patients ayant subi des lésions cérébrales ou des ablations suite à une tumeur au cerveau, ont montré des troubles moteurs. Il a alors suffit d’établir le lien entre la région touchée et l’anomalie observée.
- Des expériences peuvent également être mises en place. Il s’agit de stimuler à l’aide d’électrodes certaines régions cérébrales. Il est bien évident que ces manipulations restent limitées, compte tenu du risque encouru par les volontaires.
- L’imagerie cérébrale constitue alors un progrès considérable dans ce domaine de recherche. Même si la précision est encore contestable, on peut enfin visualiser des zones où l’activité cérébrale augmente lors d’une tâche simple.
Afin de pouvoir appréhender les images obtenues à l’aide de ces techniques, il est avant tout nécessaire de connaître la structure anatomique du cerveau ou encéphale.
Il est constitué par deux
hémisphères
cérébraux (reliés entre
eux par le corps calleux et le trigone).
D’une manière générale,
l’hémisphère droit commande le
côté gauche du corps et inversement.
Le cerveau est placé au-dessus d’une autre structure : le cervelet, dont on sait qu’il intervient dans le maintien de l’équilibre et dans la précision des mouvements.
Le cerveau est découpé en lobes externes séparés par des sillons : les lobes frontaux, les lobes pariétaux, les lobes temporaux et les lobes occipitaux.
Chaque lobe a une fonction :
- Les lobes frontaux : langage, raisonnement, mémoire, mouvements volontaires....
- Les lobes pariétaux : lecture, repérage dans l’espace et sensibilité.
- Les lobes occipitaux : vision Les lobes temporaux : langage, mémoire et émotions.
La surface des deux hémisphères est recouverte par de la substance grise qui constitue ce qu’on appelle le cortex ou l'écorce cérébrale. Cette substance grise est formée des corps cellulaires des neurones.
On estime que le nombre de corps cellulaires est de plusieurs dizaines de milliers au mm2 ! De plus, la surface du cerveau n’est pas lisse. Elle comporte de nombreux replis appelés circonvolutions : sa surface est donc très étendue : on l’estime à plus de 2 000 cm2 une fois dépliée. Le cortex est donc un réseau de neurones phénoménal et très complexe.
Le reste du cerveau est formée essentiellement de substance blanche qui correspond aux axones des neurones et de cellules gliales. Les cellules gliales sont des cellules de soutien des neurones indispensables à leur survie (elles apportent par exemple les nutriments et le dioxygène indispensables aux neurones). Il y aurait approximativement autant de neurones que de cellules gliales dans notre système nerveux, soit environ 100 milliards.
Un accident vasculaire cérébral
(AVC) peut entraîner une
hémiplégie, c'est-à-dire
une paralysie d’un seul côté du
corps, de manière plus ou moins
étendue selon la gravité de la
lésion.
On constate chez ces malades, à l’aide par
exemple d’une IRM, que la zone du cerveau
touchée est notamment située dans le
cortex du lobe frontal. De plus, cette
dernière se situe à l’opposé
de la partie du corps immobilisée, on parle
alors de paralysie controlatérale.
L’implication du cortex frontal dans la
motricité volontaire a d’ailleurs
été démontrée en utilisant
la méthode des stimulations électriques
locales. Une décharge électrique
appliquée à l’aide d’une
micro-électrode provoque un mouvement si cette
dernière a lieu dans le cortex du
lobe frontal. Et de la même
façon, le geste se produit du côté
opposé à l’hémisphère
sollicité.
Le cortex moteur qui commande les mouvements volontaires est situé à l’arrière des lobes frontaux.
Une investigation expérimentale à
l’aide d’une technique d’imagerie
cérébrale peut également
être menée. Une des limites de cette
approche est la complexité des tâches que
l’on va demander au sujet. En effet, si la
gestuelle est trop complexe, de nombreuses zones vont
être sollicitées et l’ensemble du
cerveau sera activé. Il faut donc un mouvement
très simple, par exemple cligner des yeux ou
toucher avec le pouce les autres doigts de la main. Il
faudra également que la personne essaye de
limiter au maximum les processus mentaux…Elle
devra ainsi faire le vide dans sa tête.
Localisation des variations de l’activité cérébrale lors de mouvements simples.
L’imagerie par résonance magnétique
fonctionnelle (IRMf) est une application de l'imagerie
par résonance magnétique. Elle permet
l'étude du fonctionnement du cerveau. Elle
consiste à enregistrer des variations du flux
sanguin lors de l’activité
cérébrale.
En effet, lorsqu’une région du cerveau est
activée, elle a besoin davantage de
dioxygène et de nutriments transportés
par le sang pour fonctionner. L’appareil
détectera ces variations et un traitement par
ordinateur permet de visualiser ces modifications en
utilisant des palettes de couleurs.
On voit que l’exécution des mouvements
volontaires met bien en jeu la partie arrière du
lobe frontal qu’on appelle cortex moteur.
celui-ci renferme des aires motrices qui
élaborent les messages nerveux pour
réaliser un mouvement volontaire.
Chacun des hémisphères cérébraux possède une telle zone, et chacune d'elle est en relation avec les muscles de la moitié opposée du corps.
Les fibres nerveuses qui partent des aires motrices du
cortex envoient des messages nerveux qui vont
entraîner la contraction des muscles des
différentes parties de notre corps.
L’organisation de ces neurones est la même au
niveau des deux hémisphères et
d’ailleurs chez tous les individus. Elles ont
d’ailleurs fait l’objet d’une
cartographie.
On utilise souvent comme représentation une carte
motrice sous forme d’un petit bonhomme «
Homonculus » où chaque partie du corps est
représentée proportionnellement à la
surface corticale associée à cette partie.
Les neurones dont les corps cellulaires se trouvent dans les aires motrices du cortex moteur possèdent chacun un axone très long dont une partie se trouve dans la moelle épinière.
On observe un croisement des axones dans le bulbe rachidien : c’est pourquoi les informations issues de l’hémisphère gauche contrôlent les muscles situés à la droite du corps et inversement. Ces axones descendent dans la moelle épinière et constituent le faisceau pyramidal.
Ces axones véhiculent les messages nerveux
jusqu’aux corps cellulaires des motoneurones se
trouvant dans la substance grise de la moelle
épinière.
Ensuite, le message nerveux transporté par le
motoneurone parvient jusqu’au muscle. Au niveau de
la jonction neuromusculaire, la stimulation
entraîne la contraction de fibres musculaires
impliquées dans le mouvement volontaire.
On remarquera que cette voie est directe et
monosynaptique.
Il existe deux autres aires motrices impliquées dans
les mouvements :
• L’aire motrice supplémentaire qui
planifie le mouvement.
• L’aire pré-motrice qui programme le
mouvement.
Par exemple, lors d’une tâche simple comme
fléchir le doigt seul l’aire motrice primaire
va être innervée. Si l'on prend une
tâche plus complexe comme toucher avec chaque doigt
à tour de rôle le pouce, on va constater que
les 3 aires motrices sont activées.
Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que
lors d’une représentation mentale d’un
mouvement (on imagine le geste sans le faire), on
constatera que seule l’aire supplémentaire et
l’aire pré-motrice sont activées.
L’aire motrice primaire ne l’est pas car il
n’y a pas d’exécution du mouvement.
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