Contrôle social et conformisme- Première- SES
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre les liens entre contrôle social et individus.
- La plupart des individus dans une société font preuve de conformisme, c'est-à-dire qu’ils font tout pour ne pas se démarquer des autres pour pouvoir s’intégrer.
- La société facilite ces comportements grâce à un contrôle social interne (quasiment invisible pour les individus) mais aussi externe notamment à l’aide de sanctions.
- Mais ce conformisme est rejeté par une partie des individus ; cela peut être bénéfique pour le changement social.
La société, pour fonctionner correctement, a besoin d’individus qui respectent les normes et les valeurs dominantes. Comment les individus sont-ils poussés à être conformes aux attentes de la société ?
La société fait peser sur les individus des contraintes afin qu’ils soient conformes ; ces contraintes ne sont pas toujours perceptibles.
Tout d’abord, les individus sont poussés
à respecter les règles sociales de par
leur socialisation. En effet,
durant ce processus qui dure toute la vie, les
individus apprennent à vivre en
société en intégrant les
normes et les valeurs dominantes afin de
pouvoir s’intégrer
correctement. Les individus apprennent donc à se
comporter correctement, se donnent des obligations
morales. Ainsi, cela les pousse à être
conformes aux attentes des autres sans même
quelques fois s’en apercevoir.
L’opinion publique
relayée par les médias
permet aussi de contrôler les individus. Ceux-ci
sont influencés par les
sondages et les enquêtes qui
sont relayés largement par les médias et
qui leur expliquent ce que la majorité de la
population est censée aimer, voter ou encore
consommer. La publicité
omniprésente véhicule aussi des normes et
des valeurs qui influencent nos comportements
(problème des mannequins et de l’anorexie
chez les jeunes filles).
La télévision présente aussi des
films, des
séries mais encore des jeux qui
véhiculent là aussi des normes et des
valeurs (par exemple certains jeux
où le but est
« d’exclure » l’autre
parce qu’il ne sait pas répondre, ou parce
qu’il est trop fort). Les individus vont donc se
sentir contraints eux aussi d’adopter ces
comportements qui semblent dominants, de vouloir
s’y conformer (la mode par exemple).
Les contraintes externes sont pour la plupart des sanctions ; il en existe plusieurs sortes :
- sanctions formelles (document 1) qui sont données par des personnes ayant qualité pour le faire (un juge qui envoie une personne en prison, un professeur qui donne des heures de retenue), ou informelles qui sont données par l’ensemble de la population (réprobation, moquerie, etc.),
- sanctions négatives (prendre une gifle, aller en prison) ou positives (un sourire, un encouragement),
- sanctions sociales (être exclu d’un groupe), économiques (amende, promotion), physiques (une gifle), surnaturelles (damnation ou le salut éternel).
Toutes ces sanctions ont une fonction : outre
punir ou récompenser un individu, elles
sont nécessaires pour rappeler au groupe
qu’il existe des limites ;
c’est un rappel à la
norme. Cela donne des repères
aux individus sur les conduites à
suivre.
Il existe de nouveaux moyens de contrôle
social externe grâce à la
progression des techniques. La surveillance
informatique au travail ou par
Internet (publicité ciblées), les
caméras de surveillance
qui sont de plus en plus nombreuses dans les
villes mais aussi les téléphones
portables ou le GPS,
qui permet de savoir exactement où se
trouvent les individus, font que la surveillance est
plus forte.
Les individus sont contraints plus ou moins
consciemment de suivre les normes et valeurs dominantes
d’une société. Ils veulent
être conformes pour pouvoir
s’intégrer à la
société, éviter le rejet et la
réprobation. Cette volonté peut pousser
les individus très loin.
Afin de mettre en évidence ces
phénomènes, Stanley
Milgram, en 1974, propose une
expérience devenue célèbre :
les individus sont invités à administrer
des chocs électriques à un cobaye
(complice de l’expérience, les chocs
ne sont pas réellement administrés) pour
tester sa mémoire. À chaque erreur,
le cobaye subit une décharge de plus en
plus forte, jusqu’à 450 V,
c'est-à-dire un « choc
dangereux » comme indiqué sur la
machine. Le but réel est de savoir
jusqu’où les individus sont capables
d’aller. Les psychiatres pensaient que le choc
moyen administré ne dépasserait
pas 130 V et que personne n’irait au
bout. Dans le cas où l’individu et le
cobaye n’étaient pas dans la même
pièce, le choc moyen administré fut de
405 V et 65 % des individus sont allés
jusqu’au bout au risque de tuer le cobaye.
Cette expérience montre bien la volonté
de conformisme qui aboutit ici à
l’obéissance quasi
aveugle au scientifique. Milgram utilise ces
résultats pour expliquer comment des milliers
d’Allemands ont collaboré au
génocide juif.
Certaines sociétés exercent un
contrôle social plus fort que
d’autres ; tel est le cas au Japon par
exemple, où la peur de la réprobation
sociale y est très importante.
Cela n’empêche pas les comportements
anticonformistes. Le conformisme
conduit à un certain
mimétisme, les individus
faisant tout pour se ressembler. Ainsi, certains
préfèrent au contraire
se démarquer, que ce soit sur le plan
vestimentaire (comme c’est le cas chez certains
jeunes japonais), sur le plan des idées et
des comportements…
Cet anticonformisme est souvent mal vu par le reste de
la société, les individus peuvent
être étiquetés comme
déviants. Mais cette déviance peut
être source de changement social ou de grandes
réalisations (les peintres impressionnistes au
19e siècle étaient
raillés par les peintres académiques). En
1971, 343 femmes célèbres signent un
manifeste paru dans le Nouvel Observateur
où elles avouent avoir eu recours à
l’avortement clandestin ; cela permettra,
entre autres manifestations, d’amener à la
légalisation de l’avortement
en 1974.
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