Bel-Ami : les thèmes
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- Quiz et exercices
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Toutes les références renvoient à
l’édition suivante :
MAUPASSANT, G. de,
Bel-Ami, GF Flammarion, 1999.
Les femmes sont présentées comme un moyen d’ascension sociale. C’est grâce à elles que Duroy réussit. Sans elles, il serait resté sans le sou.
Duroy est un séducteur qui plaît aux femmes. C’est l’envie et l’obsession de réussir qui dominent les rapports que Duroy entretient avec les femmes. Il est rarement question d’amour mais toujours de désir (désir physique et / ou désir d’une vie riche).
La première femme évoquée dans le roman est Rachel, une prostituée que Duroy va voir, par manque d’amour et faute de mieux. C’est l’époque où Duroy n’a pas d’argent, ne connaît personne à Paris et travaille aux chemins de fer du Nord pour un salaire misérable.
Puis Madeleine Forestier entre en scène. Elle va protéger Duroy et l’initier aux codes de la société parisienne.
Clotilde de Marelle, sa première maîtresse, est une femme riche et insouciante, qui ne pense qu’à s’amuser. Elle aime cependant Duroy d’un amour sincère.
Virginie Walter, l’épouse du patron de Duroy, est sa deuxième maîtresse. Très religieuse, c’est une femme droite et honnête. Elle est follement amoureuse de Duroy mais elle sera détruite par le mariage de celui-ci avec sa fille Suzanne.
Suzanne Walter est la seconde épouse de Duroy. Le mariage avec cette jeune fille est le sacre de Duroy.
Toutes ces femmes ont participé à l’ascension de Bel-Ami, chacune lui ayant apporté soit l’entrée dans la société parisienne, soit la richesse.
Maupassant dénonce la comédie jouée par ces femmes bourgeoises et mondaines. Voici comment il évoque les conversations des femmes dans les salons : « Ces dames discutaient ces choses de mémoire, comme si elles eussent récité une comédie mondaine et convenable, répétée bien souvent » (p. 148). De plus, les femmes sont montrées comme adultères et peu soucieuses de leur mari.
Dès la première page du roman, le thème de l’argent est présent : Duroy est sans le sou et n’a qu’un désir, s’enrichir. C’est son objectif et il y travaille tout au long du roman.
Le rêve de richesse de Duroy s’amplifie au fur et à mesure qu’il côtoie la société parisienne.
Duroy s’enrichit par deux moyens :
→ Son travail.
De reporter à chef des échos, puis responsable de
la rubrique politique, il gagne de plus en plus d’argent.
→ Ses relations avec des femmes.
Son mariage avec Madeleine Forestier lui permet de
s’enrichir, puis l’ouverture au milieu politique et
journalistique lui offre de nouveaux contacts. Mme Walter lui
permet aussi de s’enrichir en l’informant d’une
affaire en bourse qui lui rapporte 70 000 francs. Il
parvient ensuite à toucher la moitié de
l’héritage de Vaudrec en le partageant avec
Madeleine à qui il était initialement
destiné. Enfin, le mariage avec Suzanne Walter est la
consécration : la dot de la jeune fille est de 10
millions de francs.
L’argent est indissociable de l’ascension sociale de Duroy.
Duroy a été embauché à La Vie Française, un puissant journal politique dirigé par M. Walter. Maupassant dépeint le milieu journalistique de l’époque, un milieu où tout est fondé sur le paraître.
C’est le luxe qui prédomine dans les locaux du journal ainsi qu’une odeur particulière, celle des salles de rédaction, « une odeur étrange, particulière, inexprimable » (p. 52). Maupassant critique le milieu : au journal, « la mise en scène était parfaite pour en imposer aux visiteurs. Tout le monde avait de la tenue, de l’allure, de la dignité, du chic » (p.88).
Les journalistes sont futiles (« l’adresse au bilboquet conférait vraiment une sorte de supériorité, dans les bureaux de La Vie Française ») et peu soucieux de la véracité des faits qu’ils relatent (le personnage de St-Potin, qui apprend les ficelles du métier à Duroy, n’hésite pas à recycler des articles). Les journalistes sont présentés comme de grands mondains, corrompus et corrupteurs. Du journal et des critiques de ses chroniqueurs dépend le sort du gouvernement.
M. Walter, le patron, est un riche financier, complice de Laroche-Mathieu, un député peu scrupuleux qui deviendra ministre des Affaires étrangères. Tous deux complotent avec Duroy mais dans le but de s’enrichir dans son dos. La politique dans le roman est vue sous l’angle des spéculations et de la réussite économique.
Maupassant est hanté par la mort. Ses personnages (Duroy, Forestier, Norbert de Varenne et Vaudrec) le sont aussi.
La mort est omniprésente, du duel de Duroy à l’agonie de Forestier, de l’angoisse de Norbert de Varenne à la mort de Vaudrec. L’ombre de la mort plane et donne au roman un aspect pessimiste et sombre.
« Respirer, dormir, boire, manger, travailler, rêver, tout ce que nous faisons, c’est mourir. Vivre enfin, c’est mourir ! » (p. 162) dit Norbert de Varenne. Ce personnage dépeint la vie de manière noire. Son angoisse de la mort lui fait conseiller à Duroy de se marier afin de ne pas vivre dans la solitude.
Duroy lui aussi est terrifié par la mort mais il ne le montre pas, ce serait une faiblesse. Ainsi la veille de son duel, il se montre fier et courageux devant ses collègues mais une fois chez lui, la pensée de mourir l’envahit et le pétrifie. Il boira jusqu’au petit matin pour tenter d’oublier son angoisse.
Forestier est un personnage qui a appris à se préparer à sa propre mort, étant victime d’une maladie pulmonaire. « L’idée fixe [de la mort] revenait comme un coup de cloche à propos de tout, reparaissait sans cesse dans chaque pensée, dans chaque phrase » (p. 194). Un chapitre entier est consacré à l’agonie de Forestier dans sa villa de Cannes, entouré de Madeleine et de Duroy. La mort de Forestier fait réaliser à Duroy que les paroles de Norbert de Varenne ont un sens car « jamais un être ne revient » (p. 203).
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