Bel-Ami : Les résumés
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Toutes les références renvoient à
l'édition suivante :
MAUPASSANT, G. de, Bel-Ami, GF Flammarion, 1999.
Sur la place de l'Opéra, il croise un ancien camarade de l'armée, Charles Forestier. Celui-ci ne le reconnaît d'abord pas puis c'est avec enthousiasme qu'il lui propose de l'amener avec lui à La Vie Française, le journal où il travaille et doit se rendre.
Au café, Duroy conte à Forestier ses médiocres conditions de vie : celui-ci lui propose de s'essayer au journalisme, malgré l'inexpérience de Duroy dans ce domaine. Forestier l'invite à venir dîner chez lui le lendemain soir afin de le présenter à quelques collègues.
Ils continuent leur balade jusqu'aux Folies Bergères où Forestier peut entrer gratuitement, grâce à son métier de rédacteur politique.
C'est donc plein d'assurance qu'il entre chez les Forestier. Mme Forestier vient à sa rencontre et le présente aux autres convives : Mme de Marelle et sa fille Laurine, M. Walter, le président du journal et sa femme, Jacques Rival et Norbert de Varenne, journalistes au journal.
Duroy n'ose pas lors du repas rentrer dans les conversations mondaines dont il n'a pas l'habitude. Mais une discussion sur l'Algérie lui permet de prendre la parole et d'obtenir l'attention de tous. Duroy qui a passé deux ans en Algérie pour l'armée connaît bien le pays. Impressionné par sa verve et grâce à une intervention de Forestier, Walter propose immédiatement à Duroy de venir le voir dans son bureau le lendemain, afin que celui-ci travaille pour son journal. Il débutera donc en écrivant des articles sur l'Algérie, en cette période de tensions coloniales.
A la fin du repas, Duroy, de plus en plus en confiance, flatte
Mme de Marelle et sa jeune fille Laurine.
Cette première entrée dans la
société parisienne est un succès pour
Duroy.
Il essaie de se mettre au travail et d'écrire l'article sur l'Algérie commandé par Walter. L'inspiration ne vient pas et c'est avec grand peine qu'il tente d'écrire quelques lignes. Découragé, il décide de remettre la rédaction de l'article au lendemain.
Le lendemain, de bonne heure, il essaye à nouveau d'écrire mais en vain. Dépité, il se rend chez Forestier pour lui demander de l'aide. Celui-ci, pressé, lui propose aimablement de se faire aider par sa femme Madeleine qui a l'habitude de seconder son mari dans la rédaction d'articles pour le journal. Grâce à son aide et sous son influence, Duroy réussit à rédiger l'article.
Tombé sous le charme de Mme Forestier, il ne se décide à partir qu'à l'arrivée dans l'appartement du comte de Vaudrec, un vieil et riche ami de Madeleine.
Fort de ce premier succès, il démissionne de son poste aux chemins de fer du nord, non sans impertinence : il clame haut et fort qu'il est désormais journaliste et gagne 500 francs par mois, et considère sa démission comme une vengeance sociale. En réalité, Duroy a été engagé au journal pour 200 francs par mois, en tant que reporter.
Au journal, Forestier l'envoie suivre un reporter, Saint-Potin, pour qu'il apprenne son métier. Saint-Potin se trouve être un journaliste peu sérieux, qui ne fait jamais ses enquêtes ou interviews, et se contente d'écrire ses articles en s'inspirant d'anciens articles. Telle est la première image que Duroy aura du journalisme.
De retour chez lui, Duroy n'arrive pas, encore une fois, à écrire la suite de son article sur l'Algérie. Le lendemain, il repart chez Mme Forestier afin de lui demander à nouveau de l'aide. Mais Forestier est là et, exaspéré par le culot de Duroy qui comptait à nouveau se faire écrire l'article par Mme Forestier, le renvoie chez lui. Il doit se débrouiller seul mais cela lui est difficile : l'article sera refusé trois fois au journal.
Conscient de son échec en tant que journaliste, Duroy se concentre sur ses activités de reporter où il excelle. Cela lui ouvre les portes des soirées parisiennes, du monde du théâtre et de la politique. Mais ce métier ne lui apporte toujours pas la richesse qu'il espère tant.
Il devient l'amant de Mme de Marelle, avec laquelle il entame une relation fougueuse. Celle-ci lui loue un appartement rue de Constantinople. Ils sortent beaucoup, notamment dans les endroits populaires que Mme de Marelle affectionne beaucoup, ravie de « se déguiser en ouvrière ». Un jour qu'il se trouve aux Folies Bergères avec Mme De Marelle, Duroy rencontre une ancienne amante, Rachel : Mme de Marelle fait un scandale et renvoie Duroy de l'appartement qu'elle lui paie.
Pendant ce temps-là, Forestier, souffrant des poumons depuis son retour de l'armée, voit sa santé s'aggraver.
Se retrouvant seul, Mme de Marelle l'ayant quitté, il retourne voir Rachel mais celle-ci l'éconduit.
Au journal, Forestier n'est pas tendre avec Duroy et pour se venger de son comportement, Duroy projette de devenir l'amant de Mme Forestier. Mais celle-ci, irréprochable, lui fait comprendre qu'il n'a aucune chance : elle n'est pas comme toutes ces femmes légères et frivoles de la société parisienne. Mme Forestier conseille à Duroy de s'introduire chez Mme Walter s'il veut monter en grade au journal. C'est vite chose faite et Duroy, qui connaît de mieux en mieux les femmes mondaines, se fait rapidement apprécier de Mme Walter.
Une semaine après sa visite à Mme Walter, il est nommé chef des échos, devenant ainsi responsable des reporters du journal. Cette ascension lui vaut d'être convié à une réception chez les Walter où il retrouve les Forestier, Jacques Rival, Norbert de Varenne et Mme de Marelle. Forestier est de plus en plus faible et s'apprête à partir pour le sud de la France pour se reposer.
Lors du dîner, Duroy fait la connaissance des deux filles de Mme Walter, Rose, et Suzanne. Celle-ci est aussi charmante et belle que sa sœur est sans charme. Il se réconcilie avec Mme de Marelle qui l'invite à déjeuner chez elle le lendemain même. En quittant la soirée, Duroy raccompagne Norbert de Varenne qui lui tient un discours fort pessimiste sur la vie et lui conseille de se marier afin de ne pas finir sa vie seul comme lui.
Le lendemain, chez Mme de Marelle, il fait la connaissance de son mari, M. de Marelle, un vieil homme qui part sans cesse pour son travail.
Il est attaqué par un journal concurrent, La Plume, dont un rédacteur, Louis Langremont, l'accuse de perfidie et de mensonge. Duroy répond par un article à ces attaques, disant qu'il méprise ces insinuations. Langremont réplique encore une fois : aux yeux de Walter, il n'existe qu'une solution pour sortir de ce conflit, un duel entre Duroy et Langremont. Rival se charge d'organiser le duel, en prenant soin des intérêts de Duroy.
La veille du combat, terrifié à l'idée de mourir lors du duel, Duroy ne trouve pas le sommeil et se réfugie dans l'alcool. Toute la journée, il a feint de ne pas être affecté par le duel qui se profilait, provoquant de la sorte l'admiration de tous ses collègues.
A l'aube, Rival vient le chercher. Tout se passe alors très vite pour Duroy, qui garde un souvenir très flou du duel, si ce n'est avoir entendu « feu », puis plus rien. Aucun des deux journalistes n'a été blessé ; Duroy rentre en vainqueur au journal, vivement félicité par Walter, pour qui Duroy a défendu l'honneur de la Vie Française.
Le soir, Duroy parade dans tous les cafés des grands boulevards et enjolive le récit de son duel, auprès notamment de Mme de Marelle qui redouble d'amour et de tendresse pour son amant. Duroy est cependant quelque peu lassé par le caractère fougueux et frivole de Mme de Marelle ; mais il en conclut qu'il a tout de même intérêt à rester avec elle, s'il veut se voir ouvrir les portes de la vie mondaine parisienne.
Fin février, il reçoit un mot de Mme Forestier, toujours à Cannes, lui apprenant que Charles est agonisant. Elle lui demande de venir l'aider. Etre auprès de Charles Forestier lors de ses derniers jours permet à Duroy d'être estimé par Madeleine.
Forestier meurt. Duroy et Madeleine le veillent ensemble. Duroy n'hésite pas à rappeler à Madeleine qu'elle lui plaît et qu'il est prêt à l'attendre. Elle ne lui répond pas mais y réfléchit.
Duroy rentre à Paris ; les adieux sur le quai de la gare à Cannes avec Madeleine lui laisse espérer qu'il a une chance avec elle.
Elle fait comprendre à Duroy qu'elle souhaite l'épouser, à condition qu'il prenne un nom plus bourgeois : ce sera Du Roy du Cantel (Duroy est originaire de Canteleu, près de Rouen, en Normandie).
Les noces sont fixées au 10 mai. Entre temps, Duroy a rompu avec Mme de Marelle, stupéfaite d'apprendre son mariage avec son amie Madeleine. Duroy n'a guère de remords en la quittant, puisque son mariage avec Madeleine lui offre la vie de bourgeois dont il rêve.
Le mariage entre Georges et Madeleine Du Roy du Cantel a lieu dans l'intimité. Le soir-même, les époux partent en train pour Rouen, afin de voir M. et Mme Duroy, les parents de Georges. A leur arrivée, ils ne reconnaissent pas leur fils, devenu un homme de la ville, un bourgeois parisien.
Le séjour chez les parents de Georges, des fermiers de petite condition, est vite écourté, Madeleine ne supportant pas la cohabitation et la proximité avec les paysans.
Madeleine et Georges rédigent leur premier article
ensemble, sur les problèmes coloniaux que rencontre la
France au Maroc. L'article fait sensation, et Walter charge
Duroy de la rédaction politique du journal, poste
qu'occupait Forestier.
Duroy prend de l'importance dans la société
mondaine et reçoit régulièrement chez lui.
Il se rapproche de Laroche-Mathieu, un
député qui ambitionne coûte que coûte
de devenir ministre.
Au journal, Duroy est appelé par tous « Forestier », tant il prend sa place. Ceci l'irrite à tel point qu'il finit par ne plus supporter d'entendre le nom de Forestier, et se met à détester son ami défunt. Cela devient une obsession ; tout lui rappelle Forestier, jusqu'à sa femme qu'il harcèle de questions sur le défunt. Celle-ci trouve le comportement de Duroy puéril mais est flattée de sa jalousie évidente.
Le lendemain, il se rend chez Mme de Marelle où Laurine, jalouse de voir moins souvent Duroy, ne l'appelle plus « Bel-Ami » mais « M. Forestier ».
Le jeudi, il se rend à la soirée où peu à peu il gagne l'admiration de Mme Walter. Duroy s'aperçoit de l'attrait qu'a Mme Walter pour lui et décide de lui déclarer son amour. Il se rend le lendemain chez elle, à l'improviste : celle-ci est gênée mais néanmoins ravie. Duroy lui fait sa déclaration.
Dans un bas-côté de l'église, Duroy
parle avec Mme Walter. Elle lui avoue qu'elle l'aime en
secret depuis un an et qu'elle fait son possible pour ne
pas céder. Perdue, ayant déclaré
l'inavouable, elle se réfugie chez le prêtre pour
se confesser. Elle quitte l'église en courant, sans
revoir Duroy.
De retour au journal, Duroy se fait appeler par tous Bel-Ami,
sous l'initiative de Walter.
La situation politique de la France s'aggrave. Laroche-Mathieu a été nommé ministre des Affaires étrangères. Duroy propose de faire un article en Une pour encenser le gouvernement : en fait, il reprend son tout premier article sur l'Algérie et le réécrit. L'article sera apprécié et Walter ne verra rien.
Le soir, Duroy reçoit un télégramme de Mme Walter qui souhaite le rencontrer au Parc Monceau : il comprend qu'elle cède et s'offre à lui.
Duroy déjeune avec ce dernier qui lui demande d'écrire un article dans lequel on apprend que l'expédition au Maroc n'a jamais eu lieu.
Les réceptions de Madeleine deviennent très fréquentées.
L'amour de Mme Walter grandit et devient obsessionnel, à tel point que Duroy, déjà lassé de sa maîtresse, ne supporte plus ses minauderies. Il préfère de loin la fraîcheur de Mme de Marelle à la vieille Mme Walter, la « Patronne ».
Cependant, Mme Walter lui est toujours utile : elle lui apprend que son mari et Laroche-Mathieu lui ont menti car ils n'avaient pas confiance en lui. En fait, ils comptent s'emparer du Maroc sans le dire à Duroy. Mme Walter lui conseille de racheter l'emprunt.
Mme de Marelle, venue voir Duroy, découvre sur lui des cheveux bruns et blancs : elle devine que Duroy à une maîtresse âgée, mais ne se doute pas que c'est Mme Walter. Elle se vexe.
Le comte de Vaudrec, atteint de la goutte, est mourant. Madeleine assiste à ses derniers moments. Elle revient chez elle bouleversée. Duroy songe que Vaudrec a dû laisser un gros héritage.
De retour de l'enterrement, un télégramme les attend chez eux : un notaire demande à voir Madeleine. Elle s'y rend avec Duroy et apprend que Vaudrec lui a légué toute sa fortune (un million de francs). Vexé de n'avoir rien hérité, Duroy se persuade que sa femme était l'amante de Vaudrec.
Jaloux et craignant que le tout Paris ne soit intrigué par ce legs à Mme Duroy uniquement, il propose à celle-ci qu'elle lui cède la moitié de son héritage, afin de faire taire les mauvaises langues. Ainsi, tout le monde pensera que Vaudrec a légué sa fortune non pas uniquement à Madeleine mais aux deux époux. Lassée par l'entêtement de son époux, Madeleine accepte de partager l'héritage. Ce stratagème permet à Duroy d'empocher 500 000 francs. Le couple est devenu par fait millionnaire. Fier, Duroy offre à sa femme les plus beaux bijoux et parade dans les rues de Paris.
Le soir, irradiant de bonheur et de fierté, ils dînent chez M. et Mme de Marelle.
Il organise une somptueuse réception chez lui afin de montrer à la fois le tableau et sa nouvelle demeure. Duroy enrage de l'enrichissement de Walter. Au cours de la réception, il se rapproche de Suzanne et regrette de ne pas l'avoir épousé. Rusé, il fait promettre à la jeune fille de le consulter chaque fois qu'on lui demandera sa main et de n'accepter aucun homme sans son consentement...
De retour chez eux, Madeleine remet à son mari la légion d'honneur, offerte par Laroche-Mathieu ; Duroy aurait préféré recevoir de l'argent plutôt qu'une médaille. Madeleine est agacée par l'insatisfaction permanente de son mari. Cette nomination au grade de chevalier de la légion d'honneur satisfera tout de même Duroy quand elle sera annoncée dans « L'officiel ».
Le soir, ils dînent chez les Walter qui désiraient le féliciter. Devant le tableau, tous s'étonnent de la ressemblance de Duroy avec le Christ. Mme Walter, très pieuse, sera stupéfaite en découvrant cette ressemblance entre son amant et son dieu.
Duroy se rend seul aux réceptions mondaines car Madeleine est de plus en plus souvent absente. Cela l'intrigue. La soupçonnant d'adultère, il suit sa femme avec l'aide d'un commissaire de police et la découvre dans une chambre en compagnie de Laroche-Mathieu : le flagrant délit d'adultère est enregistré par le commissaire. Cela permet à Duroy de prétexter le divorce et de faire chanter Laroche-Mathieu.
Duroy devient un homme craint et respecté.
Il fait une partie de campagne avec les Walter. Depuis quelques mois, il n'a cessé de se rapprocher de Suzanne. Lors de cette journée à la campagne, il la persuade de braver son père et sa mère en leur expliquant qu'elle veut se marier avec Duroy et uniquement avec lui.
Duroy, ayant prévu que les Walter réagiraient mal (ils considèrent en effet Duroy comme un parti guère intéressant pour leur riche fille), notamment Mme Walter, toujours éprise de lui, enlève Suzanne juste après sa discussion avec ses parents. Cette fugue force les Walter à céder. Le projet de mariage imminent entre Duroy et Suzanne fait perdre la tête à Mme Walter qui tombe dans une dévotion extrême.
Le 20 octobre, le mariage est célébré à l'église de la Madeleine. C'est le triomphe de Duroy. Mme Walter n'acceptera jamais ce mariage, qui rassemble tout le beau monde parisien. Duroy, jubilant, se met à rêver de la conquête de la députation, au Palais-Bourbon, là-bas, juste derrière la Madeleine.
Varenne apprend à Rival que Madeleine s'est entichée d'un jeune journaliste à « La Plume », journal concurrent de « La Vie Française », et que celui-ci écrit des articles qui ressemblent étrangement à ceux de Forestier et de Duroy...
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