Allemagne, arrière-plan historique
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Les structures sociales vont également être bouleversées, en premier lieu à la suite de l'abdication de l'empereur Guillaume II, à la fin de la Grande Guerre.
Berlin devient la vitrine de cette opulence, une ville qui se modernise très rapidement, lieu où se déploie avec faste une vie culturelle foisonnante, où la bourgeoisie d'affaires s'affirme.
En Europe, l'expressionnisme allemand se fait connaître.
Mais l'Allemagne souffre de n'avoir de l'empire que le
nom : en regard de la France et de l'Angleterre,
elle n'a en effet que des reliquats de colonies. Ce sera
une des causes de déclenchement de la
guerre, présentée au monde comme une
guerre préventive, notamment contre un
éventuel esprit de revanche de la France,
humiliée en 1870.
Les allemands, d'abord enthousiastes, fustigent ensuite
chaque jour un peu plus une guerre qui s'enlise et
plonge le pays dans la famine.
Les conflits sociaux, apparus depuis le début de l'ère industrielle, se trouvent dès lors exacerbés. Les privations, déjà mal supportées, conduisent à un vaste mouvement de grève quand au début de l'année 1918 l'empereur appelle la population à maintenir son effort de guerre. Des négociations de paix immédiates sont notamment demandées.
Le 9 novembre 1918, deux jours avant la signature de l'armistice, l'empereur abdique, imité par tous les souverains de l'empire. La république est proclamée, un gouvernement provisoire prend le relais des premiers comités.
Une grande effervescence gagne aussi les principaux acteurs de la vie intellectuelle et culturelle, des groupes se forment, on y revendique une foi nouvelle en l'Homme, inspirée du credo expressionniste.
Face aux initiatives révolutionnaires des
communistes (l'insurrection spartakiste), le nouvel Etat,
qui se veut démocratique, s'appuie sur les forces
de l'ordre ancien, à commencer par l'armée.
L'Assemblée, réunie à Weimar,
élabore une constitution en 1919.
Dans cette même ville, la même année,
le Bauhaus, école
professionnelle d'art d'avant-garde, est
fondée. La république de Weimar
survivra, bon an mal an, jusqu'à la prise de
pouvoir par les nazis, en 1933.
Elle garantit la propriété privée mais permet aussi la création de conseils d'entreprises où les ouvriers peuvent défendre leurs intérêts.
Les vrais ennemis de la République de Weimar sont les forces antidémocratiques toujours vivaces, en particulier dans les vieilles institutions impériales : l'administration, la justice et l'armée, cette dernière étant plus prompte à mater les soulèvements ouvriers que les tentatives de putsch de la droite nationaliste.
Evolution du cours du Mark de 1914 à 1923 | |
Années |
1 $ = en marks |
1914 |
4,2 |
1919 | 14,0 |
1920 | 39,5 |
1921 |
76,7 |
Janvier 1922 | 191,8 |
Juillet 1922 | 493,2 |
Janvier 1923 |
17 792 |
Juillet 1923 | 353 410 |
Août 1923 | 4 620 455 |
Octobre 1923 | 25 260 208 000 |
15 novembre 1923 | 4 200 000 000 000 |
A Berlin, la misère est
omniprésente, le chômage
endémique, grèves et manifestations se
multiplient. Cependant, la vie culturelle,
notamment au travers de la Nouvelle Objectivité,
dont les artistes n'hésitent pas à
représenter la vie dans sa réalité
la plus crue, confère à Berlin une
aura et une réputation sulfureuse reconnue
à travers toute l'Europe.
Un processus de rationalisation scientifique du travail et de la production se met en branle, qui touche à tous les secteurs d'activité : l'industrie se mécanise, le travail à la chaîne se généralise, l'administration se modernise, le commerce s'adapte à la consommation de masse, la publicité y contribue. Partout on embauche, le chômage est enrayé.
En l'espace de quelques années, Berlin devient une métropole moderne, productive, affairée. L'industrie du divertissement n'en est que plus prospère, concerts, expositions et célébrations se succèdent, et Berlin acquiert le statut de « nouvelle Ville lumière d'Europe ».
Puis survient le krach boursier d'octobre 1929. Comme partout ailleurs dans le monde, les banques et les industries allemandes sont acculées à la ruine. La parenthèse se referme. Production et commerce diminuent de moitié, entraînant des diminutions de salaires et une hausse vertigineuse du chômage.
Face à la crise, seul le parti nazi tire ses épingles du jeu politique. Se faisant passer pour un parti ouvrier, il parvient à convaincre les mécontents, les indécis et les déçus des partis traditionnels. Après l'entrée triomphale du parti au parlement en juillet 1932, Adolf Hitler prend le pouvoir le 30 janvier 1933.
La même année commencent les premiers événements d'une longue liste de catastrophes : incendie du parlement, création de la Gestapo, boycott des magasins tenus par des juifs, autodafés de livres sur la place publique. Après une période extrêmement riche durant laquelle elle a rayonné sur le monde, la vie culturelle allemande est bâillonnée, de nombreux artistes et intellectuels contraints à l'exil.
Le Bauhaus, à peine installé à Berlin, doit fermer définitivement ses portes.
L'Empire allemand, prospère grâce à son
industrie mais tiraillé par ses vieux démons
nationalistes et militaristes, déclenche une guerre
à laquelle il ne survivra pas.
Deux jours avant l'armistice, l'empereur Guillaume II
abdique. Une longue période de confusion commence
pour les allemands, accablés par les insurrections
communistes, les tentatives de putsch nationalistes, le
chômage, l'inflation.
La nouvelle République de Weimar,
fondée en 1919, tient bon, et durant la
deuxième moitié des années 20, une
prospérité inattendue sort l'Allemagne de
l'ornière. Les capitaux étrangers renflouent
l'économie allemande, industrie et commerce sont
rationalisés.
La crise de 1929 fait retomber l'Allemagne toute
entière dans la misère. Le parti nazi
profite de la situation pour prendre le pouvoir en 1933.
Durant toute cette époque, la vie intellectuelle et culturelle allemande aura été très riche, attirant à elle les avant-gardes artistiques, Berlin rivalisant sans peine avec Paris. Seule la venue au pouvoir des nazis mettra fin à cet âge d'or.
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