Comment interpréter le stress excessif de pré-rentrée chez son enfant ?
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La reprise de l’école peut s’avérer compliquée pour certains enfants : entre la pression scolaire, l’anxiété de la sociabilisation ou encore la crise d’adolescence, c’est une rude épreuve de retourner en classe. Afin de mieux comprendre votre enfant et l’accompagner dans ce passage délicat, nous vous avons noté quelques points à surveiller à l’approche de la rentrée.
Identifiez le niveau de stress pré-rentrée
Pour beaucoup d’enfants, la reprise de l’école est aussi synonyme de retrouvaille avec les amis, la découverte d’une nouvelle classe et de nouveaux professeurs. Le changement est une source de conflit interne, que ce soit pour les plus jeunes comme les plus vieux, car cela repousse notre zone de confort. Il arrive donc qu’il y ait une certaine excitation, voire appréhension à cette reprise et que votre enfant soit un peu plus tendu les jours précédents la rentrée.
Bien que ce stress soit normal chez les enfants en cette période, il est possible que d’autres ressentent des symptômes plus marqués : troubles du sommeil, maux de ventre, eczéma, irritabilité, agressivité et même parfois des crises d’anxiété. Si vous constatez ce type de trouble ou un changement dans le comportement de votre enfant, n’attendez pas pour agir : il faut prendre le temps de résoudre le problème pour éviter un futur décrochage scolaire.
Prenez un temps pour en discuter
Tout comme il est important de communiquer au travail ou dans les relations sociales, il faut ouvrir la communication avec son enfant. Dans une période de vulnérabilité comme celle-ci ou durant l’adolescence, il est possible qu’il soit compliqué d’établir le contact. Allez-y petit à petit, en amorçant des questions par exemple sur ses camarades de classe, les professeurs qu’il souhaiterait avoir ou encore quels cours il redoute le plus. En lui permettant de s’exprimer sur des sujets en surface, cela ouvrira le dialogue pour des questions plus approfondies.
Prendre ce temps de discussion peut mettre en lumière les raisons de ce stress et les points de difficulté que ressent votre enfant pour cette nouvelle année mais aussi celle qui vient de passer. Le risque avec cet excès de stress est que des troubles peuvent se développer, comme par exemple l’anxiété ou la phobie scolaire, parfois mal interprétée car peu comprise. Très peu de parents sont au courant de la vie de leur adolescent, par exemple lorsque leur enfant est victime de harcèlement scolaire, les enfants ne s’ouvrent souvent pas immédiatement mais peuvent en parler ensuite. Il est donc important de prendre compte chaque information pour éviter le développement de troubles comme la phobie scolaire.
Comprendre ce qu’est la phobie scolaire
La phobie scolaire est un trouble causant une incapacité d’aller à l’école à cause de multiples freins psychologiques. Les causes peuvent être individuelles (peur de la séparation ou anxiété plus globale…), conjoncturelles (deuil, divorce…), environnementales (harcèlement scolaire, mauvaise intégration sociale…) ou encore liées à d’autres troubles de l’apprentissage (dyslexie, hyperactivité…). En général, les enfants atteints de phobie scolaire refusent d’aller à l’école, présentent une grande anxiété et développent des mécanismes d’évitement social, ce qui renforce leur isolement.
Bien que ce soit un trouble très difficile à gérer aussi bien pour les adolescents que les parents, il ne faut pas baisser les bras et chercher ensemble des solutions pour atténuer le problème. Quand la phobie scolaire empêche les enfants d’avoir une scolarité en continu, un suivi psychologique voire psychiatrique est recommandé afin de surmonter cette épreuve sans risquer de décrocher et d’être en échec scolaire. Les enfants doivent garder le lien avec l’environnement scolaire, que ce soit pour apprendre ou même garder un lien social crucial à la construction de futurs adultes.
Chercher des solutions ensemble
Si votre enfant semble être stressé par la rentrée et que vous avez pu en discuter (ou non dans le cas où votre enfant se renferme sur lui même), voici quelques solutions qui peuvent être utiles :
- Occupez-le jusqu’au dernier jour des vacances, que ce soit vous-même, un membre de la fratrie, de votre famille ou encore incitez-le à aller voir des amis pour décompresser,
- Proposez-lui de choisir ce qu’il aimerait faire aux prochaines vacances,
- Proposez-lui des activités de relaxation comme le yoga, la sophrologie ou encore l’ASMR.
Si jamais votre enfant semble davantage anxieux et relève plutôt d’un début de phobie scolaire que d’un problème occasionnel lié à la rentrée, voici quelques pistes à exploiter :
- Prenez rendez-vous chez un professionnel de santé qui pourra l’aider à traiter le problème à la source,
- Essayez de trouver des solutions à court terme pour garder le lien avec les apprentissages scolaires (par exemple, utiliser une plateforme de soutien scolaire en ligne comme Maxicours pour travailler en autonomie avant son retour à l’école),
- Trouvez un terrain d’entente en fonction du problème, par exemple un changement d’école si la cause est plutôt liée à des facteurs environnementaux (harcèlement scolaire, mésentente avec les professeurs…)
- Proposez-lui de faire l’école à distance avec un organisme agréé, au moins le temps de commencer une thérapie, afin qu’il puisse se réintégrer ensuite dans une école classique sans avoir perdu son niveau scolaire.
Enfin, n’hésitez pas vous-même à vous tourner vers des professionnels de la santé mentale afin qu’ils puissent vous aiguiller dans ces épreuves difficiles. En prenant le problème à la racine, il sera plus simple de passer au-delà de cette épreuve ensemble et assurer une belle année à votre enfant.