Comment aider mon enfant à avoir confiance en lui ?
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Une fiche pratique pour l’aider à prendre confiance.
Avoir confiance en soi contribue indéniablement à la réussite et au bien-être de votre enfant. Dans ce cas, comment faire en sorte que celui-ci développe une bonne confiance en lui-même et en ses capacités ? Il se peut que votre enfant manque de confiance en lui : il perd peut-être ses moyens dans certaines situations (devoirs sur table, examens…), ou bien il se dévalorise souvent, ou encore il manque d’affirmation personnelle (se laisse chahuter par d’autres élèves), etc. Vous aimeriez l’aider, car vous savez qu’avec plus de confiance en lui, il pourrait davantage exprimer son potentiel. L’objectif de cette fiche pratique est de vous donner des clés pour aider votre enfant/votre adolescent à prendre davantage confiance en lui-même.
Un cas pratique pour résoudre les problèmes liés à la confiance en soi
Nos conseils pour l’aider à avoir confiance en lui
Orientez votre regard sur ses capacités et non ses déficiences
Pour permettre à votre enfant de gagner en confiance en lui et de progresser, il vaut mieux l’aider à prendre conscience de ses ressources existantes et de son potentiel, que d’attirer sans cesse son attention sur ce qui ne va pas. Par exemple, au lieu de lui dire « De toute façon, tu as toujours été stressé par les examens », vous pouvez lui dire : « Je me rends compte que ce n’est pas facile pour toi, mais je t’ai vu réussir dans des situations difficiles, tu peux tout à fait y arriver ! »
Evitez les jugements de valeur, formulez des observations
Un jugement de valeur est une condamnation, qui renforce l’enfant dans une mauvaise image de lui-même. « Tu es nul en maths » est un jugement de valeur, une condamnation sans appel. Quand un enfant entend « tu es nul en maths », il ne se voit offrir aucune possibilité d’évolution. Il se trouve renforcé dans une mauvaise image de lui-même, où il est dans l’impossibilité totale de progresser en maths. Si par contre, vous lui dites « pour le moment, tu rencontres des difficultés importantes en maths, mais tu peux progresser », vous faites un constat clair de la situation, mais vous n’atteignez pas votre enfant dans son identité. Vous lui laissez au contraire la possibilité d’évoluer et de progresser. Le jugement de valeur atteint l’identité de l’enfant. Il est toujours préférable de permettre à l’enfant de s’identifier à son potentiel (ses capacités, ses qualités) plutôt qu’à ses manquements.
Valorisez-le
Lorsque vous reconnaissez ouvertement les qualités de votre enfant, lorsque vous valorisez ses réussites, vous lui permettez de développer une meilleure image de lui-même. C’est essentiel : un enfant qui se sent reconnu, qui a conscience de ses capacités, sera plus à l’aise dans la vie de façon générale. Face aux difficultés, il aura davantage confiance en lui.
N’hésitez donc pas à valoriser régulièrement votre enfant et à reconnaître ses qualités personnelles. Quelques exemples de valorisation : « Bravo, c’est vraiment bien que tu aies réussi ! », « Je suis admiratif de ta patience », « Tu es vraiment très débrouillard », « Bravo pour cette initiative », etc.
En cas de difficultés scolaires, pour rétablir la confiance en soi de votre enfant, guidez-le vers les exercices les plus faciles pour lui en premier. Il va les réussir. Valorisez-le fortement, cela le mettra en confiance pour les exercices qu’il considère comme difficiles.
Développez son « repère intérieur »
Nous sommes hélas plus habitués à fonctionner selon un « repère extérieur » plutôt qu’un « repère intérieur ». Autrement dit, nous comptons plus souvent sur notre environnement extérieur pour déterminer notre valeur personnelle, que sur nous-mêmes.
Un élève qui fonctionne selon un « repère extérieur » attendra de ses parents, de ses enseignants, de ses notes, de ses copains, de la mode, etc. qu’ils déterminent sa valeur. Si son environnement lui renvoie une image positive, il se sentira bien. Si son environnement lui renvoie une image négative, il se sentira mal. L’inconvénient de cette posture, c’est que quand l’environnement change radicalement, la personne est totalement déstabilisée, car elle a « donné son pouvoir » à l’extérieur.
À l’inverse, un élève qui fonctionne selon un « repère intérieur » sera conscient de sa propre valeur quel que soit l’environnement. Il sera donc plus stable, plus solide, plus confiant. Il est bien sûr plus facile de développer un bon « repère intérieur » quand on a une bonne image de soi, quand on est conscient de ses capacités et de ses qualités. En cela, la valorisation est un bon moyen d’aider votre enfant à développer un repère intérieur.
Vous pouvez également l’encourager à être le plus souvent possible au contact de son ressenti : « que ressens-tu au fond de toi ? » et à s’y fier. Cela lui évitera d’être trop influençable et de toujours se conformer à ce que les autres attendent de lui, sans discernement.
Enfin, évitez au maximum la comparaison qui renforce le « repère extérieur ». À propos des notes, par exemple, évitez le fameux : « Tu as eu combien ? Et les autres ? ».
Notre réponse au cas pratique pour l’aider à avoir confiance en lui
Samia a aidé Sarah à reprendre confiance en elle. Elle s’est d’abord rendu compte que Sarah avait une mauvaise image d’elle-même et elle a réalisé qu’en tant que mère, elle ne la valorisait pas souvent.
Elle a commencé par éviter les jugements de valeur, du type, « tu n’es pas très débrouillarde » ou bien les comparaisons « ton frère se débrouille mieux que toi ».
Elle a ensuite valorisé les qualités qu’elle percevait chez Sarah et les réussites qu’elle obtenait. Au fur et à mesure, Sarah a pris conscience de ses capacités et de ses ressources.
Depuis, Sarah a commencé à s’exprimer davantage à la maison. En fin d’année, son enseignante a même témoigné des progrès de Sarah, qui ose davantage prendre la parole.